La cérémonie d’ouverture de la deuxième session de l’Assemblée plénière du Comité Interparlementaire du G5-Sahel (CIP G5-Sahel) a eu lieu, le jeudi 8 juillet 2021 au Centre International de Conférence de Bamako (CICB), en présence du Premier ministre, Chef du gouvernement Dr Choguel Kokala Maïga. Elle était présidée par le président en exercice du CIP G5-Sahel, l’honorable Alassane Bala Sakandé du Burkina Faso, qui avait à ses côtés ses homologues du Mali Col. Malick Diaw, président du Conseil National de Transition (CNT), du Niger Seïni Oumarou et du Tchad, Dr Haroun Kabadi. Le président du parlement Mauritanien, Cheick Ahmed Baya, lui était absent.
Dans son discours, le président de l’Assemblée Nationale du Tchad, a saisi l’occasion de cette session pour se féliciter de la reprise des opérations militaires conjointes entre le Mali et la France, qui traduit l’excellence des relations de partenariat et de coopération dans cette lutte sans merci, que mènent les pays du G5-Sahel contre les terroristes. Il est ensuite revenu sur les évènements douloureux qui ont secoué son pays entrainant la mort du maréchal du Tchad Idiss Déby Itno. Précisant que le maréchal du Tchad n’est pas mort des suites d’un accident de circulation, ni sur un lit d’hôpital, mais qu’il est décédé sur le théâtre des opérations militaires, sur un champ de bataille contre des rebelles venus de la Libye. « C’est au regard de tous ces éléments d’analyse, de tous ces paramètres politiques et sécuritaires, que j’ai personnellement décidé de renoncer à exercer mes prérogatives constitutionnelles, et de donner mon accord pour la mise en place d’un Conseil Militaire de Transition qui, je le crois fermement, était la meilleure solution du moment », a-t-il déclaré. Avant de souligner que le Mali et le Tchad vivent en ce moment, des situations sécuritaires et institutionnelles similaires. Selon Dr Haroun Kabadi, il convient de rappeler qu’à chaque fois que les circonstances l’exigent, le Tchad a toujours été aux côtés du gouvernement et du peuple maliens, pour les aider à sauvegarder l’intégrité du territoire, assurer la paix et la sécurité des populations et de leurs biens. « Nous croyons fermement qu’à ce stade, les sanctions n’ont jamais été une solution ; bien au contraire, le Mali et le Tchad ont, besoin dans ce contexte particulier, de soutien et d’accompagnement de la communauté internationale », a conseillé le Dr Kabadi.
De son côté, l’honorable Seïni Oumarou du Niger, a souligné qu’il faut encourager le G5-Sahel à mieux opérationnaliser sa force conjointe et à développer de nouvelles stratégies pour pousser l’hydre terroriste dans ses derniers retranchements. « Nous devons donc continuer notre plaidoyer, afin que la communauté internationale lui fournisse le soutien financier et matériel promis au moment de sa création », a-t-il martelé. Et Seïni Oumarou d’ajouter, que le Comité doit intervenir à ce niveau.
Pour sa part, le président en exercice du Comité inter parlementaire du G5-Sahel, Alassane Balla Sakandé a promis que le CIP G5-Sahel accorde son soutien indéfectible à la transition au Mali. « Notre vœu ardent, c’est de retrouver un Mali qui a renoué avec des institutions plus fortes en phase avec le peuple, plus en harmonie avec tous les maliens et je sais que ce jour n’est pas loin », a-t-il souhaité. Il a également saisi l’occasion pour lancer un appel aux partenaires techniques et financiers afin qu’ils accompagnent cette noble initiative parlementaire sous régionale, car selon lui, soutenir le CIP G5-Sahel, c’est contribuer au renforcement du cadre d’amélioration de la gouvernance dans la mise en œuvre des partenariats de paix et de développement ; c’est aussi contribuer au mécanisme de renforcement de la légitimité des actions et de la participation locale des communautés ; c’est encore renforcer la viabilité et la durabilité des actions et initiatives en cours au sahel.
A.B.D.