Un colloque international de haut niveau sur les élections en Afrique a été ouvert hier, lundi 6 Février à l’Azalaï Hôtel de l’Amitié. La rencontre, qui regroupe plusieurs acteurs de la Société civile impliquées dans l’observation des élections dans onze pays de l’Afrique de l’Ouest, est un cadre d’échanges d’expériences pratiques en matière d’observations des scrutins. La cérémonie d’ouverture de ce colloque dont les travaux se poursuivent jusqu’au 10 février, a été présidée par le ministre de l’Administration territoriale et des collectivités locales, le Général Kafougouna Koné, en présence du président du Réseau d’ONG d’appui au processus électoral au Mali (APEM), Ibrahima Sangho, du président du Réseau ouest africain pour la surveillance des élections.
Dans son discours de bienvenue à l’ouverture de ce colloque, le président du Réseau APEM, Ibrahima Sangho, a rappelé que le colloque sur les élections en Afrique, qui s’est tenu à Accra en novembre 2009, a fait ressortir la diversité des expériences et des enseignements tirés sur le continent et reconnu l’universalité des valeurs démocratiques. L’une des recommandations de ce colloque, a-t-il souligné, a été la création de réseaux régionaux, en vue de disséminer les meilleures pratiques et les enseignements tirés d’expériences passées. “L’appui technique et financier du NDI et l’engagement des onze organisations basées au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, en Guinée, au Ghana, au Libéria, au Mali, au Niger, au Nigéria, au Sénégal, en Sierra Leone et au Togo, ont permis la mise en place du Réseau Ouest Africain pour la surveillance des élections (ROASE).
Et Ibrahima Sangho de rappeler que le ROASE a été officiellement lancé à Abuja, au Nigéria le 21 février 2011. Il a aussi donné lieu à la tenue du premier conseil exécutif de ce Réseau, dont le Réseau APEM occupe le poste de Trésorier général à travers sa Secrétaire exécutive, Mme Koné Djénéba Diarra.
Ce colloque, dira le président du Réseau APEM, intervient à un moment où les élections en Afrique de l’ouest sont au centre des préoccupations de la communauté internationale en général et plus particulièrement des acteurs de l’observation citoyenne des élections. Plusieurs pays de l’Afrique de l’ouest, comme le Mali, le Sénégal, la Guinée et d’autres, a-t-il laissé entendre, sont engagés dans des élections. “De la réussite de ces élections dépend la stabilité sociale et économique voire la paix dans ces pays. C’est pour cette raison qu’une implication active et responsable de tous les acteurs de la gouvernance démocratique est plus que nécessaire “, a-t-il déclaré.
Le ROASE, a indiqué M. Sangho, doit être un cadre essentiel pour la promotion des échanges de connaissances, de meilleures pratiques et d’expériences en matière d’observation électorale. “Je voudrais remercier le Gouvernement et le peuple américains, à travers l’USAID et le National Democratic Institute (NDI) pour l’accompagnement judicieux lors des différentes phases de mise en place du Réseau ouest africain pour la surveillance des élections, tout comme ils l’ont fait en 1996 à la création du Réseau APEM pour son implantation à travers le Mali. Tout comme ils le font actuellement à travers l’accompagnement de notre programme 2011-2012 de surveillance des élections présidentielles, référendaires et législatives de 2012 “, a expliqué M. Sangho.
Pour sa part, le ministre de l’Administration territoriale et des collectivités locales, le Général Kafougouna Koné, a exprimé son espoir qu’à l’atteinte des objectifs de ce colloque qui se tient à point nommé. Il s’est dit attendre des recommandations pertinentes pour l’améliorer des observations et des pratiques électorales. Le ministre n’a pas manqué de souligner la détermination du Réseau APEM qui ne ménage aucun effort pour participer activement, à travers formations et sensibilisations des agents et observateurs électoraux au Mali.
D’autres intervenants comme le Représentant de l’Ambassade des USA au Mali, le Conseiller aux affaires politiques, Peter Newman, la Représentante du NDI, le président du ROASE, Mashood Erubami, ont souligné la nécessité de la tenue d’élections apaisées pour le renforcement de la démocratie sur le continent.
Rappelons que le Réseau APEM est créé en 1996 et intervient régulièrement dans les processus électoraux au Mali à travers un déploiement des observateurs sur le terrain à travers des séances de formations des acteurs politiques grâce notamment à l’appui de plusieurs partenaires dont le Centre malien du dialogue interpartis et la démocratie (CMDID), le NDI, l’USAID.
Bruno D SEGBEDJI