Communiqué de SEM Alassane Ouattara, Président de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao sur la situation au Mali

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© Présidence de la RCI

Suite au Coup de force perpétré le 22 mars 2012 contre le Président démocratiquement élu, Son Excellence Monsieur Amadou Toumani TOURE, et en application du Protocole Additionnel de la CEDEAO sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance, plusieurs Sommets des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO se sont tenus en urgence les 27 et 29 mars 2012 à Abidjan (Côte d’Ivoire) et le 02 avril 2012 à Dakar (Sénégal), en vue d’examiner la situation au Mali, de lutter contre la rébellion au Nord et de préserver l’intégrité territoriale de ce pays.

Au Sommet de Dakar, les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO ont décidé de l’application immédiate des sanctions diplomatiques, économiques et financières adoptées par les Sommets d’Abidjan.

Les discussions menées par Son Excellence Monsieur Blaise Compaoré, Président du Faso et médiateur désigné par la Conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernement pour le suivi de ce dossier, notamment avec la Junte, les différentes forces politiques, les religieux et la société civile ont abouti le vendredi 6 avril 2012 à la signature d’un accord cadre pour le retour à l’ordre constitutionnel.

En effet, le Président du Comité National du Redressement de la Démocratie et de la Restauration de l’Etat (CNRDRE), le Capitaine Amadou Haya SANOGO, conformément à sa déclaration du 1er avril 2012, a déclenché effectivement, le vendredi 6 avril 2012, le processus de mise en œuvre de l’Article 36 de la Constitution du 25 février 1992, permettant ainsi le retour à l’ordre constitutionnel au Mali.

Par conséquent, le Président en exercice de la CEDEAO, en accord avec ses pairs, décide de la levée immédiate de toutes les sanctions contre le Mali.

Le Président en exercice de la CEDEAO tient à remercier le Médiateur, Son Excellence Monsieur Blaise COMPAORE, les six (6) Chefs d’Etat désignés par la CEDEAO pour le suivi du dossier Malien, les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, les pays du Champ (Algérie, Mauritanie), l’Union Africaine, les Nations Unies, les Partenaires au Développement, notamment les Etats Unis et la France, pour leurs efforts en vue du retour à l’ordre constitutionnel au Mali.

En ce qui concerne la rébellion armée dans le Nord du Mali, le Président de la Conférence réaffirme la position des Chefs d’Etats et de Gouvernement de la CEDEAO, qui demande le strict respect de l’intégrité territoriale du Mali.

A cet égard, le Comité des Chefs d’Etat Major de la CEDEAO, qui s’est réuni le jeudi 5 avril 2012 à Abidjan, a arrêté les mesures préparatoires pour le déploiement rapide des troupes de la CEDEAO pour parer à toute éventualité.

Ces dispositions seront soumises dès la semaine prochaine au Conseil de Médiation et de Sécurité de la CEDEAO.

Fait à Abidjan, le samedi 7 avril 2012
S.E.M. Alassane Ouattara
Président de la République de Côte d’Ivoire
Président en exercice de la CEDEAO

(via abidjan.net)

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4 COMMENTAIRES

  1. Alassane,On veut plus rien entendre que d’aller liberer les zones occupées par les bandits. Voilà!!! Si tu peux (veux) pas dit le nous et donne nous uniquement des moyens, nous même nnous irrons, on a peur de rien, le Mali (UN) ou la mort. Dans nos veines vit le sang de Soundiata, Babemba, Tiéba,Samory, Sonni Ali ber, Da Monzon, Biton etc etc… on accepte plus de politique dans cette histoire.

  2. DEMISSION OFFICIELLE d’ATT! Vivement une transition serieuse, honnete et surtout, patriotique! Pesez-bien mes adjectifs. Ils sont les seuls garants d’un Mali dont tout le monde see vante de parler. Bonne Chance!

  3. Merci à Monsieur SANOGO et ses troupes !
    J’ai le sentiment que vous allez devenir, si les Maliens veulent sauver le peu qui reste de leur pays, le ministre de la défense ou équivalent au sein du gouvernement de la transition.
    Ainsi vous aurez le champ libre pour réorganiser l’armé et libérer le Mali ! Même si la tache semble très compliquée et difficile car il n’y a plus vraiment pas d’armé au Mali. Compte tenu de ce qui vous avez démontré au monde depuis le 22 mars dernier, nulle doute que vous êtes le seul capable de reconstruire cette institution moribonde. Surtout bourrée de fuyards et des incompétents : la honte du mali et de l’Afrique…
    Par ailleurs, il faut espérer qu’on n’a pas déjà réussi à endormir les Maliens avec la levée d’embargo sur le pays. Ceci ne devrait être qu’une étape dans le processus de libération du pays. Tout reste donc à faire.
    Un petit conseil pour finir : le temps est, et reste le facteur clé dans le règlement de ce conflit. Plus vous perdez du temps, plus vos ennemis prennent de l’avantage sur vous. Alors soyez rapide et concis dans vos actions.
    Sachez que personne ne viendra vous aider tant que vous ne faites rien vous-même.
    Vous devez donc bouger maintenant sans attendre que ces insurgés s’installent définitivement sur les territoires occupés.

  4. Le nord du Mali est considéré comme une réserve minière.
    Sinon comment expliquer tant d’acharnement à défendre une “intégrité territoriale” qui ne correspond à rien de réaliste quand on regarde le découpage des frontières des états de la région ?
    La France avait volontairement divisé et mélangé les ethnies en découpant de telles états à la tête desquelles elle a toujours agi pour mettre les dirigeants qui lui conviennent.
    L’Algérie et la France étant dans l’incapacité d’agir, otages et élections obligent, elles vont envoyer un corps expéditionnaire de “tirailleurs sénégalais” qui soit vont
    se faire tailler en pièces, soit vont commettre encore plus d’atrocités que celles dénoncées actuellement par des sources peu fiables. Décidément,
    les chefs d’état africains sont trop corrompus et à l’écoute des intérêts étrangers.

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