La succession de Mohamed Salia Touré à la tête du Conseil National de la Jeunesse s’annonce serrer. Certains haussent le ton et n’hésitent pas à accuser le parti au pouvoir de vouloir imposer son candidat. En violation des textes.
– Maliweb.net -«J’ai démissionné pour raisons personnelles et pour être libre». Voilà ce que déclarait, modestement, Mohamed Salia Touré, le président démissionnaire du Conseil National de la Jeunesse. C’était le 15 juin dernier. Aussitôt ouverte, sa succession démontre la pression du politique sur la représentation nationale des jeunes.
«Le RPM est en train de tout faire pour nous imposer son candidat», indique, sous l’anonymat, un membre du bureau exécutif du CNJ. Pour lui, «l’ingérence du parti» n’est plus à démontrer. «La manœuvre, développe-t-il, vise à porter un bras ouvrier à la tête des jeunes, en vue d’instrumentaliser la jeunesse à la prochaine élection présidentielle».
La désignation du prochain président du CNJ aura lieu lors de la conférence extraordinaire prévue à Sikasso, ce 08 Juillet. La tension est déjà palpable. Car, selon nos informations, les jeunes exigent l’application pure et simple du règlement intérieur. Notamment l’article 18 dudit règlement qui stipule qu’en cas d’empêchement du président, le 1er vice-président le remplace à l’issue d’une conférence extraordinaire convoquée à cet effet.
Mais des forces occultes seraient à l’œuvre, depuis la Commune II du district de Bamako. Pour imposer leur candidat. Un certain «Djiné», membre du Bureau des jeunes de la section RPM de la Commune II. Cette promotion exceptionnelle qui violerait, non seulement l’article 18 mais aussi l’article 66 du règlement intérieur du CNJ. Cet article indique que pour être dans le bureau exécutif, il faut nécessairement avoir un mandat d’expérience. Ce qui est loin d’être le cas de notre ‘’protégé’’.
Mamadou TOGOLA/Maliweb.net
