Après avoir octroyé un pactole de près de quatre millions de Fcfa par mois pour «réformer» les forces armées et de sécurité, le président Dioncounda Traoré et son Gouvernement s’apprêtent à dilapider de nouveau les fonds de l’Etat dans le financement d’une Commission.
Un million six cent cinquante mille francs (1 650 000) Cfa par mois pour le président de la Commission dialogue et réconciliation, un million deux cent mille (1 200 000) pour chacun des deux vice-présidents, cinq cent cinquante mille (550 000) pour chacun des trente commissaires, par mois. C’est par le décret N°2013-308 P/RM du 02 avril que le président de la République, le Premier ministre et le ministre de l’économie, des finances et du budget ont décidé de dilapider les fonds publics en octroyant des avantages aux membres et aux personnels de la Commission dialogue et réconciliation. Ces avantages se composent d’une indemnité principale et d’indemnités complémentaires au titre du logement et des communications téléphoniques. En attendant les frais de carburant et les dépenses en eau et électricité, ces indemnités atteignent le montant de plus vingt-cinq (25) millions de Fcfa par mois.
Le président, ses vice-présidents et les commissaires ne sont pas les seuls à bénéficier de ces avantages. En effet, par l’arrêté N° 2013-1029 PM-CAB du 20 mars 2013, le Premier ministre a expliqué la composition, l’organisation et le fonctionnement du Secrétariat général de la Commission dialogue et réconciliation. Ce Secrétariat général comprend donc un secrétaire général (on ne sait pas qui le nomme), deux secrétaires généraux adjoints nommés par arrêté du Premier ministre ainsi que les cinq chargés de mission. De plus, le secrétaire général dispose d’un secrétariat particulier dont le chef est nommé par décision du président de la Commission dialogue et réconciliation.
Par mois, le secrétaire général touche cinq cent mille (500 000) Fcfa d’indemnité principale, quatre cent mille (400 000) Fcfa pour se loger et quatre-vingt mille (80 000) pour téléphoner. Soit 980 000 Fcfa au total. Ses adjoints ont chacun 400 000 Fcfa comme indemnité principale, 300 000 Fcfa d’indemnité de logement, 70 000 comme frais de téléphone, soit un montant total de 770 000 Fcfa par mois et par personne. Les chargés de mission ont chacun, par mois, 300 000 Fcfa d’indemnité principale, 50 000 Fcfa comme frais de téléphone, soit 350 000 Fcfa.
Mais si au sommet les avantages sont faramineux, c’est loin d’être le cas pour le bas de l’échelle. Ainsi, le chef du secrétariat particulier du président de la Commission et celui du secrétaire général touchent respectivement 80 000 et 70 000 Fcfa par mois comme indemnité principale et 20 000 comme frais de téléphone, ce qui fait tout de même 100 000 et 90 000 au total pour l’un et l’autre. Les simples secrétaires, eux, ont droit chacun à 40 000 au titre d’indemnité principale tandis que les plantons et ronéotypistes gagnent 30 000 Fcfa, les standardistes, 20 000, les simples chauffeurs, 30 000 Fcfa. Quant aux chauffeurs particuliers du président et du secrétaire général, ils gagnent chacun 35 000 Fcfa d’indemnité principale et 10 000 Fcfa comme frais de téléphone.
A signaler que seuls le président, les vice-présidents, le secrétaire général et les secrétaires généraux adjoints ont droit à l’indemnité de logement.
Les mêmes, plus les chargés de mission bénéficient, pour la durée et dans l’exercice de leur fonction, d’un régime d’assurance couvrant les accidents de transport par voie aérienne ou de surface. Enfin, à l’occasion des missions à l’extérieur ou à l’intérieur, le président et les vice-présidents sont classés dans le groupe I, les commissaires et le secrétaire général dans le groupe II et les autres agents dans le groupe III.
Tout ce beau monde va vivre aux crochets de l’Etat pendant au moins deux années, sans que l’on sache vraiment ce qu’ils sont amenés à faire. C’est sur insistance de la communauté internationale que cette commission a vu le jour. Avec comme mission d’instaurer le dialogue et la réconciliation entre des communautés qui ont toujours vécu en parfaite harmonie, et qui ont été obligées de se déplacer ou d’aller à l’exil parce que quelques uns, une poignée, de leurs ressortissants ont pris les armes contre le peuple et l’Etat. Ces différentes communautés, principalement les Arabes, les Touareg et les Songhay sont d’ailleurs en train de s’organiser et de se tendre la main afin de faire front aux bandits qui avaient pris les armes. Dans leur grande majorité, elles sont contre tout dialogue avec les indépendantistes, encore moins une réconciliation avant que des actions judiciaires ne soient engagées contre eux.
Beaucoup des ressortissants de ces communautés ne se reconnaissent véritablement dans la liste des trente membres de la Commission dialogue et réconciliation qui vient d’être rendue publique. Comme si la Commission a été composée pour donner du travail et de l’argent à quelques oisifs qui végétaient jusque-là. Mais nous y reviendrons.
