Commission d’enquête parlementaire sur la débâcle de l’armée du 21 mai à Kidal : À quoi jouent les députés ?

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HonorableIssiaka Sidibé
L’honorable Issiaka sidibe, president assemblee nationale

La présente législature se laissera-t-elle “bouffer” par les mêmes lacunes qui ont jeté le discrédit sur les législatures passées : statut quo sur toutes critiques, toutes fautes et autres travers qui touchent l’exécutif, connivence assourdissante avec celui-ci en contrepartie d’une sorte de gentlemen-agreement permettant aux députés de se la couler douce sur le dos du pauvre citoyen malien ? La question mérite d’être posée au regard de ce qui se passe dans notre parlement. En effet, cela fait bientôt trois mois que la Commission d’enquête parlementaire chargée de faire la la lumière sur les affrontements meurtriers du 21 mai 2014 entre les forces armées maliennes et les groupes armés du nord, suite à la visite du Premier ministre Moussa Mara à Kidal, a été mise en place.

 

A ce jour encore, rien de concret n’a été dit sur ce qui s’est réellement passé le 21 mai 2014 à Kidal ! Or, les Maliens attendent encore que la lumière soit faite sur les contours de ces affrontements qui ont fait plusieurs dizaines de morts dans les rangs de des forces de défense et de sécurité, et près d’une dizaine d’autres chez les civils, dont des représentants de l’Etat à Kidal.

 

Devoir de vérité et de lumière qui s’impose à nos illustres députés compte tenu de la polémique entretenue au sommet de l’État autour de cet évènement tragique ayant fortement desservi les intérets du peuple malien. En effet, à ce jour encore, nul ne sait qui du Président de la République Ibrahim Boubacar, du Premier ministre Moussa Mara, et du Ministre de la Défense et des Anciens Combattants de l’époque, Souleymou Boubeye Maiga, a donné l’ordre d’attaquer aux soldats sur le terrain.

 

Nous savons que le Premier ministre Moussa Mara a multiplié des propos du genre “il est évident que cette action des groupes armés est une déclaration de guerre”, “nous sommes en état de guerre”, “cette guerre, on nous l’a imposée, et nous allons la faire”…. tant à Kidal que lorsqu’il était revenu à Bamako.

 

Nous savons que dans la journée du mercredi 21 mai 2014, le Gouvernement du Mali a publié un communiqué annonçant que “nos forces armées et de sécurité ont réussi à repousser les groupes armés et à prendre le contrôle du Gouvernorat de Kidal…”. Un ton jubilatoire qui a vite fait de céder la place entre 14 heures du 21 mai et jours suivants à une polémique stérile sur “qui a donné l’ordre d’attaquer?”.

 

Nous savons aussi la réponse de tous ceux qui étaient susceptibles d’avoir donné l’ordre d’attaquer aux soldats. Si la tête de Soumeylou B. Maïga est tombée juste après, nous savons que celui-ci, en foi de ses propres déclarations, n’en a été qu’un bouc émissaire à qui on a d’ailleurs disputé la paternité de l’idée de création d’une commission d’enquête parlementaire chargée d’édifier l’opinion.

 

Si certains deputés zélés de l’Assemblée Nationale ont voulu voler la velette à Soumeylou B. Maiga, il reste cependant constant que cela fait trois mois que la très âprement disputée et attendue Commission d’enquête parlementaire est en train d’être gagnée par l’usure du temps. Délibérément ou par contingence ? La question reste posée ! En attendant, la grande désillusion pour les Maliens serait que nul n’en entende encore parler. Même si ceux qui ont aveuglement cru que la présente législature sera une “législature de rupture” désillusionnent dejà. Rien qu’à regarder les pratiques dilatoires mises en oeuvre pour empêcher le député Mahamadou Hawa Gassama d’interpeller le Ministre de la Justice, des Droits de l’homme, Garde des Sceaux, Mohamed Aly Bathily devant le parlement. Un Ministre désormais célèbre dans des affirmations gatuites et autres allégations frappées, faute de preuves matérielles, du sceau de la “diffamation” sur certaines personnalités du pays?

