Créée en mai dernier, la coalition pour le Mali est une organisation apolitique qui se veut un cadre d’échanges et de propositions aux fils et filles du Mali pour une sortie de crise. Deux mois après sa création, les mouvements, associations et personnalités membres de la coalition s’étaient retrouvés pour le lancement officiel de la coalition. C’était le jeudi 26 juillet 2012 à l’hôtel Salam en présence des représentations diplomatiques, et plusieurs membres des regroupements affiliés à la coalition.
Sous la houlette de Gabouné Keita, la coalition pour le Mali est officiellement née. Par sa structuration, elle est aujourd’hui perçue par bon nombre de maliens comme une force crédible de propositions idoines pour sortir le Maliba de la crise multiforme qu’il vit depuis les évènements du 22 mars. Cette organisation est l’une des rares, sinon la seule, à réussir le pari de mettre ensemble toutes les sensibilités sociopolitiques du pays en dépit de l’état de dégradation avancée du tissu social.
Partie du PARENA, l’initiative de par sa pertinence a vite conquis l’adhésion de dizaines d’organisations qui œuvrent toutes pour le retour à la normale dans le septentrion malien. Il s’agit du collectif des élus du Nord, des associations des ressortissants des sept cercles du sahel occidental, des partis politiques et regroupements de partis politiques, des syndicats, des intellectuels et de personnalités indépendantes. Et pour couronner le tout, elle bénéficie de l’accompagnement du leadership de toutes les confessions religieuses du Mali. Avec une telle stature, l’organisation dispose des compétences nécessaires pour atteindre les objectifs qu’elle s’est fixée, notamment l’apport d’une contribution positive aux pouvoirs publics pour la résolution définitive du conflit armé au Nord Mali. A cet objectif majeur s’ajoute la promotion de la paix et des droits humains, l’accompagnement de la mise en œuvre de la politique nationale de la décentralisation, la constitution d’un cadre de mobilisation des ressources pour le recouvrement de l’intégrité territoriale et assurer une veille citoyenne pour promouvoir les acquis démocratiques.
Enfin la coalition se propose de développer un projet de plaidoyer pour déconstruire les idées reçues et les contre vérités sur la question du nord. Pour la mise en route des actions concrètes tant attendues, la coalition a procédé au lancement de quelques idées. Et dans ce sens elle a souhaité : –l’organisation des concertations et un dialogue plus larges à l’échelle nationale, –relevé un certain nombre de défaillance dans la mise en œuvre de la politique de décentralisation, –recommandé la nécessaire implication des représentants de toutes les communautés locales dans les processus de négociation entre autres….
Dans son commentaire, le président de la coalition Mr Gabouné Keita, dira qu’aucune armée au monde ne saurait vaincre sans la participation active de sa population.
Après l’ouverture des travaux, les uns et les autres apporteront des contributions à travers un débat passionnant.
Seydou Badian Kouyaté : « J’ai honte »
Pour le vieil homme, le Mali n’est jamais tombé aussi bas. ‘’ La situation que connait aujourd’hui notre pays me fait honte, le Mali est devenu méconnaissable’’ c’est en ces termes que ce haut cadre du ‘’Mali d’hier’’ a exprimé son désarroi face à la crise qui sévit dans le pays, suite aux évènements du 22 mars. Pour ce grand homme de culture, ancien ministre, ‘’le Mali est grand pour ce qui lui est arrivé’’. Seydou Badian s’est dit aussi indigné par le comportement de certains chefs d’Etat de la sous région par rapport au dossier, notamment Blaise Compaoré.
Saïdou Diallo : La CEDEAO et le gouvernement CMD ne font rien pour libérer le nord !
