La classe politique est en pleine mutation en vue des élections générales de l’année prochaine. A cet effet, des alliances politico-électorales sont en gestation de part et d’autre. Seulement voilà : certaines formations politiques sont citées dans plusieurs alliances à la fois, dont chacune a ses réalités. On comprend alors le souci de ces partis politiques dont le seul objectif est d’être forcement avec le camp des gagnants en 2012.
Il y a longtemps de cela, le Parti de la renaissance nationale (Parena) ; les frères issus de la Ruche que sont le Parti africain pour la solidarité et la justice de l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adéma/PASJ) ; le Rassemblement pour le Mali (RPM) et l’Union pour la République et la démocratie (URD), ont engagé des pourparlers dans le cadre d’une alliance électorale pour 2012. Le quatuor entend tout mettre en œuvre pour que le futur président de la République sorte de ses rangs. Les 4 présidents que sont Tiébilé Dramé du Parena ; Dioncounda Traoré de l’Adéma/PASJ ; Ibrahim Boubacar Keïta du RPM et Younoussi Touré de l’URD, se concertent régulièrement pour peaufiner leur stratégie selon laquelle, le candidat de l’alliance qui parviendra au second tour de la présidentielle de 2012 soit soutenue par les autres. Au cas où ce sont deux candidats du quatuor qui arrivent au second tour, les autres composantes auront la latitude de choisir leur camp.
Cette alliance conclue entre ces quatre partis n’a pas empêché que 3 autres alliances voient le jour au sein du quatuor. Il y a celle que l’Adéma/PASJ est en train de construire et qui soutiendra son candidat dès le premier tour. Dans celle-ci, les noms des partis comme le Parena, l’UDD, le MPR, le PDES…sont cités. Tout semble indiqué que ces partis ci-dessus cités ne manifestent pas pour l’instant le désir de présenter un candidat à la présidentielle de 2012.
Des alliances tout azimuts
De son côté, IBK et les siens sont en train de mettre sur pied une alliance baptisée les forces patriotiques. Dans cette même alliance, les noms comme le Parena, l’UDD, le PSP…. sont cités. Tout semble indiquer que les partis Parena et UDD n’ont pas de candidats pour la prochaine présidentielle, mais le hic, c’est qu’ils se retrouvent à la fois dans deux types d’alliances ayant chacune ses engagements. C’est vrai que le président de l’UDD, Tiéma Ubert Coulibaly et le vice-président du Parena, Me Hamidou Diabaté, nous signifiaient que leurs formations discutent avec tout le monde. Mais être à la fois avec tout le monde ne relève-t-il pas aussi de l’opportunisme politique ?
L’URD de Soumaïla Cissé a commencé avec son alliance avec l’adhésion récente de la FCD de Djibril Tangara et la Coriam de monsieur Kiabou, lequel était pour autant donné partant pour la joute.
Il y a aussi le cas de ces 44 partis politiques qui réclamaient au départ un fichier électoral correct avant de se transformer le 7 octobre dernier en une alliance politique avec comme objectif que le futur chef de l’Etat puisse émerger de ses rangs. Dans cette récente alliance politique, on retrouve encore le Parena, l’UDD, l’URD, le RPM, le MPR, le PSP précédemment cités dans d’autres alliances. L’Adéma et le PDES sont les seuls cités plus haut à ne pas figurer dans cette nouvelle alliance, qui a aussi ses exigences.
Dans cette alliance que coordonne le président du Rassemblement pour la démocratie et la solidarité (RDS), Pr. Younous Hamèye Dicko, on retrouve des partis comme la Codem, le MPLUS/Ramata, l’UM-RDA/faso Jigi…., lesquels sont aussi dans une autre alliance dénommée les Partis unis pour la République (Pur) dont le candidat investi est l’honorable Ousseïni Amion Guindo alias Poulo. C’est dire qu’à l’heure actuelle, les alliances sont tissées les unes dans les autres au sein de la classe politique et on comprend que dans la plupart des cas des partis ne font que jouer à l’opportunisme politique.
Abdoulaye Diakité