A l’issue d’une journée de réflexion sur les forces et les faiblesses de la charte des partis politiques organisée le mercredi 9 avril par la fondation CMDID, la classe politique exige un toilettage du texte fondamental régissant les formations politiques.
Les représentants des partis politiques membres de la Fondation du centre malien pour le dialogue interpartis et la démocratie (CMDID) réunis en atelier au Grand Hôtel de Bamako pour échanger sur les forces et faiblesses de la loi 05-047 du 18 août 2005 portant charte des partis politiques du Mali ont proposé des pistes d’amélioration du rôle des formations politiques.
Après une analyse critique des acquis et insuffisances de la charte des partis politiques en vigueur en rapport avec l’évolution du contexte politique, les représentants de la classe politiques appellent à une relecture de la charte des partis politiques et la loi électorale afin de prendre en compte les questions relatives aux points suivants.
Concernant la charte elle-même, les participants à la rencontre plaident pour la sanction du ” nomadisme politique “ des élus, la moralisation des alliances politiques, la définition d’un contenu par rapport au rôle d’éducation civique des partis, la clarification et l’encadrement de la création, du fonctionnement et de la fin de vie des partis. Ils déplorent le manque de démocratie interne au sein des partis et souhaitent la redéfinition des conditions d’attribution et de l’utilisation du financement public, l’extension des interdictions d’adhésion aux partis aux directeurs des banques publiques. Ils exigent l’interdiction de la campagne politique dans les lieux de culte
Pour ce qui concerne la loi électorale, les acteurs politiques recommandent l’initiation et le plafonnement des dépenses de campagnes électorales, la révision du parrainage pour les élections présidentielles, l’encouragement de l’émergence politique des femmes (instances électives et de décisions)
En outre, l’atelier propose la formalisation du cadre de concertation entre partis politiques et l’administration afin de consolider le dialogue politique sur des questions d’intérêt national.
Rappelons que le CMDID est constitué d’une cinquantaine de formations politiques parmi les plus représentatives du landernau malien. On peut citer le RPM, l’ADEMA, l’URD, la CODEM, YELEMA, le MPR, l’UDD, le CNID, etc.
La présidence tournante de la fondation du CMDID est assurée actuellement par le RPM avec Seydou Nourou Kéita, non moins secrétaire général adjoint de la présidence de la République.
Il est assisté par un directeur exécutif, Moumouni Soumano, dont l’engagement à promouvoir l’activité des partis politiques est très apprécié par les partenaires de la structure.
Bruno D SEGBEDJI