Communiqué de l'opposition sur les prochaines négociations inter-maliennes :

4 Juillet 2014 - 18:34
6 Juillet 2014 - 00:17
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[caption id="attachment_363202" align="aligncenter" width="620"]Mali : motion de censure à l'encontre du gouvernement Le Président malien Ibrahim Boubacar Keita lors d'une rencontre avec les leaders de l'opposition le 4 juin 2014 à Bamako.[/caption] Les partis de l’opposition démocratique et républicaine sont vivement préoccupés par la gestion solitaire de la crise du Nord par le président de la République et le Gouvernement.
En recevant les partis politiques, le 4 juin dernier, le Chef de l’État s’était contenté de livrer sa version des graves et douloureux événements des
17 et 21 mai à Kidal qui ont conduit à la perte de plusieurs localités et positions militaires au Nord.
Il n’avait pas alors souhaité d’échanges en promettant de consulter dans « les prochains jours » les acteurs politiques car disait-il, « il ne s’agit pas d’IBK, mais du Mali ».
Un mois après ces rencontres, nous constatons avec regret que le Président engage le pays, sans la moindre concertation, dans des négociations décisives sur des questions de fond relatives à la stabilité du Mali,· à la cohésion de la Nation et à son avenir immédiat.
Pire, le Chef de l’État a délégué à un pays voisin le soin de « faire enrichir par l’expertise de ses techniciens » une « feuille de route » destinée aux prochaines négociations inter-maliennes.

C’est dire que dix mois après l’entrée en fonction du Président, le pilotage à vue et l’amateurisme continuent malgré la tragédie de Kidal.
Le processus de réconciliation traîne de manière incompréhensible : la nouvelle Commission Vérité, Justice et Réconciliation créée en mars 2014 n’a pas toujours pas été mise en place.
Le Président et son gouvernement ne semblent avoir aucun plan, aucune stratégie, aucune vision pour sortir le pays de la crise.
C’est un gouvernement à la crédibilité intérieure et extérieure largement entamée qui est contraint de négocier… en position de faiblesse.
D’où l’impérieuse nécessité d’élaborer avant toute négociation, une proposition malienne soutenue par l’ensemble du pays.
Pour y parvenir, l’opposition invite avec insistance le Chef de l’État, à consulter la classe politique et toutes les forces vives pour dégager une plateforme et une vision nationales avant de s’engager dans des pourparlers cruciaux pour le présent et l’avenir de notre pays et de la sous-région.

Les partis de l’opposition expriment, à nouveau, leur profonde gratitude à nos voisins et à toute la communauté internationale pour leur solidarité avec le peuple malien. En ces circonstances historiques particulières, nous invitons les pays frères et amis à éviter toute précipitation susceptible de compromettre l’avenir.
  Bamako,Ie4juillet  2014     Pour l'URD                                                          Pour le PARENA                                          Pour le PRVM/FASOKO Le Secrétaire Général                                      Le Secrétaire Général                                      Le Secrétaire Général Adjoint                                                                                                                                                             Adjoint Mamadou Diawara                                    DjiguibaKeita/PPR                                          Adama  Berthé

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