Pour manquements graves, errements et indiscipline budgétaire dans la gestion et l’utilisation du Budget des élections 2018 de la structure, la plénière extraordinaire du lundi 22 octobre a déposé le Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante, Amadou Bah, et le Premier Questeur, Beffon Cissé.
500 Millions de francs CFA sur le milliard de francs CFA que le Ministre de l’Economie et des Finances avait mis à la disposition de la CENI, c’est la somme qui aurait frauduleusement disparu des caisses de l’institution. Alors que les fonds devraient servir à acquérir des voitures de façon échelonnée sur une période de deux ans. Mais au lieu de cela, elle a acheté toutes les voitures prévues à la fois. Mieux, le Président Amadou Bah et le Questeur sont allés vite en payant le fournisseur du coup et en intégralité. Occasion pour eux d’obtenir vite les retro commissions.
Selon une source proche du dossier, c’est le début d’un long feuilleton scandaleux dont quasiment tous les membres de l’actuelle équipe de la CENI seraient impliqués. Le Président Amadou Bah et son Questeur, Beffon Cissé, étaient longtemps visés par les autres membres du Bureau qui leur reprochent « des manquements graves, des errements et des indisciplines budgétaires, dans l’exercice du Budget 2018 ». Alors, une commission ad hoc mise en place a constaté que ces griefs retenus contre ces deux Responsables semblent fondés. Mais seulement ils ne seraient pas les seuls, loin s’en faut.
Alors, à la suite d’une plénière du lundi 22 octobre 2018, sous l’égide du deuxième Vice-président, Moctar Mariko, il a été retiré au Président et au Premier Questeur leurs responsabilités conformément à l’Article 59 du Règlement intérieur de la CENI.
A en croire Me Mariko, celui qu’il convient d’appeler ex-président de la CENI et son Questeur se sont mal comportés et se sont livrés à une gestion comme dans une propriété privée. Des décisions prises sans consultations ni avis d’aucun des autres membres du Bureau.
Toute chose qui constitue une violation flagrante du Règlement intérieur de la CENI. Aussi, les deux Responsables renvoyés émettaient des chèques sans souches. Egalement, ils engageaient des dépenses sans consulter les autres membres.
«Cette situation a été de nature à créer une tension de Trésorerie et le personnel des Délégations régionales sont sans salaires depuis quatre mois », rapporte un membre. Une première au sein de l’institution. Plus rien ne va à la Commission électorale nationale indépendante.
Selon certaines indiscrétions, le désormais ex-président de la CENI aurait utilisé une partie des fonds de l’institution pour se faire soigner une ‘’douleur à l’omoplate’’ dans une clinique chic en territoire parisien, depuis le 12 septembre.
Au même moment, il nous a été révélé que le Premier Questeur a non seulement refait sa maison, un logement social où il habite avant l’installation du Bureau de la CENI, mais il a acheté aux voisins des espaces pour agrandir la cour de sa concession.
D.C.A