Communales en commune II : RPM-CODEM : Le clash

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« Après le beau temps, c’est la pluie ». Tel semble être aujourd’hui l’état des relations entre le Rpm et la Codem en commune II du District de Bamako. Plus rien ne va entre les deux alliés qui ont remporté haut la main les élections communales du 20 novembre 2016 en commune II. En effet, après une campagne lancée tambour battant en présence d’une ministre de la République (Sangaré Oumou Bah) et des honorables députés de la Commune (Karim Kéïta et Hady Niangado), l’alliance Rpm-Codem a engrangé 19 conseillers sur 44 avant de se retrouver avec 26 conseillers par le biais des alliances postélectorales.

Jusque-là, tout allait bien jusqu’à la constitution du bureau municipal dans la nuit du jeudi dernier au siège communal du Rpm, à l’Hippodrome.

Ce soir-là, la répartition des postes a créé la division, voire la scission, si ce n’est tout simplement pas le clash. Pourquoi ?

Avant les élections, les deux alliés avaient établi une convention de partage du gâteau en cas de victoire finale. Ils ont convenu de réserver le poste de maire, de 1er et 2è adjoints au Rpm et les postes de 3è, 4è et 5è adjoints à la Codem. Mais, dans la nuit du jeudi 15 décembre, l’ordre a été chamboulé en faveur de la Codem qui se voyait attribuer les deux premiers postes après le maire. Bounafou Sylla et Mme Touré Djénébou Sidibé, les bénéficiaires initiaux de ces places dénoncent une combine contre eux. On pointe du doigt une combine orchestrée par le député Codem Hady Niangado dit « Dio wallaki » en complicité avec le maire Cheick Aba Niaré et Mamadou Diallo, le directeur de cabinet du président de l’Assemblée nationale.

De la corruption à ciel ouvert sentirait dans cette magouille qui favorise subitement la Codem au détriment du parti présidentiel. Comme quoi, Hady Niangado parvient à tous ses buts car pour lui « la fin justifie les moyens ». Mais, le combat continue en commune II, parce que notre source indique que Bounafou Sylla est décidé à aller jusqu’au bout de la réclamation de son droit, au prix de renoncer au bureau municipal. Ce qui serait une très mauvaise nouvelle pour le Rpm si l’on sait le poids de ce natif de Bozola dans ce quartier et dans la commune.

Nous reviendrons sur d’autres révélations dans nos prochaines parutions.

Sékou Tamboura

 

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