 

Enfin, rappelons que les députés membres de la Commission d’enquête parlementaire sont au nombre de quinze (15). Il s’agit de:

 

– Rpm: les Honorables Boubacar Sissoko, Ahmoudène Ag Iknass, Oumou Simbo Kéita, Niamé Kéita, N’doula Thiam, Seydou Aguissa Touré, Mohamed Ould Sidi Mohamed

– Groupe Apm: les Honorables Belco Bah, Hadi Niangadou et Aboubacar Bah

– Groupe Vrd: les Honorables Adama Kane et Adama Paul Damango

– Adéma-Pasj: les Honorables Ahamada Soukouna et Aziza Mint Mohamed

– Fare-Sadi : l’Honorable Oumar Mariko.

Nous y reviendrons !

 

Assane Sy DOLO

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7 COMMENTAIRES

  1. Je demande une contre enquête sur le role jouer par les différents services secrets qui sont au nord du mali. cette partie est tabout par les journalistes ca a jouer un grand rôle dans cette question de la présence du premier ministre surtout a kidal?

  2. Le Comportement d’IBK, son gouvernement et l’assemblée nationale reflète le degré de réflexion du peuple malien. Certes il est bon de critiquer une gouvernance mais ce que le peuple malien doit savoir c’est de voter massivement, sans complaisance ni achat de conscience. Or il s’est avéré que même si les maliens sont sortis massivement au cours du premier tour des élections présidentielles passées est que la plupart de ces électeurs ont votés par écho sans analyse profonde de la capacité de chaque candidat. A qui la faute? à nous tous. Si nous ne changeons pas de comportement il n’y aura jamais d’alternance politique au Mali. Démocratie malienne= achat de conscience = tripatouillage des élections= favoritisme= népotisme= corruption= mal gouvernance.

  3. C’est n’est pas un crime de lucide une affaire ;le parlement jouent son rôle tout simplement . S’ ils ne réagirent pas on se plains il faut savoir ce qu’on veut!!!!!!!!!!!!!!!!

  4. Que voulait dire IBK aux travailleurs de l’UNTM quand il disait, je cite: “Le pays a été mal géré”?

    C’est dommage que le président de la république n’a pas précisé depuis quand le pays a été mal géré.

    Mais si c’est pendant les régimes précédents d’Alpha Oumar Konaré et d’ATT on lui rappelle ce qui suit.

    En ces temps de l”Ice Bucket Challenge” cette petite piqûre de rappel lui rafraîchira certainement la mémoire quelque peu malmenée sûrement:

    I. La constitution du Mali, en vigueur aujourd’hui, dispose:

    1. Dans son article 53:

    “Le Gouvernement détermine et conduit la politique de la nation et dispose de l’administration et de la force armée.”

    2. Elle continue dans son article 54.

    “Le Gouvernement est responsable devant l’Assemblée nationale dans les conditions et suivant les procédures prévues aux articles 78 et 79.”

    3. Et poursuit dans son article 55

    “Le premier ministre est le chef du Gouvernement : à ce titre, il dirige et coordonne l’action gouvernementale.
    Il assure l’exécution des lois. Sous réserve des dispositions de l’article 46, il exerce le pouvoir réglementaire. Il est responsable de l’exécution de la politique de défense nationale.
    Il peut déléguer certains de ses pouvoirs aux ministres.
    Il supplée, le cas échéant, le président de la République à la présidence du Conseil et du Comité prévus à l’article 44.
    Il le supplée pour la présidence du Conseil des ministres, en vertu d’une délégation expresse et pour un ordre du jour déterminé.”

    Ces articles ci-dessus de notre loi fondamentale, nous apprennent que c’est le gouvernement qui mène la politique de la nation et est responsable devant l’assemblée nationale du Mali.

    Mieux, que c’est le premier ministre qui est chef du gouvernement et c’est lui qui dirige et coordonne ses actions.

