Tel un serpent de mer, le dénigrement des adversaires politiques est devenu son arme favorite comme si c’est cela qui pouvait justifier ses prises de décisions plus impopulaires les unes que les autres, impopulaires ou en tout cas sujettes à polémique. Or le dénominateur commun de ces désaccords, c’est la gestion solitaire, opaque et unilatérale. Comme un couperet, la nouvelle tombe et c’est après coup que la gymnastique commence pour dire pourquoi le Président a acheté un avion, pourquoi il y a eu tel faramineux marché de gré à gré, pourquoi des participants aux pourparlers d’Alger sont conviés au voyage à 24 h à peine du départ, etc.
Pour rappel, soulignons que le Président Obama a été au centre d’une polémique nourrie autour de son programme de santé, Bush junior dans sa décision d’attaquer l’Irak, Att dans ses initiatives de faire voter un nouveau code de la famille et d’abolir la peine de mort… Et il n’y a aucun doute, chaque fois ces polémiques ont plus ou moins affaibli le pouvoir en place dans les pays développés et d’expérience démocratique avérée a fortiori dans nos pays où la pauvreté et l’apprentissage démocratique sont des réalités constantes. Ce qui corse l’addition, c’est la propension de nos cadres à la politique du ventre et de nos militaires à basculer dans les schémas de coup d’Etat. Alors attention !
C’est connu, nos formations politiques ne naissent pas autour d’idéologie politique, elles se bâtissent sur des affinités sociales et mercantiles. Les élections étaient jusqu’ici les moments de marchandage par excellence, avec leur cortège de trahisons. Aujourd’hui, certains hommes politiques ont ajouté à leur corde l’opportunité de profiter d’un coup d’Etat. Comme quoi, il faut aller avec le pouvoir, n’importe quel pouvoir, même au prix de cautionner le pire pour le pays et son chef.
A titre de second rappel, en quittant le pouvoir Alpha Oumar Konaré laissait derrière lui une classe politique fortement marquée par les déchirures et les incompatibilités d’humeur. Déjà la parodie d’élections législatives de 1997 avait fini de corser les distensions entre le pouvoir et l’opposition dont les principaux leaders avaient séjourné en prison. Viendront ensuite les élections de 2002 où l’Adéma, parti au pouvoir, s’éclatait suite au départ de son Président Ibrahim Boubacar Kéïta. Puis suivront les frasques consécutives aux primaires de la dérive et de la dérivation du parti. L’Adéma ira désormais aux élections sur fond de trahison contre son propre candidat à la présidentielle Soumaïla Cissé détruit par les votes massifs en faveur de Att qui, au second tour, bénéficiera également des voix des candidats malheureux dont en particulier ceux regroupés au sein de Alternance 2002 (Ibk, Mountaga Tall, Choguel Maïga).
En effet, dans les flots de la déconfiture politique, les leaders de partis se regardaient en chiens de faïence, chacun devenant pour l’autre le diable avec qui il ne faut pas pactiser, et Att devenait l’ange gardien, le sauveur naturel, l’homme du consensus politique signifiant la fin du vrai faux combat politique entre des formations sans idéologie politique forte, plutôt assujettis aux affinités sociales et mercantiles. La course poursuite était enclenchée vers le bureau de placement qui n’est autre que le gouvernement avec son concepteur, Att, clé en poche.
L’homme du consensus Att s’est forgé sans doute l’image du grand bâtisseur adulé de l’ensemble des opportunistes d’une classe politique majoritairement frivole. Des hommes politiques et leurs clans formés au sein des grands partis politiques étaient plus dévoués à la cause de Att qu’à celle de leur propre formation politique qu’ils étaient prêts à lui vendre. Des petits partis ne juraient que par le nom du sauveur Att. Du moins jusqu’à ce que son pouvoir tire vers la fin. Et l’on a vu tout le tintamarre autour des dossiers tels le fichier électoral et la révision de la Constitution. Notamment la question du fichier a divisé la classe politique en ceux favorables au fichier Race (plus tard le fichier électoral amélioré ou consensuel) qui sont l’Adéma, le PDES, le PIDS, l’UFDP … d’une part et ceux favorables au fichier Ravec (biométrique) qui sont l’Urd, le Rpm, le CNID, le PARENA, le MPR, le PSP, le RDS, les PUR … d’autre part.
C’est dans ce contexte que les rebelles ont déclenché la guerre de partition du pays. Et le 22 mars 2012 le CNRDRE a chassé ATT du Palais présidentiel. Il ne fallait pas plus pour créer un déferlement sans précédent pour un positionnement ou un repositionnement politique. Les derniers ont voulu la mort des premiers pour être seuls dans les affaires. Ils ont brillé de tout feu pour être dans les grâces du CNRDRE et être dans l’ascenseur des futures élections présidentielles. Ils ont enchaîné des activités machiavéliques pour assouvir leurs ambitions. Mais malheureusement pour eux, ils ont été superbement ignorés lors de la formation du gouvernement qui n’a d’ailleurs pas fait appel aux partis représentés à l’Assemblée nationale à fortiori ceux qui ne représentent que leur ombre. Pis, dans leur acharnement à abattre notamment le plus représentatif de la classe politique malienne en l’occurrence Dioncounda Traoré, ils ont fini par s’enfoncer le doigt dans l’œil. Le Président de la République a été tabassé, le Mali a été humilié dans ce qui lui reste de son prestige, les fauteurs de trouble ont abandonnée leur complot contre la démocratie et pris la retraite anticipée.
Nous estimons donc que Ibk a intérêt à faire violence sur lui-même pour être à l’écoute de l’opposition. Alpha avait réussi un grand challenge en organisant des concertations régionales bouclées par une concertation nationale en vue de la prise de décisions pertinentes et largement partagées. En ces heures de pourparlers et de dialogue inclusif, il n’y a de choix possible que l’union sacrée autour de la cause qui vaille la peine d’être défendue : le Mali si encore tout le monde joue le jeu. Et le Mali, ce n’est pas une question d’Ibk, ni d’opposition. Monsieur le Président, souffrez que l’opposition critique vos décisions et vous fasse des propositions concrètes, le peuple appréciera. Il y va de la vivacité de notre démocratie.
A bon entendeur…
Mamadou DABO
Desolé. Lire donneur de leçon à la place de donneur de l’essentiel
Rien de cohérent dans ce griffonnage.Et affligeant de constater que ce n’est que dans sa conclusion que ce pseudo donneur de l’essentiel entre dans le vif du sujet, tout le reste n’est que verbiage désordonné.
Ce doigt pointé vers DIEU ne me convainc plus.
l’autre doigt est dans la caisse du casino de Bamako ou dans l’argent de l’avion de malheur ou meme trempe dans du whysky.
😆 😆 😆 HAA MALIBA : COMME J’ETAIS FIER DE VOIR LE PRESIDENT DU MALI S’ENVOLER DE BKO ET ATTERIR NON LOIN DU SIEGE DU FMI DANS UN BEL AVION AVEC LE DRAPEAU ET L’ECRITAUX « REPUBLIQUE DU MALI » 😉 VIVE L’AVION « AIR FAMA ONE DU MALI » N’EN DEPLAISE AUX DETRACTEURS QUI SON CONTENTS ET CONTRIBUENT A HUMILIER L’ELU DU PEUPLE MALIEN; 😉 😉
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