Communales 2016 au forceps : L’opposition attaque la loi électorale en justice et crée une confusion

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Contre une loi pour des autorités intérimaires au Nord : L’opposition malienne tire la sonnette d’alarme
ci-contre Tiebilé Dramé, Soumaila Sidibé et Modibo Sidibé (photo archives)

Sera ou ne sera pas ? C’est l’impasse qui continue de régner sur les élections communales. En vue d’être dans les délais, les états-majors politiques se sont  lancés à une véritable course contre la montre, mais une bataille manifestement virtuelle que traduit le flou peu artistique qui entoure le processus électoral. A deux doigts de la date limite du dépôt des candidatures, en clair, les protagonistes ne disposent d’aucune loi électorale ou du moins ne savent pas encore laquelle des lois est en vigueur pour l’organisation du scrutin de novembre.  Votée par l’Assemblée nationale dans l’atmosphère qu’on sait, le nouveau texte s’est aussitôt retrouvé en arbitrage devant les juges constitutionnels saisis d’un recours de l’opposition aux fins de trancher le différend sur bien des aspects litigieux. Et, pendant que la Cour constitutionnelle se penche sur le recours, le temps file inexorablement vers la date règlementaire mettant du coup les acteurs devant une tragique incertitude sur la tenue des communales en novembre. La plupart des protagonistes se résolvent néanmoins à déposer leur liste, tandis que la prise en compte des réserves de l’opposition demeure une éventualité. Reste la possibilité d’une tenue du scrutin avec la loi en vigueur dont l’abrogation est encore suspendue  à la promulgation du nouveau texte. Mais une telle hypothèse la difficulté voire impossibilité de respecter la date initiale rendra caduc le décret de de convocation  du collège électoral en vigueur, à cause tout au moins des contraintes de l’ancienne loi en rapport avec le rôle de la Ceni et d’autres acteurs impliqués dans l’organisation matérielle des élections, la révision des listes, etc. Qui plus est, les dérogations faites dans la nouvelle loi, en termes de possibilité de la tenue d’élections séquencées, seront tout aussi caduque car l’ancien texte n’est pas assez explicite sur cette ouverture. Autant dire que la tragédie électorale du régime d’IBK a encore de beaux jours devant elle.

A KEITA

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