Des jeunes avaient tenu le 19 mai 2012 un congrès extraordinaire pour déposer le bureau d’Abdoulaye Touré pour incompétence avérée. Mais entre les putschistes l’entente ne semble pas être durable puisque un groupe dissident a pris l’écart en créant un nouveau bureau. Les démons de la division sont décidément en action au sein de la jeunesse malienne.
L’organe dirigeant des jeunes du Mali est depuis un certain temps au centre d’une cacophonie engendrant un véritable bras de fer entre le clan d’Ibrahim Mahamane et celui d’Oumar Maïga (président élu lors du congrès ordinaire du 19 mai 2012 à la Maison de la presse).
Cette discorde entre les deux protagonistes de la structure a débuté le 31 juillet 2012, deux mois après le congrès extraordinaire, quand une dizaine de membres se sont désolidarisés d’Oumar Maïga, au cours d’une rencontre tenue à la Pyramide du souvenir. Une rencontre qui a débouché sur la destitution pure et simple du sieur Maïga et ses inconditionnels que sont entre autres Mouhamed Baldé, Moussa Sow, Maïmouna Maïga et Mory Samaké.
On accuse les intéressés de n’avoir pas de projet conforme à la demande des jeunes et des pratiques déshonorables comme la corruption, le tripatouillage et le non respect des textes notamment l’arrêté qui fixe le nombre des membres du bureau à 23 personnes. Résultat : Ibrahim Mahamane a été porté à la tête de la structure.
Approché par nos soins, le clan Oumar Maïga, donne une autre version des faits. Selon le vice-président, Mory Samaké, “Ibrahim Mahamane a changé de langage à cause d’une moto Jakarta et un terrain à usage d’habitation donnés par Abdoulaye Touré, l’ex-président du CNJ”.
Ce qui est étonnant de sa part, lui qui fulminait lors du congrès du 19 mai que c’est “le combat de la justice contre l’injustice, le combat de la légalité contre l’illégalité”. Il poursuit en ces termes “nous venons tout juste d’arriver aux affaires et nous travaillons jusqu’à présent pour le CNJ. Nous avons rencontré le ministre de la Jeunesse et des Sports, nous n’avons aucun problème pour le moment”.
La question que les gens se posent est de savoir comment obtenir les objectifs du CNJ dans un tel climat ? Des objectifs qui ont pour noms : appuyer les politiques nationales de promotion de l’emploi jeune, solliciter les partenaires techniques et financiers pour les programmes de formation professionnelle et des séminaires de formation sur l’entreprenariat jeune.
Affaire à suivre
Nabila Ibrahima Sogoba
