Chez les amis du Président de la République, pardon du couple présidentiel, rien ne semble éviter une implosion due aux tensions qui minent le Parti pour le Développement Economique te la Solidarité (PDES). L’atmosphère devient de plus en plus lourde entre les différentes tendances (de Séméga, Bittar ou d’Ahmed Sow) pour ne citer que celles-ci. Mais pour la plupart des cadres et même de militants que nous avons rencontré, ils accusent leur Président, Ahmed Diané Séméga de défier le Président de la République ne faisant qu’à sa tête. « Faux. D’ailleurs, Séméga est l’un des hommes en qui le Président ATT a confiance dans le PDES mieux que ceux qui l’accusent », martèle un proche.
Bien avant le lancement des activités politiques du président Séméga dans sa ville natale de Nioro du Sahel il y a quelques jours et qui a vu la quintessence des cadres du parti boycotter l’évènement, les choses semblent se gâter au PDES. Et pour cause ! Le clan de Jeamille Bittar ne comprend plus les agissements de leur président d’abord : « – au lancement de ses activités à Nioro du Sahel, lui doit donner le bon exemple, a méprisé ses camarades en invitant la plupart par des SMS ; aussi, ses déclarations trop osées faisant état que Modibo Sidibé ne sera pas le candidat du parti ; sa volonté affichée de combattre tout cadre ou militant proche de Jeamille Bittar alors que ses partisans sèment la zizanie ». En réalité explique un proche au premier vice président, « Séméga veut se présenter comme candidat du parti alors qu’il ne draine pas grand monde derrière lui. Dans ce cas, il défie le Président de la République qui a bien dit que tout Ministre qui veut être candidat à la présidentielle, doit démissionner ». « C’est un ordre qui est valable pour Tiémoko Sangaré, Boubèye Maïga », martèle un cadre du parti. En réalité, l’entourage du président Séméga est fortement soupçonné de le pousser. En clair les N’Diaye Bah, Hamidou Traoré, ce compatriote basé à Paris, Cheick Sow de la commune IV, Dibassi le point focal de la même zone, Babo, chef de Cabinet du président, non moins Ministre de l’Equipement et des Transports, ainsi que Me Camara, chargé de mission au département des transports, Moulaye Haîdara ainsi que Diop (ex ambassadeur), naturellement le tout puissant SEGAL, Malick Alfoussény , sont soupçonnés de pousser Séméga à être candidat du parti. Selon militant chevronné du PDES qui a requit l’anonymat, « tous ceux qui ne se rangent pas derrière Séméga, sont isolés, combattus, voire vomis, séquestrés par endroit ». « Si Séméga est de bonne foi, pour quoi tient-il des réunions secrètes en l’absence des autres cadres du parti ? En réalité, le parti est résumé au seul Cabinet du Ministre. Ce que nous refusons. C’est le cas de l’organisation du meeting de Nioro du Sahel », poursuit notre interlocuteur. « Jusqu’où iront Séméga et ses camarades eux qui ont toujours prôné de suivre les instructions du Chef de l’Etat ? Séméga se réclame d’ATT est-ce pour être dans les méandres du pouvoir après avoir sacrifié Djibril Tangara malgré qu’ils s’étaient entendus sur tous els aspects ?», s’interrogent bien de militants et cadres que nous avons pu interroger.
Par ces maux, « une levée de boucliers est déjà déclenchée pour chasser Séméga de la tête du parti. C’est la course contre la montre. Les militants ne se reconnaissent plus de lui et beaucoup souhaitent militer dans els associations que de rester dans un parti qui est géré comme un patrimoine familial du président », martèle un cadre du parti proche des rénovateurs. Un autre explique qu’en défiant ATT, Séméga est mal vu. Sa bourde de Nioro du Sahel par rapport à la candidature du parti à la présidentielle de 2012, alourdit davantage le climat. Et le PDES se qualifiait pour le deuxième tour, les voix de Modibo Sidibé pourront nous aider non ! », s’interroge un autre cadre du parti. « Séméga a parlé comme Dioncounda Traoré par rapport à l’ex Premier Ministre »,a conclut notre interlocuteur.
Interrogé par nos soins, un proche à Séméga, a fait savoir que le président a la confiance du Chef de l’Etat. Il lui fait plus confiance qu’à qui que ce soit. Et s’il ya une compétition entre lui et les autres, il va les battre ».
Une réaction et des propos des deux camps qui montrent à quel point que le PDES n’est pas à l’abri du syndrome de l’ADEMA : l’implosion.
Bokari Dicko
Présidentielle de 2012 :
Ahmed Sow a-t-il obtenu le feu vert d’ATT?
Plus nous nous approchons de la présidentielle de 2012, la tension monte dans les différents états majors politiques. Chez les amis du couple présidentiel, on s’achemine vers un combat de gladiateurs devant opposer des professionnels à des délits d’initiés en politiques. En un mot, un match de Chefs, voir de « leaders ».
En prélude à la présidentielle de l’année prochaine, au PDES aussi, on se positionne. C’est le cas de M. Ahmed Sow, président d’honneur du parti, ami du Chef de l’Etat. Selon nos informations, il aurait eu le feu vert d’ATT pour se préparer au combat devant le conduire à Koulouba. Depuis lors, l’homme est sorti de sa tanière. C’est dire qu’au PDES ça risque de chauffer à moins qu’ATT et madame ne rappelle tout le monde à l’ordre.
Bokari Dicko