Le gouvernement du Mali dans sa recherche d’une paix durable dans la crise que traverse le pays depuis 12 mois, a adopte en conseil des ministres du mercredi dernier, un projet de texte portant Création, Organisation et Modalités de fonctionnement de la commission de dialogue et de réconciliation. A cet effet, le Ministre du Travail, de la Fonction Publique et de Relation avec les Institutions, M.Mamadou Namory Traoré, accompagné par le Chef de Cabinet de la Primature, Boubacar Sow, ont rencontré les journalistes pour leurs expliquer le contenu des documents portant création, organisation et modalités de fonctionnement de la commission dialogue et réconciliation. C’était hier jeudi dans les locaux du Ministère du Travail, de la Fonction Publique et des Relations avec les Institutions.
Il faut dire que cette commission créée auprès du Président de la République, choisit les membres. La durée est deux ans et comporte 33 membres désignés par le Président de la République dont un Président assisté par deux vice- présidents et une trentaine des Commissaires. Les principales missions de la CDR est de recenser les forces politiques et sociales concernées par le processus de dialogue et de réconciliation ; Enregistrer les cas de violation des droits de l’homme commis dans le pays du début des hostilités jusqu’à la reconquête totale du pays ; de proposer les moyens de toute nature susceptibles de contribuer à surmonter les traumatismes subis par les victimes ; d’Identifier et faire des propositions pour la réalisation des actions destinées à renforcer la cohésion sociale et l’unité nationale ; de Mettre en exergue les vertus du dialogue et de la paix ; de contribuer à l’émergence d’une conscience nationale et à l’attachement de tous les citoyens à l’intérêt général ; et de Promouvoir les valeurs démocratiques et socioculturelles du terroir, singulièrement le respect du droit à la différence. Pour mener bien à ses missions, les membres de la CDR seront choisis selon des critères de compétence. Ils devront notamment avoir une bonne morale et joui de leurs droits civiques et politiques, ont-ils dit les conférenciers.
Par ailleurs, la CDR aura une composition inclusive, afin qu’elle soit représentatives de l’ensemble des communautés du Mali, notamment des régions du Nord, mais en tenant compte de la diversité du peuple malien, ont-ils précisé les conférenciers. « Les fonctions de membres de la CDR sont incompatibles avec toute activité de nature à influer sur l’indépendance de la structure », selon le Ministre Traoré.
A propos de la mise en place des groupes de travail chargés de question diverses au niveau régional ou subrégional, les conférenciers expliquent que ces groupes de travail peuvent à leur tour faire appel à toute personne dont la contribution et la compétence sont jugées utiles à leur action. En effet, les rapports, sanctionnant les travaux de la plénière de la Commission, sont remis par le Président de la Commission au Président de la République.
Enfin, il faut retenir qu’un Secrétaire Général sera également nommé par le Président de la République par intérim, mais sur proposition du Premier ministre, afin d’assisté le président de la CDR dans la gestion administrative et financière. En effet, ladite commission sera dirigée par un organe central basé à Bamako.
Aliou M Touré