Commune rurale d’Ouérikila : Le sous-préfet de Koury accusé de créer une opposition contre le maire

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Rien ne va plus entre le sous-préfet de Koury, Ibrahima Traoré,  et le maire de la Commune rurale d’Ouérikila, Abdoulaye Barry. Les deux responsables administratif et politique se seraient brouillés sur une question d’intérêt relatif au renouvellement du Comité de gestion de l’Association de santé communautaire de la Commune (ASACO). Selon des sources proches du maire, le sous-préfet aurait trempé dans plusieurs sales affaires, notamment foncières, avec l’ancienne équipe communale. Raison pour laquelle, il rendrait la vie impossible à l’actuel Conseil communal.

ll faut préciser que la Commune rurale d’Ouérikila est située dans l’ex-arrondissement de Koury, Cercle de Yorosso. Le différend entre le représentant de l’Etat à Koury dont relève la Commune serait, selon plusieurs sources concordantes, due à l’immixtion du sous-préfet dans les affaires relevant de la mairie. En effet, lors du renouvellement du bureau de l’ASACO, qui couvre sept villages, il a été demandé à chaque village de se faire représenter par cinq délégués à l’assemblée générale convoquée à cet effet pour le 17 novembre 2011.

 

 Le bilan de l’équipe sortante a été jugé positif. Au moment de procéder à la mise en place du bureau, on a constaté que les dignes représentants d’Ouérikila n’étaient pas présents. Seuls quelques politiciens appartenant à l’ancienne équipe municipale étaient venus. Ces derniers, contre toute attente, ont empêché la mise en place du comité de gestion prétextant que cela est une prérogative exclusive de leur Commune. Le service de développement social, organe technique de supervision, a rejeté cette prétention et exigé la participation de l’ensemble des six villages aux travaux de renouvellement.

 

 

Pour dénoncer  cette ingérence politique, les autres villages ont menacé de se retirer de l’aire de santé d’Ouérikila et exigé le remboursement de leur contribution dans la construction de l’ASACO. 

 

 

Face à la fermeté de l’instance de supervision, les opposants au maire (Gninime Bayo, Daouda Cissouma et Kétré Cissouma de l’ancienne équipe communale) ont rapidement établi une liste de cinq délégués et demandé au maire de la compléter à six.  Le lendemain, le sous-préfet de Koury s’est rendu à Ouérikila pour trouver une solution.

 

Malheureusement, la solution s’est avérée pire que le mal car, au lieu de trancher, le représentant de l’Etat a choisi le camp des opposants contre le maire. C’est pourquoi, beaucoup de gens soutiennent que le sous-préfet est à la base de la discorde. "Depuis que ce sous-préfet est arrivé, les populations des Communes de Koury, Ouérikila et Diaramana ne s’entendent plus" a confié un autochtone. Le sous-préfet de Koury, Ibrahima Traoré, aurait dit publiquement aux opposants de continuer le combat.  Face à la gravité de la situation, le préfet de Yorosso, Dramane Coulibaly, a ordonné la réouverture de la mairie, du Centre de santé et de l’école, puis dépêché des éléments de la gendarmerie de Koury appuyés par ceux de l’escadron mobile de Koutiala pour que force reste à la loi. Ce qui a permis d’interpeller et d’écrouer les fauteurs de troubles qui, apparemment, sont à la solde du sous-préfet avec qui ils entretenaient les ventes de parcelles et la fraude électorale (distribution de bulletins avant le jour du vote).

Selon plusieurs témoignages recueillis à Ouérikila, "le sous-préfet était de mèche avec l’ancienne équipe municipale avec laquelle il gérait les affaires foncières, puis les impôts".

 

Certains proches du maire enfoncent le clou : "Quand nous sommes arrivés aux affaires, le sous-préfet nous a proposé les mêmes combines qu’il entretenait avec l’ancienne équipe. Ce n’est pas tout, il a exigé que le maire mette à sa disposition les produits de la banque de céréales. C’est le refus du maire qui lui vaut tous ces problèmes" a déclaré un Conseiller.

 

 

 A en croire le maire d’Ouérikila, Abdoulaye Barry, le ministre de l’Administration  territoriale et des collectivités locales, le Général Kafougouna Koné a été officiellement informé des comportements honteux de son représentant. Rien que pour la fermeture du Centre de santé, les conséquences sont incalculables. Plusieurs décès d’enfants ont été enregistrés. Un habitant de la Commune a porté plainte contre les opposants pour agression.

L’intervention du Général Kafougouna Koné est fortement attendue dans la résolution de cette affaire pour éviter que d’autres représentants de l’Etat ne versent pas dans ce genre de surenchère.

 

*Correspondant

à Koutiala

 

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