Coalition pour l’alternance et le changement : La coquille vide et hors d’usage du champ politique malien

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Naissance de la Coalition pour l’alternance et le changement

Une coalition comptable envisage des solutions aux maux qui minent le pays. Diantre, que le ridicule ne tue pas dans ce pays !

Prévues pour fin juillet prochain, les échéances pour l’élection du Président de la République au Mali ne finissent pas de montrer des visages peu orthodoxes des véreux politiciens maliens. La conquête du pouvoir emmène certains leaders politiques à croire que les autres n’ont pas d’esprit critique. L’ancien maire de la Commune IV tel une brebis perdue s’érige en messie pour résoudre les difficultés que traversent les maliens.

Nombreux sont les maliens aujourd’hui qui comprennent que la conquête du pouvoir et son exercice sont deux entités et deux réalités disproportionnées au Mali. Sinon qui pouvait envisager que le Président sortant son Excellence Ibrahim Boubacar Kéïta plébiscité à 77% allait décevoir les maliens jusqu’à ce niveau ? Certes le combat dont Mara se veut sien est noble. Il s’agit de reconsidérer et de recadrer l’action publique, le renouvellement du leadership politique surtout, la satisfaction des maliens et enfin la lutte contre la corruption.

Voici des épines qui ont toujours existé dans les pieds des maliens. Il ne s’agit pas d’égrener le chapelet de douleurs, de souffrances et même de calamités qui se conjuguent avec le quotidien des maliens. Est-ce que ceux qui sont censés être des comptables d’un bilan en sont les bien-désignés à y trouver de meilleures voies de recours ?

En tout cas, la crise est patente et elle se ressent à tous les niveaux. S’il y avait eu des améliorations le panier de la ménagère ne connaitrait pas encore du vide autour de soi puisque le terme de développement au Mali se résume à l’autosuffisance alimentaire. Seulement cette autosuffisance alimentaire serait reportée aux calendes grecques malgré que environ 17% du budget annuel y soit orienté.

Moussa Mara se propose de résoudre les maux qui minent les maliens. Ces derniers seraient-ils aussi mnésiques que d’oublier les dérapages de Mara pendant qu’il était aux commandes du bateau gouvernemental ? L’affaire de l’avion présidentiel dont il essaie de se disculper aujourd’hui n’a-t-elle valu un houleux débat à l’hémicycle qu’il a défendu contre vents et marées afin de faire valoir le mensonge d’Etat.

Si c’est par la solidarité dite  gouvernementale que l’ancien PM Mara a défendu l’indéfendable, il revient à comprendre que l’intégrité de l’ancien ministre de la politique de la ville laisse à désirer au regard de la grandeur de la responsabilité à laquelle il prétend.

Dans son intervention, Moussa Mara a insisté sur la nécessité du changement au sommet de l’Etat et aussi dans les instances de décision du pays. Une manière pour lui de dénoncer le pouvoir actuel dont il est en partie comptable pour y avoir été ministre et chef du gouvernement. Que dire si celui-ci pour des ambitions qui ne disent pas leur nom prétend d’un revers de main apporter le changement ?

Mara explique les raisons de sa candidatures par un souci d’apporter des solutions aux problèmes que vivent les maliens. Ceux-ci ayant pour nom, la pauvreté, la corruption, le vol, la gabegie, le chômage des jeunes, l’insécurité grandissante, etc. Voilà que l’ancien maire de la Commune IV du District oublie que pendant qu’il était à la tête de la mairie les mêmes maux ont existé sans jamais avoir de solutions.

L’insalubrité fut à son comble et beaucoup de jeunes de la commune IV se plaignaient de la difficulté qu’ils ont eue pour pouvoir le rencontrer. Ceux-ci se disent perplexes quant aux intentions du candidat Mara pour les présidentielles de cette année. Sans compter que le chômage et la corruption n’ont jamais de solution au temps où il était à la primature, le rêve de Mara ne serait qu’une étoile filante.

Quid des dégâts causés par les eaux de pluie en communes I et IV du District ? Qui sont les responsables, si on sait que Moussa Mara avait pris l’engagement de diligenter une enquête afin de punir les fautifs ? Beaucoup de maliens se demandent aujourd’hui ce à quoi ces enquêtes ont abouti.

Que chacun se gratte là où ça lui pique. Les discours politiciens n’ont de sens que lorsqu’ils sont accompagnés d’actions conséquentes. ‘’Tous les hommes sont égaux en discours et ce n’est que l’action qui les découvre différents’’ a dit Corneille. Cette déclaration de candidature de Moussa Mara devant la presse n’est que la volonté manifeste d’un homme impuissant à trouver des solutions aux problèmes dont il serait en partie comptable.

Que de la poudre aux yeux ! Si le changement tant chanté par Mara n’était pas du oiseux, il faut reconnaitre qu’il n’allait pas accepter d’accompagner le navire IBK qui, l’on sait, n’était occupé que de vieilles têtes sur le terrain politique. Cela donne l’impression que les compétences qui prônent le changement n’étaient pas capables et Moussa Mara y était d’accord.

Badara

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