Pour son premier numéro de l’année 2018, le point de presse hebdomadaire du Gouvernement sous l’égide du ministre du Commerce et de la Concurrence, porte-parole du Gouvernement Abdoul Karim Konaté avait deux points à l’ordre du jour : la situation sur le lait pour enfant contaminé importé dans notre pays et la communication verbale du Conseil des ministres portant suspension du maire de la commune VI du District de Bamako pour une durée de trois mois.
Le mercredi 24 janvier, pour entretenir la presse sur ces deux sujets phares de l’heure, le porte-parole du gouvernement était accompagné de deux de ses collègues: le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Pr Samba Sow et le ministre des Collectivités, Alassane Ag Moussa.
Premier à prendre la parole, le ministre de la Santé, Pr Samba Sow a fait le point sur la situation du Mali par rapport au lait contaminé en provenance de la France. A ce propos, le ministre Sow dira que c’est à la suite d’une déclaration des autorités françaises qui faisait état de la contamination du lait Pico, fabriqué par la société International Lactalis, que les autorités maliennes ont décidé de prendre des mesures de sécurité. Parmi lesquelles : la fermeture des frontières pour interdire l’entrée de ce lait indiqué, la recherche sur tous les marchés du pays du même produit et l’arrêt momentané de toutes les commandes concernant toujours cette marque de lait. Une action menée en commun par son département avec ses homologues du Commerce et de la Concurrence et de l’Econome et des Finances.
Selon le Pr Sow, avec le concours des pharmaciens, les services techniques ont pu retirer du marché à peu près 9500 Kg de cette marque de lait, qui seront détruits dans les jours à venir. Par la suite, il a tenu à signaler qu’au Mali aucun cas suspect ni d’intoxication et d’infection n’a été signalé.
A la suite du ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, le ministre des Collectivités Alassane Ag Moussa a éclairé la lanterne des journalistes sur la communication verbale que son département a présentée au dernier Conseil des ministres, relative à la suspension du maire de la Commune VI du district de Bamako, Alou Coulibaly pour une durée de trois mois.
Selon le ministre Ag Moussa, depuis un certain temps, il aurait été constaté certaines pratiques émanant de la part du maire de la commune VI, contraires à la loi des collectivités. De ces pratiques, il a énuméré l’introduction dans le circuit d’un ordre de missions sur lequel était mentionné le nom d’une dame en qualité de conseillère communale. Laquelle dame, en réalité, selon Alassane Ag Moussa, n’en était pas une. Comme autres entorses à la loi des collectivités relevées contre le maire Coulibaly, le ministre des Collectivités a parlé de la livraison des dispenses de payement des taxes (la TDRL) à certaines personnes sans passer par le conseil communal. Toute chose qui engendre une perte pour la mairie. Comme autre motif de cette suspension du maire de la CVI, le ministre a évoqué le recrutement de quatre personnes par lui sans encore passer par la délibération du conseil communal et de l’autorité de tutelle qui est le Gouvernorat.
Pour mettre fin à toutes interprétations fallacieuses et tendancieuses, le ministre des Collectivités a affirmé que le maire de la commune VI a été interpellé dans un rapport de suspension qui lui ait été adressé par le Gouverneur de district que lui-même a reconnu les faits qui lui sont reprochés.
Pour être clair dans cette mesure de suspension, le ministre des Collectivités a exclu toute interprétation se rapportant au meeting autorisé de Moussa Sinko Coulibaly par le Maire.
A signaler que la suspension du maire prend effet dès que l’arrêt en la matière sera signé par le ministre des Collectivités.
Par Jean Joseph Konaté