Depuis sa nomination à la tête de ce département si sensible, la communication gouvernementale s’est améliorée. Au sens propre (car il n’a pas besoin de traducteur pour dire bonjour au bambara de Pélengana ou au Songhoy de Bentia) et au sens figuré (car imperturbable mais virulent). Avec lui, il n’est nul besoin de caresser dans le sens du poil. Et en ces temps de conflit, où celui qui a l’avantage de la communication est facilement reconnu comme vainqueur, le Mali a besoin de son talent, doublé de sa connaissance de l’enjeu et de la question. En plus d’être un homme politique aux confluents de toutes les régimes qui se sont succédé, il a l’avantage de pouvoir clouer le bec à n’importe quel communicant rebelle pour être non seulement grand patriote, mais aussi natif d’Ansongo, le cœur du territoire songhoy que revendiquent sans vergognes certains groupes rebelles.
Il a réconcilié ou presque l’Etat avec les médias nationaux en leur donnant désormais en premier les informations que ces derniers reprenaient de médias internationaux. Les rencontres périodiques qu’il organise avec son cabinet à l’honneur des médias maliens est une illustration de la maturité de l’homme.
L’approche nouvelle de Choguel, c’est aussi sa grande maîtrise des technologies de l’information dont il est spécialiste, doublé de son premier passage au poste sous ATT et en tant que régulateur de téléphonie (AMRTP ex- CRT). Il est parfois sarcastique quand il s’agit des ennemis du pays, mais est très modéré dans la plupart de ses sorties médiatiques. Espérons que cela va continuer.
Amadou Salif Guindo