    Il se trouve justement que sous Alpha Oumar Konaré, un certain IBK qui ressemble comme deux goutes d’eau avec l’actuel IBK à Koulouba, était premier ministre du Mali entre 1994 et 2000.

    Donc pendant 6 ans il a dirigé et coordonné les actions du gouvernement du Mali et a engagé sa responsabilité devant l’assemblée nationale du Mali.

    4. Continuons de voir ce dit notre constitution sur le gouvernement:

    Article 56

    “Les actes du premier ministre sont contresignés, le cas échéant, par les ministres chargés de leur exécution.”

    Article 57

    “Avant d’entrer en fonction le premier ministre et les ministres doivent remettre au président de la Cour suprême la déclaration écrite de leurs biens.
    Cette déclaration fait l’objet d’une mise à jour annuelle.
    Les dispositions de l’article 35 ci-dessus sont applicables aux membres du Gouvernement.”

    Tiens, tiens, déclaration de biens, il serait intéressant que la cour suprême du Mali, nous publie la déclaration de biens qu’IBK lui a faite en 1994, quand il rentrait en fonction premier ministre pour qu’on puisse le comparer à ses biens d’aujourd’hui et analyser l’évolution et sa vraisemblance eu égard aux revenus légaux de sa famille.

    Cela nous édifierait tous sur l’honnêteté et la probité de celui qui pointe du doigt aujourd’hui la mauvaise gestion de l’état au Mali.

    5. De 2002 à 2007, le même IBK était président de l’assemblée nationale du Mali et de 2007 à 2012, député dans cette même assemblée.

    Donc à cette période, les gouvernements du Mali étaient responsables devant lui et il pouvait à tout moment leurs interpeller sur la gestion du pays.

    Mais IBK a-t-il été à l’initiative de combien de Motion de censure contre les gouvernements du Mali de 2002 à 2012?

    La réponse est claire et nette: zéro, nada, que dalle!

    Alors, j’ai une autre série de questions:

    IBK ne savait-il pas que l’Etat était mal géré quand il fut premier ministre, président de l’assemblée nationale ou simple député élu à l’assemblée nationale du Mali?

    S’il ne le savait pas étant aux affaires dans les hautes sphères de l’État, alors par quelle étrange magie il l’a su maintenant?

    S’il le savait, pourquoi n’a t-il jamais rien fait de connu pour palier à cette mauvaise gestion du pays de part les pouvoirs constitutionnels qui lui étaient conférés?

    II. Au cas où la mauvaise gestion évoquée par le chef de l’État date d’aujourd’hui, on lui rappelle, quand même, qu’il est président de la république du Mali investi dans ces fonctions depuis le 4 septembre 2013.

    Mais de cette date à maintenant on lui a vu nommer (de son propre chef) puis donner sa “totale confiance” à deux premiers ministres qui ont eu en charge de diriger sa politique de la nation conformément à la constitution du Mali.

    Donc je suis perplexe mes amis, comment peut-on donner une entière confiance à des premiers ministres dont la gestion publique serait mauvaise?

    À moins que la mauvaise gestion dont parle IBK ne concerne pas son propre régime et date des régimes passés, ce qui nous renvoie aux questions déjà posées plus haut.

    Qu’IBK nous donne donc plus de précisions sur comment le pays a été mal géré et comment son gouvernement actuel est incapable de satisfaire aux doléances des travailleurs de l’UNTM.

    Nous attendons avec impatience les communiqués d’éclaircissement de Koulouba à l’endroit des maliens car nous n’avons pas compris.

    Wa salam

      • KASSIN ” aboit la caravane passe” les maliens bon teint n’ont plus le temps d’ecouter du n’importe quoi venant d’un gar obscure tapis dans l’ombre avec ces acolytes du parena racontant du n’importe quoi au gens . L’heur est au sursaut national pour tout bon malien soucieux du devenir du mali car les defis sont enormes pour notre cher president IBK .LE MALI VIVRA POUR L’HONNEUR DU MALI POUR LE BONHEUR DES MALIENS

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