Les citoyens jugent l’interview d’IBK de l’an 03 au pouvoir : Que d’énergie jetée en l’air !

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IBK a bouclé les 03 ans de son arrivée au pouvoir le 04 septembre dernier. Pour célébrer  cette  date anniversaire, il a accordé une interview à nos confrères de la presse nationale au cours de laquelle  il est revenu largement   sur la situation de Kidal, la signature d’accord de paix avec les groupes armés, la cherté de la vie…

 Le Président de la République  est revenu sur les grandes lignes de son quinquennat avec nos confrères Sidiki N’Fa Konaté de l’Ortm et Alexis Kalambry du journal ‘’Les Echos’’ qui l’interrogeaient sur les acquis et faiblesses de ses 03 années passées à la tête du pays. C’était le dimanche 04 septembre dernier  sur la TV nationale. Dans cette interview à élan de bilan à défendre, le locataire de Koulouba n’a occulté  aucune question à lui poser par les confrères. Parmi les questions posées, la situation sécuritaire de Kidal a retenu l’attention de la majorité des Maliens. Car,  cette région du Mali a échappé depuis longtemps au contrôle de l’Etat malien. Les mouvements armés séparatistes sont maitres de lieux depuis longtemps au grand désarroi du peuple malien. Là, le N° malien dira que cette partie du territoire national fait toujours partie du territoire national et que l’absence de l’administration n’est que temporaire. Cette situation est inhérente aux  principes d’accord de paix signés entre le gouvernement malien et les mouvements armés sous l’égide de la communauté internationale. Loin de laisser la situation telle  qu’elle est actuellement, elle sera gérée.

Le corollaire de cette situation étant la menace à la paix et à la stabilité, les confrères ont posé la question de savoir à quand la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale. Là aussi, IBK dira que le gouvernement s’y attèle. D’énormes efforts sont consentis et continuent d’être consentis dans ce sens.

Justifiant le bien-fondé de la signature d’accord avec les groupes séparatistes, le N° 1 a dit on ne peut plus clair : « Nous faisons en sorte que nul ne soit déçu », une façon pour lui de dire que cet accord n’a pas été signé  avec le couteau à la gorge. Il a été savamment muri par les parties en présence.

Sur l’épineuse question de cherté de la vie, IBK a laissé entendre que comparativement à certains pays voisins au nôtre, nous vivons mieux. Autrement dit,  la situation alimentaire au Mali n’est pas aussi préoccupante comme nous le croyons. Son interview a laissé la majorité des concitoyens sur leur faim. Eux qui s’attendaient à des mesures concrètes de leur président pour améliorer leur quotidien se sont vus dire par celui censé comprendre leur souffrance que tout va bien au pays. Ce qui amena certains individus à dire que le Chef de l’Etat est déconnecté de la réalité du terrain. A l’entendre prononcer un tel discours, on peut parier qu’il ne vit pas les mêmes  réalités que les citoyens lambda. Ces derniers lui demandent à redescendre à la base afin de comprendre la souffrance du peuple.

Par Hassane Kanambaye  

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1 commentaire

  1. Le Mali doit Continuer la collaboration avec les États Unis, Éclaircir sa position par rapport au GATIA et Arrêter la relation avec le GATIA, si elle existe, pour plus de crédibilité

    Bonjour,

    La déclaration de l’ambassadeur des États Unis va dans le sens de l’accord de paix mais il doit veiller à l’équilibre entre parties prenantes au risque de créer une incompréhension et une insatisfaction généralisées, il est judicieux :

    – de ne pas faire porter tout le tort au Gouvernement Malien qui n’est qu’une partie prenante à l’accord de paix qui exige un compromis sur tous les sujets entre les parties prenantes et

    – d’adopter une attitude à équidistance entre les parties prenantes, en particulier entre les groupes armés Maliens non terroristes.

    Félicitations pour le soutien des États Unis au processus de mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger.

    En effet, l’Ambassadeur des États Unis au Mali, au nom du Gouvernement des États-Unis, a réaffirmé son plein soutien au processus de mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger et a appelé toutes les parties à respecter scrupuleusement leurs engagements et les assure de leur détermination à appuyer leurs efforts dans ce sens.

    Les États Unis sont dans le même cas que l’État Malien, ce dernier, en plus d’être partie prenante, doit aussi veiller, dans ses prises de position ou dans ses agissements, à l’équilibre entre la CMA et la Plateforme sauf si un de ces regroupements ou au moins un de ses membres a commis des dérives avec des conséquences négatives sur la mise en œuvre de l’accord de paix ou sur la sécurité des populations ou du pays.

    Juste par la présence de GAMOU dans l’armée Malienne et chef de la communauté Imghad constituant à majorité le GATIA, le soupçon du lien de l’État Malien avec le GATIA peut être fait.

    C’est ainsi que l’État Malien doit faire attention à deux attaques :

    – celle de ceux qui l’accusent, comme les États Unis, ou pourront l’accuser d’être en relation avec le GATIA : il doit, donc, éclaircir sa position par rapport au GATIA (arrêter la relation avec le GATIA, si elle existe, pour plus de crédibilité), et

    – celle de ceux qui pourront l’accuser de ne pas bien jouer son rôle de garant de la mise en œuvre de l’accord de paix ou que les fruits de cet accord ne soient pas visibles sur la résilience des populations Maliennes, des régions, des communes et du pays, face à l’insécurité et à la prise en charge de leurs problèmes.

    Ce n’est pas parce qu’un acteur, ici les États Unis, faisant partie, d’ailleurs, de la médiation internationale, a pris une position sans complaisance (à eux de justifier leur position si le Mali en fait la demande) par rapport à une partie prenante (cas de l’État Malien) qu’il faille arrêter toute collaboration avec lui : d’autres acteurs diront ou insinueront la même chose compte-tenu de la position de GAMOU (dans l’armée Malienne et en liaison avec sa communauté Imghad créatrice du GATIA).

    Dommage que les États Unis n’aient pas pris de position par rapport à la CMA.

    Actuellement, il ne s’agit plus de savoir qui supporte ou pas l’accord de paix mais comment s’unir, indépendamment des bords politiques, autour de la mise en œuvre de cet accord pour résoudre les problèmes du Mali.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC, Gouvernance et sécurité

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