Dans le cadre de sa mission, le nouveau ministre de l’économie numérique et de la communication, Me Mountaga Tall a rencontré le jeudi 4 août 2016 au siège de la DFA communication, les membres du bureau du Groupement Professionnel des Agences de Communication du Mali (GPAC). Cette rencontre a permis aux membres du GPAC d’échanger avec le premier responsable sur les grandes lignes de ce secteur telles que son organisation et l’absence d’un cadre juridique le régissant, le souhait d’être impliqué, en premier lieu, dans les actions du gouvernement.
Le secteur de la communication privée a actuellement besoin d’une régie de loi pour sa bonne marche comme l’atteste ses responsables. En tout cas, ils l’ont fait savoir au ministre de façon claire. Selon eux, l’absence d’un cadre juridique expose le secteur à des dangers constants. Apres avoir remercié le ministre pour cette initiative, le secrétaire général du bureau de GPAC, Sidi Dagnoko, Directeur Général de l’agence de communication Spirit a présenté succinctement le groupement qui est composé d’une soixantaine d’agences de communication évoluant entre autre dans le domaine de la publicité, de l’édition et de l’événementiel. « Un secteur qui paye des milliers d’emplois, environ une quarantaine de corps de métiers.» Plus loin, il dira que le secteur mobilise une vingtaine de milliards comme bénéfice par an et qu’il est le principal pourvoyeur de recettes des médias publics et privés.
Tout en ajoutant que c’est un secteur qui a une croissance dont la moyenne est de 10% à 15% par an. Aussi, il a déclaré que le secteur peut jouer un rôle important s’il est bien organisé et mit dans son rôle. Par ailleurs, il a fait savoir au ministre que le GPAC est constitué d’entreprises et que cela veut dire qu’il y a des emplois, des impôts à payer, la rentabilité économique à gérer et autres. Selon lui, tous ces aspects sont aujourd’hui mis en danger par une grande désorganisation du secteur qui est essentiellement dû à un manque de cadre juridique. Aux dires du secrétaire général, l’absence d’un régime juridique a fait que le secteur travaille dans l’informel. Il a expliqué au ministre qu’il existe un projet de loi depuis quatre ans maintenant sur le régime général de la publicité, mais qu’il n’a jamais été voté. « Le GPAC souhaite de voir relancer ce projet, ce document important qui va enfin permettre aux agences de communication du Mali d’évoluer dans un cadre formel tout simplement. », a-t-il dit. Dans son intervention, le ministre a souligné qu’il considère important le groupement et que travailler dans l’interface ne peut que leur faciliter la tâche. Il demande que dans le cadre du partenariat qu’ils essayent de faire les choses ensemble pour le pays et pour le secteur. Selon le ministre, le projet est important du fait qu’on ne peut rien faire de consistant dans l’informel. Pour cela, il a pris l’engagement de mettre rapidement le document dans le circuit d’adoption dans l’intérêt de tous. En outre, il a réitéré sa volonté de travailler avec le GPAC pour que l’image de la communication des entreprises, celles de l’Etat puisse être portée de la même façon.
Ousmane Baba Dramé