Cheick Tandina
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Commission nationale dialogue et réconciliation :
Les griefs du Coren
Cet instrument politique qui est censé contribuer à la stabilisation de notre pays semble déjà nous diviser. En tout cas, à peine constituée, la Commission nationale dialogue et réconciliation fait l’objet de vives critiques, de la part du Collectif des ressortissants du Nord (Coren).
Dans un décret présidentiel en date du 10 avril 2013, signé du président de la République par intérim, les trente autres membres de la Commission dialogue et réconciliation ont été nommés. Cette nomination fait ainsi suite à la désignation du président et des deux vice-présidents de cette structure, il y a quelques semaines. Mais à peine la liste des commissaires publiée, des ressortissants du Nord dont l’implication est indispensable dans la réussite de la mission confiée à cette Commission, hausse déjà le ton. En effet, samedi dernier, sur les antennes de Rfi, le président du collectif des ressortissants du Nord n’a pas été tendre face au choix de certains commissaires et a même lancé des accusations graves.
En effet, le Coren, par la voix de Malick Alhousseyni, estime que la Commission dialogue et réconciliation prépare des négociations avec des groupes terroristes tels que le Mnla, Ansar Dine et le Mujao. A en croire le président du Collectif, certains membres de ces groupes armés siégeraient au sein de la Commission. «Nous nous connaissons entre nous», a précisé Malick Alhousseyni. Les populations du Nord, connaissent la moralité de chacun, a-t-il affirmé, tout en disant ne pas vouloir citer de noms. Pour ces raisons, le Coren dit ne pas se reconnaître dans la Commission au sein de laquelle il reconnait cependant avoir deux membres.
Pour rappel, la Commission nationale dialogue et réconciliation a été mise en place en mars dernier. Créée, auprès du président de la République qui en nomme tous les membres, elle devait aider à reconstruire le tissu social, déchiré suite à l’occupation de notre territoire par les narcoterroristes. Ce, à travers le recensement des forces politiques et sociales concernées par le processus de dialogue ; l’enregistrement des cas de violation des droits de l’homme et la proposition des actions destinées à renforcer la cohésion sociale et l’unité nationale. Pour y parvenir elle peut, au besoin, mettre au niveau régional ou subrégional, des groupes de travail chargés de questions diverses.
Dans nos éditions précédentes, nous espérions que cette Commission nous serve d’arbre à palabre sous lequel les Maliens iront au delà de leurs égos et discuteront en toute vérité de tous les problèmes liés à la crise, mais surtout dans la justice. Ce, afin de jeter les bases d’un Mali nouveau. Mais, nous estimions que cela ne sera possible que lorsque ceux qui ont la charge de la nomination des membres de la Commission, parviennent à faire des choix judicieux. Avec cette première contestation, il faut dire que la Commission est très mal partie.
De toute façon, nous ne mettons pas en cause les griefs du Coren, mais reconnaissons tout de même que dans ce genre de situations, rarement les choix ont fait l’unanimité.
Bakary SOGODOGO
dion ni kounan go ehhh, bi kadi sa eh……. des milliards pour causer avec MNLA. Allah Akbar, tant pis pour les victimes, on se mok d’elles, commission de causerie, de voyage, des milliards jetés par la fnetr ki n’ont rien à voir avec les deplasma a kidal, ouaga, abidjan, pari, tbtu, gao, taoudeni, tessalit.
Tuer ts les gens de MNLA et plus jamais de guer au mali, former nos militaires, qu’ils prennent conscience et aèten de boire du thé partout
oui on a dit ke modibo diarra a detourné largent du mali, et ceux ci, ils detournent le mali même mais c’est bien, la france paie
LE CHOIX NE DOIT PAS ETRE CONFIER AUX HAUT CONSEILS ISLAMIQUE, EUX ILS SOIT QUI? DANS LE MALI LAIC ET DEMOCRATIQUE. LE CHOIX DOIT ETRE CONFIER A L’ASSEMBLE NATIONAL LES ELUS DU PEUPLE ET LE GOUVERNEMENT QUI DOIVENT DECIDER. PAS QUESTION DE NOUS PARLER DU HAUT CONSEIL ISLAMIQUE. LE MALI NES PAS UN ETAT ISLAMIQUE CEST UN ETAT DEMOCRATIQUE ET LAIC. LES FAUX ISLAMIQUES ET LES FAUX DU CONSEILS ISLAMIQUE REVIENS SUR LES BOUCHES. QUE VEUT LES MALIENS? NOUS SOMMES LAIC ET DEMOCRATIQUE.
Est-ce qu’il n’est pas temps de chasser ces vautours de transition(Dioncounda et son gouvernement) qui sont entrain de succer le sang des contribuables maliens au lieu de cautionner de telles gabegies?
