La Coalition pour le Mali a réuni, les 3 et 4 octobre 2012, à l’hôtel de l’amitié les forces vives du Mali, les élus de la nation, les confessions religieuses et les populations des trois régions souffrant de l’occupation. La rencontre dénommée les assises des régions occupées a servi de cadre pour disposer des témoignages, d’informations, d’analyses et des propositions de sortie de crise. En marge des travaux, nous avons recueilli les réactions des participants sur deux questions majeures ayant trait aux sorts des citoyens maliens vivant sous le joug des groupes armés et les propositions de sortie de crise. Lisez !
Intalla Ag Bilal, le représentant des jeunes de Kidal
A Kidal la crise se vit comme dans les toutes autres régions. On prend notre mal en patience. Il n’y a plus d’administration ni Etat. C’est Ançar Dine qui commande. L’islam s’applique à tout le monde. Ce qui s’applique à Kidal est une dictature programmée. Il n’y a pas un citoyen au nord qui ne souhaite pas être libéré. S’il y a une force armée ou militaire actuellement qui peut nettoyer nécessairement les trois régions, nous sommes favorables à ça. Mais, on ne voit pas une force capable de faire cela.
C’est pourquoi, on s’inquiète, on a peu r. Si on provoque les djihadistes et qu’on n’arrive pas à les bouter hors du territoire national. C’est le jugement dernier qui va s’appliquer.
Mohamed Ould Mahamed Idriss, président du conseil régional de Gao
Cette crise en réalité c’est l’occupation. Il n’ya rien de plus amère que ça. C’est connu de tout le monde : l’enfer. C’est comme ça qu’on vit. J’opte pour la solution négociée. Mais, il faut que cela ait des limites. Ça fait 6 mois qu’on vit l’occupation. Il faut donner la chance aux pourparlers. Ainsi, on mettra 4 ou 5 mois à négocier entre temps on doit être prêt. Celui qui veut la paix se prépare pour la guerre. Si, on n’ arrive à trouver une solution pour libérer le pays pacifiquement rien ne vaut cela.
Madame Touré Oulématou Maïga directrice du centre d’animation pédagogique de Gao
Depuis le 31 mars 2012 Gao vit au ralenti. Il n’ya rien, il n’ya pas non plus à manger. Les femmes vivent dans un désastre total. On demande à l’Etat d’agir. J’opte pour la solution militaire. On est fatigué. On n’en peut plus, on est essoufflé.
Madame Aïcha Belco Maïga présidente du conseil de cercle de Tessalit et vice-présidente de la Coalition
La crise est une première dans notre histoire. C’est la toute première fois qu’on assiste à un départ aussi massif de l’armée, de l’administration. On vit cette situation de façon pénible surtout qu’il n’ya plus d’école. Les enfants ne sont plus vaccinés. L’approvisionnement n’est plus assuré. Voila, la triste réalité à Tessalit. Il y a pression sur la population parce qu’on est entrain de les forcer à prendre une position dont elle ignore les conséquences. Je préconise que l’Etat prenne ses responsabilités.
Madame Seck Oumou Sall maire de Goundam
La crise a poussé la population à l’exode forcé. Nous attendons beaucoup de ces assises. Mais ce que nous attendons, en finalité, c’est une sortie de crise.
La Coalition pour le Mali a essayé avec toutes les bonnes volontés, toutes ethnies confondues tenant compte de la diversité culturelle de regrouper les maliens afin qu’ils se parlent et se disent certaines vérités. Pendant ces assises, on espère mettre sur papier des propositions concrètes pour qu’on puisse en finir avec ce problème. Je suis pour la solution militaire.
Malick Aliou Maïga journaliste à Gao
Je pense que le Mali a beaucoup négocié. De 1963 à nos jours, les gofernements ne cessent de négocier. Les populations ont souffert et continuent de l’être. Les grands projets du nord sont pilotés par ceux qui ont pris des armes contre leur pays. Pourtant, jusque là, ces apatrides ne sont pas satisfaits. Pour la libération des régions occupées, pour la dignité du Mali, il faut une intervention militaire.
Propos recueillis par
Namory KOUYATÉ
Je ne sais par quel miracle on peut distinguer un terroriste d’AQMI, d’un MNLA/ANE SARDINE complice de terroriste. Vouloir les diviser pour régner a abouti à quoi ? A la limite, à remplacer un voleur/violeur qui se prétend indépendantiste/autonomiste par un voleur/violeur qui se prétend djihadiste. Je suis sidéré par l’attitude de l’Algérie qui semble se contenter de chasser ses terroristes et son insécurité au Mali. A-t-elle réellement intérêt à cela ? Mais je suis encore plus sidéré par la société civile, religieuse, politique malienne qui jusqu’à la marche prévue jeudi (et encore sans les religieux), préférait lancer des communiqués laconiques, des foras inutiles, des marches/sittings isolés, MAIS JAMAIS DE PROTESTATION DE MASSE COORDONNEE POUR SOUTENIR LE GOUVERNEMENT, LA CEDEAO, LES NATIONS UNIES, L’ARMEE MALIENNE (très différente du CNDERRIERE). Pour 1) libérer le nord occupé depuis plus de 6 mois, avec le soutien de la CEDEAO et avec l’appui des troupes d’autodéfense et 2) organiser des élections transparentes à partir d’un fichier biométrique. En attendant le chapelet égrène implacablement : manchots, boiteux, fouettés, lapidés, orphelins, assassinats, fermetures d’usines, d’ONG, d’entreprises, amaigrissement et insolvabilité continus de l’Etat, BREF, LA DESCENTE AUX ENFERS CONTINUE SOUS L’ŒIL IMPASSIBLE DU MONDE. NON ASSISTANCE A PEUPLE EN DANGER…
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