Commission électorale nationale indépendante : Le verdict donne une CENI sans l’opposition parlementaire

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Depuis un certain temps, le microcosme politique bouillonne à cause de l’affaire de la commission électorale nationale indépendante (CENI). A la suite d’une plainte déposée au niveau de la Cour Suprême par le parti SADI contre le ministère de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales sur la formation du bureau de la commission. Tout est désormais clair depuis le mardi 11 octobre dernier, la Cour Suprême ayant débouté Dr Oumar Mariko et son parti.

« Reçois la plainte dans la forme, la rejette dans le fonds, ordonne la confiscation de la consignation ». Voici l’os de la parole de la Cour suprême sur le contentieux opposant depuis le mois d’Août dernier le parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (Sadi) et le ministère de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales (MATCL) sur la formation de CENI.

Rappelons que le Sadi, dans sa plainte, a indiqué que MATCL a violé les dispositions des articles 4 et 6 de la loi électorale. Notamment : le non respect de l’équité dans la répartition des sièges à un parti, le PSD, supposé représenté l’opposition à la Commission.

Agissant au nom de l’Etat, le commissaire de l’Etat exprime que M. Moussa Konaté est bel et bien le représentant de l’opposition à la CENI. Ainsi, il soutient que tout serait arrivé à la suite de l’échec des négociations entre la majorité et l’opposition parlementaire. D’où l’acceptation du PSD du poste proposé par la majorité. Alors, il n’y a plus rien à dire, estime le commissaire.

En effet, ce qu’il faut retenir, c’est que le parti du président Cheick Oumar Sissoko et du Dr Oumar Mariko a été débouté de sa plainte. Autre chose à retenir, il n’y aura pas de parti de l’opposition parlementaire à la CENI, une 1ère certainement depuis l’avènement de la démocratie au Mali.

C’est très déçu voire déboussolé que le président de Sadi, Cheick Oumar Sissoko, son Secrétaire général, Dr Oumar Mariko, des membres de la direction du parti ont quitté le tribunal.

La question qui taraude aujourd’hui les esprits est la suivante : une vraie démocratie peut-elle se consolider sans une vraie opposition ?

B. DABO

Echanges fructueux avec les partis politiques et la société civile

A l’occasion des élections générales de 2012 que le pays s’apprête à organiser, voici ce qu’en pense le président de la CENI Mamadou Diamoutani : «Nous vous rassurons sur notre indépendance et notre attachement au respect de la loi électorale. Rien que la loi électorale et toute la loi électorale ! « C’était lors de la rencontre d’échanges avec la classe politique au gouvernorat de Bamako, le mardi 11 octobre 2011.

La CENI est une structure indépendante chargée des questions électorales dans un Etat. Elle joue un rôle important en matière électorale.

A l’occasion de cette rencontre, le président a remercié l’ensemble des partis politiques et de la société civile ainsi que l’ensemble de la presse pour le rôle prépondérant qu’elle joue quotidiennement au service du peuple.

Le rôle de la CENI est défini par la loi électorale qui indique son fonctionnement et son organisation, elle est aussi une structure indépendante implantée sur toute l’étendue du territoire national.

Pour le président, la CENI va désormais travailler en étroite collaboration avec ses partenaires tels que : les Partenaires Techniques et Financiers (PTF), la presse et les partis politiques qui dont elle aura besoin durant la campagne électorale.

Les Partenaires Techniques et Financiers ont une place importante dans le processus électoral, a-t-il indiqué. Des PTF qui ont été toujours les partenaires du Mali dans plusieurs domaines même en dehors de la question électorale. Il y a aussi le ministère de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales (MATCL), la direction générale aux élections (DGE) qui sont en franche collaboration avec la Commission Electorale Nationale et Indépendante pour une élection libre et transparente.

Ce nouveau bureau de la commission électorale nationale et indépendante composé de 15 membres dont 14 hommes et une femme va désormais diriger la structure indépendante chargée des questions électorales. Cela, avec le MATCL et la DGE pour la satisfaction totale des Maliens en 2012.

Le président Diamoutani qui entend sortir très grandi de cette épreuve a laissé entendre : «Au niveau du siège, nous comptons installer un système de centralisation informatisé des résultats afin de pouvoir nous prononcer en temps réel sur la proclamation provisoire des résultats par le MATCL».

Moussa SOW, stagiaire

 

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