Collectif pour le changement : Fortes propositions pour une sortie de crise

2

Prendre comme base des négociations de l’accord de Ouagadougou et accélérer la signature de l’accord de défense avec la France sont, entre autres, des propositions faites par un Collectif pour le changement afin de sortir notre pays de la crise qu’il traverse.

 

Composé d’anciens candidats à la présidentielle de 2013, le Collectif pour le changement (CPC) s’est prononcé sur la situation de Kidal et fait des propositions une sortie de crise définitive. Ses membres étaient mardi face à la presse à la Maison de la presse pour expliquer le contenu de leur rapport sur ce qu’ils appellent volontiers le problème du Nord du Mali. C’est le président du CPC, Siaka Diarra, qui a campé le décor : en demandant aux Maliens d’œuvrer à l’unité nationale, car, ajoutera-t-il, c’est de l’intégrité territoriale dont il est question.

 

Dans la foulée, le porte-parole du Collectif, Ousmane Ben Fana Traoré, a fait la lecture des propositions de sortie de crise. Pour ce qui est du cas de Kidal, le CPC dira qu’il faut permettre aux citoyens de Kidal d’exercer leurs occupations, avec une administration malienne complètement redéployée, sous une décentralisation effective et des institutions crédibles.

 

Avant d’appeler à mettre en place, avec le soutien de la communauté internationale, les mécanismes d’une juste indépendante, impartiale et équilibrée et, entre autres aussi, une Commission vérité, justice et réconciliation.

 

Mieux, il faut, a préconisé le Collectif, redéfinir la place, les rôles et responsabilités des forces de défense et sécurité malienne à Kidal en tenant en compte des réalités actuelles, selon les normes de gouvernance démocratique du Mali.

Autres propositions, le CPC a proposé de prendre comme base des négociations l’accord de Ouagadougou accepté par tous et soutenir les efforts du “haut représentant” du président de la République “pour le dialogue inclusif inter-malien”.

 

Pour une garantie effective de la sécurité des populations, le Collectif plaide en faveur de la mise en place d’un dispositif immédiat dans le cadre du cantonnement et du retrait des armes dans toute la région nord du Mali pour la protection et la sécurisation des populations et leurs biens.

 

Par ailleurs, le CPC plaide pour l’accélération de la signature de l’accord de défense avec la France.

 

Quant à l’instauration d’un mécanisme d’alerte, de suivi et d’évaluation, il recommande que soit assurée la pacification effective de la totalité de région de Kidal, en vue de l’organisation des élections communales prochaines.

 

Alpha M. Cissé

 

 

Racine Thiam pour la Signature de l’accord de défense

“L’immensité du territoire national y oblige”

 

Profitant de la sortie de son Collectif hier à la Maison de la presse, le président du parti Cape, ancien candidat à l’élection présidentielle de juillet 2013, Racine Thiam, à l’image du CPC, s’est dit favorable à la signature de l’accord de défense avec la France.

 

“Il y a des moments où des décisions peuvent être prises qui ne plaisent au peuple. A l’heure actuelle, l’accord de défense est bon pour notre pays. Si c’était au soir de l’attaque de Konna que la France avait demandé l’accord de défense personne n’allait refuser. Car, si elle n’avait pas intervenu qu’est ce qui allait être fait ? L’accord ne se fera pas contre l’intérêt du Mali. C’est un accord de coopération sécuritaire surtout qu’on connait l’immensité du territoire national. Son contrôle dépasse nos capacités militaires. Dans cet accord, il y aura sûrement une manne financière qui va être donnée à l’armée. Un accord de défense aide au regard de la grande menace terroriste qui plane sur le Sahel en général et notre pays en particulier. Je souhaite que mon peuple ne soit pas amnésique et ingrat vis-à-vis de ceux qui l’ont soutenu”.

 

A. M. C

 

Commentaires via Facebook :

2 COMMENTAIRES

  1. Je comprends parfaitement la position de ces hommes politiques. Cependant, je préfère un accord de défense avec les islamistes qu’avec la France. Nous pouvons mieux négocier avec ces islamistes en impliquant la société civile et les leaders religieux. Quant à la France, ce pays ne peut rien nous apporter que la partition de notre MALIBA.

  2. Personne ne défendra le Mali à la place des maliens. Oui à un accord réfléchi mais faisons plutôt le choix courageux, raisonné de l’effort pour une défense durable du grand Mali; celle qui nous a permis de vivre en paix 50 ans durant.

Comments are closed.