Le bouillant maire de la commune urbaine de Gao, comme toujours, n’est pas allé avec le dos de la cuillère. Il pense que la coalition à l’atout de ne pas être un mouvement politique, donc désintéressée pour tout poste politique. Ainsi la coalition peut et doit dire la vérité au président intérimaire Dioncounda et son gouvernement d’une part et à la CEDEAO d’autre part. Et cette vérité ‘’c’est qu’ils ne font rien en réalité pour libérer les régions occupées’’ a-t-il lancé. Pourtant, le paradoxe est qu’ils restent tous convaincus que la priorité des priorités demeure la reconquête des régions de Tombouctou, Gao, Kidal et une partie de la région de Mopti. Pour Saïdou Diallo, la question de mise en place d’un gouvernement d’union nationale ou autre n’est qu’un faux débat : « Dans cette situation, le Mali n’a besoin que de deux départements ministériels, en occurrence celui de la défense pour libérer le nord et celui de l’administration territoriale pour organiser les élections présidentielles » a-t-il conclu.
L’honorable Baba Haïdara : le nord ne peut attendre qu’on en finisse avec les problèmes de Bamako !
Selon le député de Tombouctou, la libération du nord ne saurait être reléguée au second plan au profit de la crise institutionnelle, comme le pensent certains politiques. En deuxième point, l’honorable a décrié la position de certains partenaires, qui privilégieraient leurs ressortissants pris en otages par rapport au peuple Malien. ‘’ En déboursant des millions pour libérer vos otages, vous financez des bandes criminelles contre le peuple du Mali’’ a indiqué Baba Haïdara.
Amadou Koïta du FDR : S’il n’y avait pas eu Ansar dine, le Mali serait divisée !
Aux dires de Amadou Koïta, dirigeant du FDR (Front Uni pour la Sauvegarde de la Démocratie et la République) et non moins membre du bureau de la coalition, le souhait de la France de Sarkozy était de briser le Mali en deux. Mais, Sarkozy et sa bande ont échoué parce qu’il ya eu Ansar dine, MUJAO et autres, face auxquels les petits bandits du Mnla n’ont pas fait le poids.
Le Maire de la commune rurale de Bara : Elus du nord, rentrez chez vous !
Le Maire de Bara n’est lui aussi pas allé avec le dos de la cuillère. Il pense que les discours ne serviront à rien, ils doivent laisser place aux actions concrètes. Pour cela, il lui parait indispensable que les élus rejoignent leurs populations. Comme pour rassurer ses collègues, il dira qu’il est libre de mouvement et d’action dans sa commune « je vais à la mosquée quand je veux et je rase ma barbe quand je veux ».
Mme Seck Oumou Sall, maire de Goundam : Même mes yeux sur des photos ont été percés par les islamistes !
Si l’élu de Bara a été épargné par les bandits, celle de Goundam a une idée sur le sort qui lui est réservé si jamais elle se retrouvait entre les mains des islamistes. Lesquels (islamistes) auraient crevés déjà ses yeux sur les photos affichées dans les rues de Goundam. Son domicile serait aujourd’hui habité par les islamistes. Selon Mme Seck, son tord serait d’être femme maire « hors les islamistes se disent qu’une femme ne doit jamais commander des hommes’’ a-t-elle précisé. Toute chose qui fait qu’elle ne peut rester à Goundam avec ses concitoyens.
Plusieurs autres interventions non moins importantes marqueront la cérémonie. Les approches diffèrent certes, mais la ligne de mire reste la même pour ses hommes et femmes, la libération des régions nord du Mali.
Issa B Dembélé
J’ose espérer que les politiciens dépasseront leurs divergences, leurs intérêts individuels pour sauver ensemble le Mali.
J’ose espérer que le président et le PM se donnent la main pour démentir les oiseaux de mauvais augure.
J’ose espérer que les Maliens se calment un peu pour laisser travailler.
J’ose espérer que les journalistes cessent de diviser sans cesser d’informer.
Mes respects
Le maire de Gao, SADOU DIALLO fait partie de ceux qui ont oublie Gao a cause de leurs intertes pesonnels:
– Il a rejoint le Mouvement Citoyen pour se faire elire maire,
– Il a ete le parrain des narcotrafiquants et des prostituees nigerianes de la region ,
– Et il fut le seul nordiste de l’administration a s’opposer a l’autodefense de Gao pronee par les notabilites de la ville et on connait la suite ,il fut le premier a fuir Gao n’ayant pas pu apporter avec lui ses hotels et boites de nuit que les islamistes ont rase.
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