Le deuxième tour des élections législatives s’est déroulé hier dimanche 15 décembre sur toute l’étendue du territoire national. En commune V du district de Bamako il s’est tenu dans une atmosphère morose. Car les électeurs ne se sont pas bousculés devant les bureaux de vote comme ce fut le cas lors des élections présidentielles de juillet dernier. Il faut rappeler que l’alliance ADEMA-CNID/FYT-RJP et l’alliance RPM-ADP-Maliba sont aux prises dans cette circonscription électorale.
Au centre Baco-djikoroni 2ème cycle composé de 24 bureaux de vote dont un seul est dirigé par une femme, les opérations de vote ont démarré à l’heure indiquée en présence de tous les agents électoraux et des délégués des organismes chargés de l’observation des élections.
Dans le BV 23 le nombre d’inscrits est de 477 électeurs. Selon le président, Patouma Zacharie Koné, le bureau a été ouvert à 8 heures précises en présence de tous les agents électoraux. Même constat au BV 20 car à notre passage aux environs de 10 heures on n’a dénombré que 8 votants. Selon une observatrice du réseau APEM, Mariko Oumou Traoré, tous les matériels électoraux étaient en place à l’ouverture et toutes les procédures ont été observées. Le président du BV 18, Héké Baya, a déclaré que la faible affluence des électeurs est due au manque de confiance des citoyens aux hommes politiques par rapport à leur gestion du pays pendant les vingt dernières années. Pour la présidente du BV 8, Traoré Youma Traoré, c’est la nature des alliances qui est à la base du manque de motivation des électeurs à se rendre aux urnes. Sur les 6 BV seulement deux sont dirigés par des femmes. Selon le coordinateur, Sékou Koné tous les 6 bureaux ont commencé les opérations de vote à l’heure indiquée.
Pour la présidente du BV6, Sissoko Farima Diarra, ce manque d’engouement est du à la méconnaissance des candidats par les électeurs ou encore à l’ignorance de l’importance de l’Assemblée nationale dans une démocratie. Selon elle, pour renverser cette tendance, il faut d’avantages de sensibilisations de la part des autorités et des partis politiques. Le Révérend Thadée Diarra a accompli son devoir civique dans le BV5. Après son vote il s’est confié à la presse. Selon lui, il faut une véritable campagne de sensibilisation pour que les populations viennent voter. “On constate que les gens ne sont pas sortis comme lors des élections précédentes. C’est très important d’accomplir son devoir civique pour l’édification du jeu démocratique. Les Maliens ne perçoivent pas l’importance de l’Assemblée dans l’exercice de la démocratie.” a-t-il déclaré.
C’est dans le centre Mamadou Goundo Simaga de Badalabougou que le candidat du RJP, Mohamed Kimbiri, a effectué son devoir civique. Selon lui, la faible affluence est due au nombre élevé de mariages et au manque de motivation des électeurs surtout qu’après les élections présidentielles les horizons peinent à se dégager. “La plupart des votants sont des femmes et celles-ci viennent accomplir leur devoir civique dans l’après midi”. Quant au maire de la commune V, il a voté au centre du Quartier Mali. Il a déclaré que “pour relever le taux de participation il faut politiser la société malienne, cultiver la citoyenneté et la requalification de la classe politique“.
Boubacar PAITAO
Commune VI :
Les électeurs se font désirer
Les agents électoraux s’ennuyaient hier à notre passage dans plusieurs bureaux de vote. A l’image de la timide campagne électorale, le second tour des législatives d’hier dimanche 15 décembre a enregistré une très faible affluence des électeurs dans les centres de vote de la commune VI du district de Bamako.
Dans les bureaux de vote du centre de Magnambougou Projet, depuis leur ouverture jusqu’aux environs de midi, les agents électoraux somnolaient ; certains pouvaient se permettre d’aller chercher leur verre de thé. Comme lors du premier tour, le scrutin n’a pas mobilisé les électeurs. Contrairement à la participation record à laquelle on a été témoin lors de la présidentielle.
” Comme vous le constatez vous-même, c’est à l’image de la timide campagne électorale. Les électeurs ne sont pas sortis. Ils viennent au compte-goutte “, a déclaré Bakary Coulibaly, un agent électoral. Des délégués des partis politiques ont affirmé que les quartiers populaires comme Sénou, Sokorodji, Niamakoro, Missabougou, Dianéguela ont eu une certaine affluence par rapport à des quartiers comme Magnambougou, Sogoniko, Faladiè. Pour Bakary Coulibaly, cette faible mobilisation s’explique par le fait que les populations étaient surtout préoccupées par l’élection du président de la République. Cela étant fait, elles estiment de moindre importance la désignation des députés. Dans les bureaux de vote n°22 et 21, trente minutes après l’ouverture, seulement 1 et 2 électeurs avaient voté.
