Commission vérité, justice et réconciliation : Treize victimes entendues lors de la première audience publique

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Le président de la CVJR a plaidé pour que les voix des personnes ayant souffert des atteintes aux droits humains ne tombent pas dans des oreilles sourdes.
En échos, le ministre Lassine Bouaré a assuré que le gouvernement ne ménagera aucun effort pour créer les conditions d’une réconciliation durable 

La première audience publique de la Commission vérité, justice et réconciliation (CVJR) s’est tenue dimanche dernier au Centre international de conférence de Bamako (CICB). L’audience s’est déroulée en présence du président de la CVJR, Ousmane Oumarou Sidibé, du ministre de la Cohésion sociale, de la Paix et la Réconciliation nationale, Lassine Bouaré, de l’ancien président de la Transition, Pr. Dioncounda Traoré. La thématique retenue pour cette première édition était : «Les atteintes au droit à la liberté». Il s’agit des cas de détentions arbitraires, d’enlèvements et de séquestrations.
Au cours des travaux de l’audience publique, 13 victimes ont témoigné sur les atteintes au droit à la liberté dont elles ont été victimes. Elles ont fait leurs témoignages devant sept commissaires. Il convient de signaler que quatre cas remontent aux années qui ont immédiatement suivi l’indépendance de notre pays et les neuf autres témoignages concernent la période allant de 2012 à nos jours.
Dans son intervention de clôture, le président de la CVJR a indiqué que les témoignages écoutés méritaient d’être entendus, ajoutant que ces cris du cœur doivent avoir toute l’attention et la pleine solidarité du pays tout entier dans toutes ses composantes. Selon Ousmane Oumarou Sidibé, les privations de liberté abordées lors de cette audience inaugurale nous enseignent que le respect du droit est essentiel non seulement pour l’épanouissement personnel de chacun, mais aussi pour l’harmonie sociale au sein de notre nation.

Il a estimé que le respect de la loi, le respect des droits des citoyens, le respect des valeurs démocratiques sont essentiels pour réconcilier les Maliens entre eux, de même qu’entre les citoyens et l’État.
«Je puis vous assurer que cette audience publique ne sera pas la dernière. Dès demain, la CVJR se remettra à la tâche pour la préparation des prochaines audiences publiques qui porteront sur d’autres types de violations graves des droits de l’Homme, toujours dans le même esprit de recherche d’une réconciliation durable», a-t-il déclaré.

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