L’annonce a été faite au cours d’un point de presse portant sur la conduite du processus électoral, par le Colonel Moussa Sinko Coulibaly, ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire. C’était le jeudi dernier dans les locaux du Gouvernorat du District de Bamako.
Le colonel Moussa Sinko Coulibaly très serein a apprécié à sa juste valeur l’intervention efficace de la France et des forces de la MISMA pour appuyer l’armée malienne à combattre les groupes terroristes et ramener la vie dans les territoires victimes des atrocités pendant 10 mois des terroristes.
Il a présenté la carte NINA (Numéro d’Identification Nationale) aux hommes de média avant de préciser que les élections se feront sur la base de celle-ci.
« Chaque malien et chaque malienne disposera de NINA. Cette Carte NINA est issue des fichiers RAVEC (recensement électoral à caractère d’état civil) ce qui est une innovation majeure du Gouvernement », a –t-il précisé ?
Il a ajouté que les élections ne sont pas seulement les délais, mais dans la situation exceptionnelle que nous vivons, elles nous permettront d’avoir des institutions crédibles, fortes et solides.
« L’élection présidentielle se tiendra dans le mois de juillet à venir. Le premier tour est prévu pour le 7 juillet c’est-à-dire le premier dimanche du mois de juillet et le second tour aura lieu deux semaines plus tard, le 21 juillet. »
Le coût des élections est estimé à près de 60milliards de F CFA. Chaque carte NINA coûtera au maximum 1.500FCFA. Une carte dont disposeront Plus de 13.688.292 maliens.
En effet le RAVEC a connu un suivi avec le démarrage de l’enrôlement des maliens vivants en République de Côte d’ Ivoire en décembre dernier et le processus se poursuit.
Il a informé les hommes de média du retour anticipé de l’administration dans les trois régions nord du Mali malgré la destruction des locaux administratifs par les groupes armés.
Cette administration s’installe progressivement au fur et à mesure que la normalité est retrouvée dans les zones concernées. Dès la reprise de Douentza, le Préfet est retourné le même jour pour redonner confiance à ses administrés et il en est de même pour le gouverneur de Gao qui a rejoint sa capitale régionale le lendemain de la libération de la région. Le colonel Coulibaly n’a pas manqué de dire qu’ils se sont donc attelés très vite avec un premier point pour tout processus qui induit l’interaction : le dialogue social et politique. Il a poursuivi qu’ils ont rencontré les partis politiques et la société civile pour asseoir les règles mais aussi les conditions durables pour un dialogue constructif entre l’administration et les partenaires sociaux afin d’aboutir à un processus inclusif et réussi.
Il a traité les journalistes comme des acteurs mais aussi des observateurs incontournables de cette transition avant de dire que le fruit du travail des journalistes au quotidien participe à contribuer sans conteste de la visibilité aux actions des organes de cette transition.
Cette action s’inscrit dans le cadre de l’accomplissement des missions assignées aux organes de transition: La reconquête du nord et l’organisation des élections crédibles et transparentes acceptées de tous. Cette seconde phase(les élections) définira l’avenir du Mali.
Bally Salif Sissoko