Au bureau N° 19, vers 12h 05, ving cinq électeurs avaient accompli leur devoir civique. Le président du bureau, Fousséni Sissoko dira que les agents électoraux sont désoeuvrés. Certains se lèvent de temps en temps pour faire quelques pas afin de se dégourdir les jambes et pour ne pas dormir. Même constat dans le bureau de vote voisin, le N° 20. A la porte, le superviseur de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), tente d’expliquer ce quasi boycott des urnes par les électeurs. ” Je crois que les populations n’ont pas encore compris l’importance du député dans l’architecture institutionnelle de notre pays. Et les gens préfèrent vaquer paisiblement à leurs occupations plutôt que d’aller aux urnes “, a-t-il expliqué. De nombreux électeurs sont partis en effet dans les cérémonies de mariage, de baptême et ne se sont pas empressés d’aller participer au choix des députés.
Au centre de vote de l’Ecole du Progrès à Faladiè, c’était la même morosité. Pas d’affluence. Les agents de sécurité postés à l’entrée, contrôlaient les timides entrées des électeurs.
Au bureau de vote N° 8, le président Issa Doumbia déplore la faible mobilisation. ” Depuis le matin à huit heures que nous avons ouvert, c’est toujours à ce rythme très lent que les électeurs viennent “, regrette-t-il. A midi vingt trois, seulement 37 électeurs avaient voté. Au bureau N° 9, à midi vingt cinq, ce sont 35 électeurs qui ont mis leurs bulletins dans l’urne. Le président du bureau, Yaya Traoré essaie d’être optimiste : “ Les travaux domestiques ont dû occuper les gens à la maison. Dans l’après-midi, je crois que les électeurs sortiront un peu plus “, déclare-t-il.
Ici et là, on pouvait voir quelques délégués des partis poser leur tête sur la table pour essayer de s’assoupir par ennui ou par dépit, certains sortaient même histoire de chasser l’ennui en prenant un peu d’air à l’ombre d’un arbre.
Devant le bureau de vote N° 12, un délégué de la Cour constitutionnelle, déplore non seulement la faible affluence des électeurs mais aussi l’absence des délégués de certains partis politiques.
Dans les centres de vote de Niamakoro et de Sokorodji dans l’après -midi, l’affluence est restée toujours très timide. Signe d’une journée électorale où les populations ont été quasiment indifférentes vis-à-vis de la prochaine mise en place de la nouvelle Assemblée nationale. Rappelons que dans cette commune ce second tour des législatives oppose la liste Adema-Urd-MPR à la liste RPM-UDD.
BDS
Second tour des élections :
Commune I : Les bureaux de vote désaffectés…
Les électeurs ne se sont pas bousculés dimanche pour accomplir leur devoir citoyen dans les sept centres de la commune I. Certains agents électoraux s’ennuyaient et se rongeaient les ongles alors que d’autres prenaient librement du thé faute d’électeurs.
Nous sommes loin de la grande mobilisation des deux tours de la présidentielle de juillet et août 2013. Les électeurs sont sortis au compte goute pour accomplir leur vote. Signe de cette timidité: il a fallu attendre plus d’une heure (9heures) avant que le premier électeur ne glisse son enveloppe dans l’urne du bureau N°5 de Sotuba. A la même heure, il n’y avait pas plus de 20 électeurs pour tout le centre. A Korofina, les bureaux 3, 7 et 10 n’avaient pas encore la visite d’un seul électeur aux environs de 9 heures. Les premiers électeurs se sont mobilisés entre 10h30 et 11 heures dans lesdits bureaux de vote.
Dans le centre de Doumazana, la mobilisation n’était pas non plus au rendez-vous. Dans l’un des bureaux de ce centre, seulement sept personnes avaient accompli leur vote à 10h30.
“Les électeurs ne viennent pas, nous espérons que d’ici la fermeture, la situation va s’améliorer ” reconnait un président de bureau de vote. Un autre d’ajouter : “le taux de participation va chuter pour ce second tour. Les électeurs manquent de motivation. Cela s’explique par le fait qu’il n’y a plus que deux listes à départager mais cela s’explique par le fait que les gens préfèrent sortir pendant la présidentielle que lors des élections de proximité”.Des agents électoraux ont été remplacés en raison de retard. Aussi, dans beaucoup de bureaux de vote de la commune I, l’encre était rigide. Ce problème a été résolu dans l’après-midi.
Notons que 25 listes de candidature étaient en lice en commune I lors du premier tour. Seules la liste RPM et la liste Codem-Cnid se disputaient les deux sièges de la circonscription.
Abdoulaye DIARRA
Vous allez reconnaitre par la suite que c’est IBK même que les gens n’aiment plus. Au lieu de tourner autour du pot (trop de mariages, hivernage;; ). C’est l’arrestation de SANOGO qui a démotivé les gens. Car IBK est considéré comme un traitre par la plupart des maliens et surtout des bamakois aujourd’hui.
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