L’Autorité de régulation des marchés publics et des délégations de service public (ARMDS) a organisé le vendredi 18 mars 2016 au CICB un atelier de validation du document de stratégie nationale de renforcement des capacités des acteurs de la commande publique. La cérémonie d’ouverture des travaux, présidée par le secrétaire exécutif de l’ARMDS, M. Adama Yacouba Touré s’est déroulée en présence des représentants des services centraux de l’administration ainsi que de plusieurs autres personnalités.
Faut-il le noter, le document de stratégie nationale, vise à identifier les besoins en formation des différents publics cibles et de définir une stratégie nationale de formation avec les ressources potentielles de financement. Il permet aussi d’élaborer des modules de formation conformément au document de stratégie nationale de formation approuvé par l’ARMDS. Le document, une fois adopté, permettra aussi d’établir un cadre de suivi-évaluation des résultats ainsi qu’un mécanisme de certification des acteurs.
Ainsi, du démarrage de ses activités en 2010 à la fin décembre 2015, l’ARMDS a formé 3 360 acteurs de la commande publique avec 1 261 du secteur public, 823 issus des collectivités territoriales, 812 du secteur privé et 464 issus de la société civile. Les sessions de formation ont été organisées dans le district de Bamako et dans les capitales régionales. Elles ont enregistré la participation de 540 femmes.
Pour M. Adama Yacouba Touré, «malgré les efforts consentis, la récente réforme en cours a fait naître d’importants besoins de formation pour l’ensemble des acteurs du système». A cet effet, l’ARMDS a commandité en 2015 l’élaboration d’un document de stratégie nationale de renforcement des capacités en matière de marchés publics et de délégation de service public.
Toujours selon le secrétaire exécutif de l’ARMDS, la passation des marchés publics constitue un terrain fertile de détournements des deniers publics du fait de la méconnaissance des textes. Des faits délibérés représentent aujourd’hui plus de 60% de l’exécution des crédits du budget de l’Etat et des concours financiers des partenaires techniques et financiers. Ainsi, précise-t-il, au cours des années 2013, 2014 et 2015, l’Etat a passé des marchés publics, respectivement de 173 milliards, 266 milliards et de 481 milliards FCFA, soit un total de 920 milliards FCFA sans compter les contrats simplifiés qui représentent environ le double de ce montant. Par conséquent, le défi s’impose aux plus hautes autorités, à travers l’ARMDS, de conscientiser, de sensibiliser, d’informer et de former ces acteurs qui brassent une telle masse d’argent pour le bien-être de la population.
Dieudonné Tembely