Le maire de la Commune VI a commencé l’exécution de sa décision relative à l’installation des nouveaux maires délégués. Toutefois, le travail a été empêché dans plusieurs centres. Seul le maire délégué de Faladié-Banankabougou a pu entrer en fonction.
C’est dans un climat social tendu que le maire signataire de Faladié-Banankabougou, Bakary Dembélé, a été installé hier par le 4e adjoint au maire, Adama Doumbia. Bakary Dembélé remplace Moustaph Fomba. Même si la mission de la mairie de la Commune VI n’a pas trouvé le maire relevé sur place, Moustaph Fomba, elle a pris le soin d’installer le nouveau maire signataire. Selon Bakary Dembélé, c’est le maire central qui détient le pouvoir pour le bon fonctionnement de ses collaborateurs.
“Nous sommes vers 8 h 45 répondre à l’appel du maire. A la grande surprise, nous avons trouvé que le maire Moustaph Fomba n’était pas sur place. Quand le 4e adjoint au maire, Adama Doumbia, a tenté de le joindre, il a fait savoir qu’il n’a pas reçu un acte administratif pour l’exercice. Qu’il ne se soumettra pas”, a expliqué Bakary Dembélé. Mais, ajoutera-t-il, nous avons été surpris au bureau de voir un groupuscule d’individus venir s’opposer à la décision du maire. “C’est ridicule. Il faut que les gens se mettent au-dessus des considérations partisanes…”
Joint par nos soins, l’ex-maire signataire Moustaph Fomba a indiqué qu’officiellement il n’y a pas eu de passation. “Ce n’est pas au téléphone qu’il faut informer un responsable d’une telle décision. Je suis un élu, je reste à la disposition de mes concitoyens”, s’est-il défendu.
La même mission devrait passer à Niamakoro, mais la population a été hostile. Une nouvelle marche a eu lieu à Niamakoro, suite à la décision du maire principal, Boubacar Kéita, relative au changement des maires délégués dans les centres secondaires.
Dans sa décision, il autorise les conseillers Ouassa Samaké, Fatimata Coulibaly, Bakary Dembélé, Lassana Coulibaly, Fodé Traoré, Abdoul Aziz Haïdara, Boubacar Coulibaly et Fatoumata Traoré à exercer les fonctions d’officier d’état-civil par délégation de signature dans les centres secondaires de Magnambougou, Niamakoro, Faladié-Banankabougou, Sénou, Niamakoro-Koko, Dianéguéla, Missabougou et Yirimadio Logements sociaux.
Pour la population de Niamakoro, c’est un règlement de compte. “Le maire a fait savoir dans sa décision que les personnes nommées prendront fonction ce vendredi. Nous disons non. Les chefs de quartiers de Niamakoro, les jeunes et les groupements professionnels de commerçants ont adressé une lettre aux intéressés pour exprimer notre désaccord. Si le maire ne veut pas être à la base d’un soulèvement, nous lui demandons gentiment de revoir sa copie”, a réitéré Fousseyni Traoré, habitant de Niamakoro, estimant que la population ne peut pas abandonner le quartier perdre ses hommes valables pour des questions de politiques.
“Nous invitons le maire à se mettre au-dessus de toutes considérations politiques pour le développement de la Commune. Qu’il retire gentiment sa décision qui est une provocation pour nous. Il veut mettre un coup de frein au développement de nos quartiers nous ne l’accepterons pas…”
“Nous sommes pour la défense de Niamakoro. Amadou a été choisi parce qu’il s’est fait remarquer pour le développement du quartier. Et il est sur cette voie. Nous avons beaucoup de difficultés par rapport à la gestion administrative de Niamakoro. Nous n’avons pas besoin de considération politique. Seul Niamakoro est au-dessus de tous. Nous ne sommes pas des antirépublicains, des pauvres citoyens seulement qui revendiquent leur droit à l’accès équitable aux services sociaux de base “, précisera Adama Diakité, un manifestant.
“Amadou Samaké est un élu de Niamakoro. Il n’a pas été nommé. S’il y a lieu de changer, c’est la population qui doit être consultée. Qu’on ne nous mêle pas dans un combat politique. La majorité a droit au respect. Non à l’imposture ! Non à cette décision unilatérale ! Amadou Samaké ou rien ! Nous ne sommes pas contre les lois. Toutes nos réactions se feront en respect de principes démocratiques conformément à la loi fondamentale. Le maire principal Boubacar Kéita doit respecter cette population. Nous nous battons contre l’injustice et le mépris”, rappellera Ibrahim Samaké.
Pour Fatoumata Coulibaly, beaucoup de maires délégués sont passés ici, mais il a su créer une différence, à travers son approche participative en matière de gestion de développement du quartier. “Les combats pour Soumaïla Cissé ou Ibrahim Boubacar Kéita nous importent peu. Mais le développement de Niamakoro oui. Amadou ne quittera pas ici. S’ils veulent la guerre, le Nord n’est pas sous contrôle. C’est là-bas qu’il faut intervenir…”
Bréhima Sogoba
Hummm !!! ce ne sont pas que les présidents africains qui veulent s’éterniser au pouvoir. Ces personnes relevées sont en service depuis 18 ans pour certains. Les postes deviennent un héritage ou quoi ?
Je meurs de honte !!!
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