Après un premier tour des législatives organisé le 24 novembre, les 263619 électeurs de la commune VI étaient une nouvelle fois aux urnes hier pour départager deux listes de candidature pour 3 sièges à pourvoir à l’Assemblée nationale. Pour ce tour l’organisation était plus transparente qu’au premier où des cafouillages ont été constatés ça et là à cause de la mise à l’écart des délégués ayant fait la formation au profit d’autres personnes ne maîtrisant rien dans les règles de conduite d’un bureau de vote.
Ceux qui ont fait la formation ont été remis dans leurs droits. Depuis la veille samedi tous les matériels et documents électoraux ont été acheminés sur les 545 bureaux de vote repartis entre les 30 centres que compte la commune VI du District de Bamako.
Ainsi donc, tous les bureaux de vote ont ouvert leurs portes à 8 heures précises devant les représentants des missions d’observation et les délégués de la Cour constitutionnelle et de la CENI. Partout l’affluence est restée très faible malgré la présence dans les centres des banderoles incitant à accomplir ce devoir citoyen « élections législatives 2013 : j’aime mon pays, je l’affirme par mon vote et toi ? » pouvait-on lire sur ces banderoles.
Le groupe scolaire Niamakoro s’est signalé très tôt le matin par la présence des minibus de transport de militants. Le ballet incessant de ces moyens de transport en commun n’a pas suffi à convaincre les votants qui se comptaient sur le bout des doigts. C’est à 8 heures 5 minutes que le premier électeur du bureau n° 38 glisse son bulletin dans l’urne sous le regard attentif du président de bureau.
Cependant jusqu’à 8 heures 45 minutes les bureaux de vote n° 10 et 36 n’avaient encore enregistré le moindre votant.
L’orientation de l’isoloir était laissée à la seule appréciation du président du bureau de vote. Dans un même centre cette orientation variait d’un bureau à un autre. Dans certains bureaux de vote, l’électeur remplit son devoir civique, dos au président de bureau. Dans d’autres, il vote de profil. Explication ? Les présidents craignent que l’électeur fraude. Dans la grande majorité des cas, l’électeur vote dans l’isoloir. Charles Dembélé le président du bureau n°7 de l’école du Progrès (Faladié) estime qu’en adoptant de dos ou de profil pour voter, il est impossible pour l’électeur de sortir un bulletin dûment rempli de sa poche pour le glisser dans l’urne puis de sortir avec le bulletin vierge fourni dans le bureau de vote. A notre passage à 10 heures aucun des 23 bureaux de vote n’avait totalisé plus de 5 votants. Les opérations de vote ont débuté à l’ouverture des bureaux à 8 heures.
« Comparativement au premier tour, l’affluence est très faible. Les changements intervenus ici ont surtout trait au déplacement des bureaux 19, 20 et 21 qui ont été logés à l’étage pour motif de réparation des salles. Ce qui est un handicap pour les personnes âgées et handicapées » souligne Zoumana Mariko délégué de la Cour constitutionnelle.
A Magnambougou Projet également les bureaux n°16, 17 et 18 ont été transférés dans la cour du second cycle pour motif de travaux. Tous les 31 bureaux de vote de ce centre ont ouvert leurs portes à 8 heures. Le premier électeur du bureau n°23 a voté à 8 heures 15 minutes. Aïssata Touré du réseau APEM estime qu’à l’ouverture tous les matériels et documents étaient sur place partout et que les bureaux ont ouvert à 8 heures en présence des observateurs et des délégués. La même ambiance de fête régnait dans la cour de Sogoniko 1 qui compte 30 bureaux de vote. Au passage de notre équipe de reportage dans l’après midi, l’agent de la DGE Diakaridia Traoré avait orienté une centaine de personnes à la recherche de leur bureau de vote. Le bureau de vote n°22 comptait 20 votants tandis que le n° 23 totalisait 27 votants. Les opérations de vote ont débuté partout à l’heure c’est-à-dire 8 heures précises.
S. DOUMBIA