Coalition des forces patriotiques (COFOP) voit jour : Appelle à une mobilisation générale de tous les patriotes pour barrer la route à la violation de la Constitution…

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Moussa Mara (G) et Housseïni Amion Guindo (D) président de la CODEM (Photo montage Maliweb.net)

En réaction à la prorogation du mandat des députés de six mois, par la Cour Constitutionnelle, une partie de l’opposition malienne composée de  Oumar Mariko, Moussa Sinko Coulibaly, Amion Guindo, Moussa Mara, Amadou Sy, Aliou Badara Dembélé, Mamadou Traoré, a tenu une Conférence de Presse le 21 octobre 2018, à la Maison de la Presse de Bamako, pour appeler à une mobilisation générale de tous les patriotes, soucieux de la préservation de la démocratie et de ses textes fondamentaux, à se lever et à faire barrage à cette violation flagrante de la Constitution malienne.   Devant des centaines de partisans et sympathisants, ils ont signé ensemble un document conjoint.

 La Maison de la Presse de Bamako était pleine à craquer ce dimanche 21 octobre 2018, jour de repos. Malgré les occupations privées des uns et des autres, ils (partisans et sympathisants) ont tenu à être là. Témoins oculaires de cette page de l’histoire du Mali qui s’est écrite avec un grand H, par ses opposants véreux  réunis autour d’Oumar Mariko. Tous déterminés (leaders et partisans) à faire échec à ce qu’ils qualifient de COUP D’ETAT CONSTITUTIONNEL orchestré par les députés et  le pouvoir en place en complicité avec la Cour Constitutionnelle.

La veille démocratique

Si certains Maliens, ployant sous le poids du quotidien, semblent oublier l’essence de la vie du pays, d’autres par contre,  comme Oumar Mariko ne dorment, ni ne somnolent. Ils se sont constitués en bastion et gardiens de la démocratie malienne afin de tirer sur la sonnette d’alarme, à moindre dérapage.

Pendant cette conférence de presse, beaucoup de voix se sont levées pour témoigner à gorge déployée, cette constance ainsi que cette rigueur qui marque le combat politique d’Oumar Mariko depuis belle lurette.

Au lieu d’applaudir de deux mains cette prorogation de six mois du mandat, des députés par la Cour Constitutionnelle, qui, en principe devait constituer une aubaine pour lui, mais, c’est lui, en tant que député actuel à l’Assemblée Nationale, qui fut le premier à dénoncer ce qu’il qualifie d’abus et à se coaliser avec les autres leaders afin que cela cesse.

« Chapeau ! Oumar Mariko. L’histoire retiendra que, un jour tu as mouillé le maillot pour ton pays sans tes intérêts partisans », criait un participant dans la salle .

La COALITION DES FORCES PATRIOTIQUES (COFOP)

A tour de rôle, les membres de la COALITION DES FORCES PATRIOTIQUES (COFOP), ont pris la parole pour dénoncer et condamner avec force cette dérive constitutionnelle qui ne fait que ternir l’image du mali face aux nations étrangères.

Avant de signer le document conjoint qui les a lié, ils ont lancé un vibrant appel à tous les Maliens, de tout bord (partis politiques, Organisations de la société civile, personnalités,  Malien lambda…), de les rejoindre dans cette coalition (COFOP), afin de défendre la seule chose qui leur reste, et pour laquelle, leur sang a coulé : La démocratie et ses textes fondamentaux dont la Constitution de 1992 fait partie intégrante.

 Oumar Mariko : « Je lance un appel aux artistes de ne pas gaspiller leur talon à soutenir des régimes irresponsables… »

« Ceux qui sont entrain de traiter les syndicats des Magistrats d’apatrides, ou des gens qui n’aiment pas leur pays, à cause des conséquences de leur grève, se trompent énormément.

Je lance un appel aux artistes de ne pas gaspiller leur talon à soutenir des régimes irresponsables, j’appelle le petit Guimba à qui j’ai du respect pour son talon, d’arrêter de faire la promotion des gens qui sont restés au pouvoir, pour avoir violé la constitution ; pour avoir violé la loi électorale. Leur talon n’a de sens qu’au sein de la population. Et c’est valable pour tous les journalistes… »

 

Moussa Mara : « Comment peut-on accepter que les députés votent pour la prorogation de leur mandat ?… »

