Dans un communiqué signé du secrétaire général, le Bureau politique national de la CNAS-Faso Hèrè prend note avec soulagement de la libération de M. Serge Lazarevic, citoyen français qui avait été pris en otage sur le sol malien en novembre 2011 par des membres de la nébuleuse AQMI.
Cependant, la CNAS-Faso Hèrè demande au gouvernement malien d’éclairer notre peuple quant au prix que notre État aurait payé en échange de cette libération. En particulier, au nom du principe de transparence et de reddition des comptes qui fait partie des exigences démocratiques, il est du devoir des pouvoirs publics de répondre aux questions suivantes : Combien de terroristes détenus par l’État malien ont-ils été libérés en contrepartie ? Quelle est la légalité de la procédure d’élargissement de ces terroristes ? Les ayants-droit du garde de prison froidement abattu lors de l’évasion de l’un des terroristes ayant participé à l’enlèvement de M. Lazarevic sont-ils laissés pour compte ? La liberté d’un ressortissant européen a-t-elle plus de prix que la vie d’un citoyen malien ? Maintenant qu’il n’y a plus d’otage français détenu au Sahel, le gouvernement malien a-t-il obtenu de la France qu’elle cesse tout appui direct ou indirect aux séparatistes du MNLA et toute tolérance pour le chef jihadiste Iyad Ag Ghaly ? La levée de la suspension de l’aide budgétaire française, que la CNAS-Faso Hèrè salue à nouveau, fait-elle partie du paquet de mesures ayant abouti à la libération de M. Lazarevic et des terroristes maliens ?
Le Bureau politique national de la CNAS-Faso Hèrè réaffirme sa condamnation des prises d’otages et son opposition à toute impunité pour les séparatistes et leurs alliés jihadistes.