CNJ : Quand des politiques visent Souleymane Satigui Sidibé

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Après la démission de Mohamed Salia Touré, Président du Conseil national des jeunes (CNJ), des mains invisibles veulent diviser les jeunes du Mali, selon Souleymane Satigui Sidibé, le vice-président qui assure l’intérim depuis le départ de Salia Touré. Des membres du RPM sont pointés du doigt, dont le chef de cabinet d’un ministre et le président d’une commission de l’Assemblée nationale.

Le président du CNJ par intérim et son entourage assurent que des jeunes sont mobilisés par ces politiques pour lui faire de l’ombre. Ainsi, affirment-ils, ces jeunes utilisent toutes sortes de subterfuges, allant jusqu’à l’accuser de détournement des fonds d’un projet logé au CNJ et l’ouverture d’un compte parallèle entre autres.

C’est sur initiative propre de Souleymane Satigui que le département de tutelle a accepté qu’il y ait l’audit des comptes du CNJ. Le rapport de cet audit, selon une source proche du ministère de la Promotion de la Jeunesse, serait très bientôt publié et devrait l’être avant le 20 juillet prochain. Et les proches de Souleymane Satigui de demander comment un homme qui se reproche quelque chose puisse commanditer un audit indépendant.

L’entourage du président du CNJ est convaincu qu’il y a un souci de transparence chez les responsables de l’organisation. L’autre aspect de cette transparence est que celui qui est accusé se dit non-comptable d’une gestion dont il n’était pas ordonnateur au moment des faits. C’est dans ce contexte qu’il y a eu une tentative de sabotage de l’assemblée générale extraordinaire du CNJ qui s’est tenue à Sikasso la semaine dernière.

Les hommes politiques indexés ont déjà imposé 5 jeunes dans le bureau du CNJ mais entendent les imposer comme leaders des jeunes du Mali. «Ces jeunes sans légitimité aucune veulent avoir la main mise sur le CNJ et servir les intérêts de leurs mentors. Ils n’hésitent pas à utiliser le nom du Président de la République à tout bout de champ pour influencer les jeunes », souligne la même source.

Le CNJ est plus que jamais exposé à la convoitise de mains invisibles, notamment des  hommes politiques que Souleymane Sidibé et ses camarades craignent. Selon eux, écarter le président par intérim serait grave, sa légitimité étant fondée sur les textes du CNJ qui font de lui, le président par intérim jusqu’à une nouvelle élection.

Soumaila T. Diarra

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