« Ce qui nous réunit, au-delà de nos divergences, c’est la défense de notre constitution, et de nos lois. Parce que, sans constitution respectée, sans lois respectées, il n’y a pas de pays. Ce qui est en train d’être fait par le gouvernement en partenariat avec une partie de l’Assemblée Nationale, je veux dire, une partie, parce que, je suis sûr que Oumar Mariko ne fait pas partie de ce complot, et en partenariat avec la Cour Constitutionnelle, n’est rien d’autre, qu’un coup d’Etat déguisé contre la Constitution Malienne. Nous, nous sommes mis ensemble pour dire NON ! Nous, nous battrons contre cette forfaiture. Comment peut-on accepter que les députés votent pour la prorogation de leur mandat ?… »

 

Amion Guindo : « Jeunes du Mali, levons-nous pour défendre nos lois… »

Quand les députés veulent en lieu et place du peuple, voter eux-mêmes un mandat, cela veut dire que notre démocratie a pris un coup fatal. Notre République devient alors, un DEMON –  CRATIQUE.

Il y a une coalition flagrante entre le gouvernement, la Cour Constitutionnelle et l’Assemblée Nationale contre notre Constitution.

Je dis aux partenaires internationaux, souvent amis du Mali, de ne pas encourager chez nous, ce qui est inimaginable chez eux. Jeunes du Mali, levons-nous pour défendre nos lois… »

Pépin Narcisse LOTI

APPEL POUR UNE COALITION DES FORCES PATRIOTIQUES (COFOP)

Depuis 2012, le Mali traverse une crise persistance malgré les efforts conjugués des différents acteurs politiques, sociaux et stratégiques. L’instabilité politique semble devenir un facteur déterminant dans la mise en œuvre des différents projets de sécurité et de paix au mali. Face à cette situation, il est évident tout citoyen soucieux d’un mali fort et stable, ne peut rester indifférent. D’où l’initiative de mettre en place une plateforme politique de Coalition des forces patriotiques (COFOP).

C’est dans ce cadre que nous faisons des constats suivants :

Le sang d’innocents victimes coule chaque jour ;

L’insécurité s’est répondue du nord au Centre ;

Les forces armées de de sécurité, affaiblies font l’objet d’attaques quasi-quotidiennes et la population civiles vivent dans l’angoisse d’attentats meurtriers ;

La situation économique difficile, sur fond de tensions de trésorerie étatique, de dettes intérieures préoccupantes et de risques divers sur les entreprises, se traduit par un coût de la vie toujours insupportable pour les Maliens ;

Le climat social est tendu avec la persistance de grèves et de menaces de débrayages de nombreux corps de la fonction publique ; le contexte politique reste marqué par la persistance de la contestation des résultats de l’élection présidentielle par une partie significative de la classe politique ;

La majorité de la population notamment les jeunes, vit dans l’angoisse du lendemain en voyant s’amonceler autant de nuages sur l’avenir du pays sans oublier les difficultés du quotidien (chômage, accès aux services de base…).

La tentative solitaire et méprisante de prorogation du mandat des députés constitue une violation majeure de notre Constitution et entame de manière significative la démocratie et la crédibilité de notre pays. Cette manœuvre politicienne doit être dénoncée et combattue par tous les citoyens souhaitant préserver l’un des biens les plus précieux du Mali : sa démocratie et le respect de son texte fondamental.

Cette initiative des autorités interpelle le peuple malien et est susceptible de nous entrainer dans des dérives menaçant la stabilité de nos institutions.

En conséquence ;

Nous, personnalités politiques, acteurs de la société civile, citoyens de toutes obédiences et de tous les horizons,

AFFIRMONS que la démocratie malienne a comme socle fondamental, la Constitution et son respect par tous en premier lieu les autorités élues et ayant prêté serment dans ce sens ;

INDIQUONS notre attachement à la paix sociale, à la quiétude des Maliens, à la stabilité de notre pays et de ses institutions ;

CREONS un grand rassemblement des forces patriotiques (des partis politiques, d’organisations de la société civile, des syndicats et de citoyens) afin d’obtenir le respect de la Constitution et de défendre la patrie ;

DECLARONS solennellement devant le peuple malien, les peuples d’Afrique et du monde, notre engagement à conjuguer et unir nos énergies et nos moyens pour éviter à notre pays une énième crise politique et institutionnelle ;

REAFFIRMONS NOTRE ENGAGEMENT à renforcer l’unité nationale et la cohésion sociale ainsi que l’amélioration du sort de nos compatriotes dans la paix et l’harmonie ;

LANÇONS un appel pressant pour la défense de la patrie, l’unité nationale et la cohésion sociale.

Bamako, le 21 octobre 2018

 

 

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