A deux petits jours du scrutin, les populations de la commune VI ne semblent pas être concernés par les municipales partielles de dimanche de prochain. Aux 13 commissions administratives de la commune où sont distribuées les cartes d’électeurs, on annonce de taux de retrait de cartes d’électeurs très faible, moins de 30% en certains endroits.
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rnPourtant, pour une élection partielle, on n’a rarement vu une telle mobilisation des animateurs politiques : des meetings par ici, des visites de courtoisie aux chefs traditionnels et religieux par là et des caravanes dans tous les quartiers. Les électeurs de la Commune IV de Bamako seront certainement très peu nombreux ce dimanche t aux urnes pour élire les 41 conseillers de leur futur conseil municipal.
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rnLes 167.607 électeurs ne se bousculent pas aux portillons des 13 commissions administratives composée d’un président nommé par le gouverneur du district et de représentants des partis politiques, groupements de partis et de l’indépendant en piste pour ces municipales partielles de la commune, chargées de distribuer les cartes d’électeur. Ce désintérêt confirme les inquiétudes du secrétaire général de l’Association malienne pour le relèvement du taux de participation aux élections lors d’une conférence de presse organisée par son association dans le cadre de ce scrutin pronostics, Bissiry Coulibaly qui évoque un taux de retrait de 25% il y a une semaine.
rnSelon nos confrères de l’Essor, « La présidente du centre de Lafiabougou I, Fatou Koné, a distribué du 12 janvier, date du démarrage de l’opération, au 31 janvier : 4624 cartes. Ici, il y avait 10.004 cartes non enlevées au passage de notre équipe de reportage, mardi. Constat identique le même jour au centre secondaire d’État civil de Djicoroni para I où sur 15.358 cartes, il en restait encore 11.052 à ventiler ».
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rnLe président du centre, Bakary Coulibaly, situe le pic de la cette distribution durant la seule journée du 23 janvier. La commission administrative avait alors réussi à "placer" 404 cartes contre seulement 27 le premier jour de distribution. La distribution a évolué en dents de scie les autres jours. Des membres de la commission administrative estiment que la situation est pire dans les quartiers périphériques de la commune où les cartes d’électeur s’entassent.
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rnIl y a de quoi s’inquiéter surtout que du côté des populations, on ne semble guère concerné. Mamadou Coulibaly, de l’Association pour le développement de Lafiabougou, « rien ne serf d’aller voter quand on sait que dans un premier temps les résultats seront truqués, deuxième, il n’y a d’alternative puisqu’ils sont tous les mêmes. Un vote a de l’importance quand on a un choix à faire. Je suis que les gens n’iront pas voter dimanche parce qu’ils ne changeront rien à leur quotidien ». Même tonalité chez Mlle Sali Daou, jeune diplômée, qui dit « préférer s’abstenir de voter pour ne pas donner une caution à des voleurs qui vont encore une fois de plus tout détourner et spolier les pauvres populations de leurs terres ». Comme le désamour entre les politiques et les populations est plus que profond.
rnOumar Camara
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rnCOMMUNE IV
rnDe lourds soupçons de corruption pour les communales
rnPour les élections communales partielles 2011 en CVI du 6 février prochain, on craint déjà des fraudes massives. Malgré les assurances données par les autorités, les responsables de certains partis politiques dénoncent des trafics de cartes d’électeurs.
rnPour rassurer les uns et les autres, le Gouverneur du District de Bamako, Ibrahima Féfé Koné, a tenu il y a une quinzaine de jours une réunion avec les différents partis politiques engagés dans les municipales partielles du 6 février en commune IV. Cette rencontre était d’autant attendue que des semaines la polémique enfle sur le nombre des électeurs. De l’Administration aux partis politique, les chiffres sont contradictoires. Le gouverneur avance pour les élections partielles du 6 février prochain, 167 607 électeurs repartis entre 343 Bureaux de vote alors que des responsables de la localité évoquent plutôt en se basant sur le travail de la commission administrative, une population électorale de 141 656. On a aussi critiqué la gestion des anciens stocks de cartes d’électeurs à la mairie et la restauration des cartes par des imprimeries de la place. Ces critiques visent l’ancien maire Issa Guindo qui est un imprimeur. « Nous sommes sûrs que ces gens préparent des fraudes massives avec la complicité de certaines autorités à qui ils ont eu à distribuer des parcelles par le passé », fulmine un membre du parti Yelema de Moussa Mara qui a l’appui des partis comme le PDES dont les animateurs redoutent eux des pratiques illicites au cours du scrutin du 6 février prochain. « Nous savons que les vieux partis excellent dans la fraude et feront tout pour gagner pour ne pas confirmer leur perte de vitesse », explique un membre du parti de Hamed Diané Séméga.
rnLe Gouverneur du District de Bamako, Ibhahim Féfé Koné, tente tant bien que mal à minimiser ces critiques en rappelant que depuis « les élections de 2007, les cartes d’électeurs maliens sont restaurées à l’imprimerie de l’Etat ». Ce qui est déjà sûr et certain, les résultats de scrutin de dimanche seront entachés de soupçons de fraudes.
rnOumar Camara
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