Perspectives de l’opposition politique au Mali”. C’est le thème d’un atelier d’échanges qui se tient ce matin au Grand Hôtel de Bamako. La rencontre, organisée par le Centre malien pour le dialogue interpartis et la démocratie (CMDID) va mener une réflexion approfondie entre acteuurs politiques afin de favoriser l’émergence d’une véritable opposition démocratique dans un Mali post-crise.
Selon les organisateurs de ce brainstorming, il est apparu clair que la crise qu’a traversée le Mali aurait pu être évitée ou du moins elle aurait été moins grave si la gouvernance avait connu un courant de pensée politique forte opposé au pouvoir d’alors. “Il ne s’agit pas d’une opposition dans la rue pour casser ou semer le désordre, mais des acteurs politiques ayant une bonne audience qui auront constamment voie au chapitre pour faire des critiques et proposer d’autres alternatives”, a déclaré un observateur averti de la scène national.
La rencontre de ce matin doit déboucher sur des recommandations fortes pouvant servir de terreau à un futur statut de l’opposition politique malienne. Pour le moment, faut-il le rappeler, on note à l’Assemblée nationale, une opposition parlementaire constituée de l’URD de Soumaïla Cissé, du PARENA et du PRVM Faso ko. Elle est forte de 21 députés sur les 147 que compte l’Hémicycle. En dehors de l’Assemblée nationale, des partis comme le PDES et les FARE optent pour l’opposition mais dans une certaine cacophonie, certains de leurs cadres lorgnant du côté de la majorité.
Bruno D. SEGBEDJI