Quel genre de Maliens sommes nous ? Des riches, comme des pauvres Maliens patriotes contribuent à l’effort de guerre, d’autres ne peuvent pas se passer de traitements mirobolants au nom de l’intérêt de la Nation.Déjà être choisi est un honneur, qui mérite un esprit de sacrifice. En cette période, où un sou est d’une importance pour les caisses de l’état, où la communauté internationale lance un appel pour réunir des fonds pour venir en aide aux déplacés, de personnes sans scrupule se goinfrent sur le dos des pauvres citoyens. Je suis désolé de dire, au Mali nos responsables politiques et nos élites ne sont que des vampires . Que du sang pour en fin vivre confortablement . Un peu de descence. Tous ces gens peuvent vivre confortablement sans ces indemnités, mais personne ne dira je renonce en faveur de la situation. Manger,buver et après ? Un président par intérim traumatisé, atteint du syndrome de Stockholm , des membres de gouvernement se pressant à faire les poches, voilà le Mali.
Encore une autre pirouette pour nous distraire.Finalement ca semble etre un four-tout cette transition a la nase. Leur machin de dialogue et reconciliation ressemble a du tape-a-l’oeil car le mimetisme est passe par la.L’exemple sud africain aurait du nous interpeller car le succes etait a demi-teinte.
Les transitions et guerres civiles en Afrique sont tjrs suivies des Conf Nationale ou des Commissions dialogue et reconciliation.Uniformiser sans ameliorer pour s’etriper apres le show…Aucun resultat tangible ne decoulera de ce folklore.Les part-timers auraient dus laisser au futur president la mise en place de cette commission.Car commencer a son insu ca risque d’etre un cafouillage a en perdre son latin…
j’aurai voulu un Kidalois comme maestro du show pour eviter toute velleite…Mais bon! Who cares?
Ma question a l’heure actuelle est de dialoguer avec qui pour se reconcilier apres?
Sherif
dioncounda EST QUI POUR CHOISIR LES MEMBRES DE LA COMMISSIONS ? EST il PLUS MALIEN QUE NOUS ? LE CHOIX DE LA COMMISSION DEVRAIT ÊTRE CONFIE AU HAUT CONSEIL ISLAMIQUE ,AU HAUT CONSEIL DE COLLECTIVITÉ LOCALE , A L’ASSEMBLÉE, NATIONALE AU COREN , AUX DIFFÉRENTES ASSOCIATIONS ARABES ,TAMACHEK , PEULH ,AU GUINADOGON . LES RESPONSABLES DE CHACUN DE CES GROUPEMENT PEUVENT S’ASSOIR POUR CHOISIR LES MEMBRES DE LA COMMISSION DIALOGUE ; VÉRITÉ ET RÉCONCILIATION SANS AUCUNE COLORATION POLITIQUE .CETTE COMMISSION SERA UNE COMMISSION PUREMENT ET SIMPLEMENT SOCIAL .SI NON dioncounda N’EST PAS PLUS MALIENS QUE NOUS ET NOUS SOMMES PAS DES MEMBRES DE SA FAMILLE POUR QU’IL CHOISISSE DANS LES ROUAGES DE SA FAMILLE POLITIQUE . DE GRÂCE; JE LUI DEMANDE DE TRAVAILLER HONNÊTEMENT ET UNIFIER CE PAYS .EN TOUT LES CAS ; IL EST AUTANT RESPONSABLE DE LA GESTION DE CE PAYS QUE ATT ET ALPHA O KONARE . DONC IL A INTÉRÊT QUE CA SE PASSA BIEN CETTE TRANSITION VU SON AGE IL N’A RIEN A GAGNER OU RIEN A PERDRE.
C’est vraiment l’idéal que le COREN continue ses critiques afin que cette Commission de réconciliation ne soit la lie des impunités, amnisties et autres récompenses qui nous englués dans la mare actuelle.
S’ILS VEULENT RACCOURCIR LA DUREE DE CETTE GUERRE CONTRE LES TERRORISTES, ces militaires français, MISMA, MINUMA et le gouvernement malien ont plus qu’intérêt A REUNIR URGEMMENT LES REPRESENTANTS LEGITIMES DES POPULATIONS SEPTENTRIONALES DU MALI (chefs de villages et de fractions, associations pacifistes telles que COREK et COREN, etc.) POUR METTRE EN PLACE UN SYSTEME PERENNE DE RENSEIGNEMENT de l’armée /gendarmerie /police, en milieu nomade surtout où se déplacent la majorité des terroristes (en ne confondant pas renseignement et délation). AU COTE D’UN SYSTEME PERENNE DE BRIGADES D’AUTODEFENSE BENEVOLE, DISCRETE, APPAREMMENT NON ARMEE, ENCADREE PAR L’ARMEE. Au côté de la LUTTE CONTRE LE MANQUE D’EMPLOI qui constitue VERITABLE TERREAU DU TERRORISME. EN ATTENDANT QUE DES INITIATIVES SIMILAIRES SOIENT TENUES DANS LES PAYS VOISINS NOTAMMENT DANS LES ETATS EN DECOMPOSITION AVANCEE TELS QUE LA TUNISIE, L’EGYPTE ET LA LIBYE, REPERES ET REFUGES DE TERRORISTES QUI NE CONNAISSENT GUERE LES FRONTIERES…
De l’arnaque de la part du duo Djonkiss et Djangoss; pourquoi ne même pas donner ce travail au médiateur de la république ?
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