Les nominés du tonitruant "Trophées du cinquantenaire" attendent toujours, 2 mois après la fin officielle du Cinquantenaire, d’être en possession de leur distinction.
rnEt peut être ne seront-ils jamais décorés car les organisateurs de l’événement, ont tous disparu dans la nautre.
rnUn des récipiendaires, non moins opérateur économique de son Etat que nous avons rencontré, a manifesté son désarroi et sa déception vis à vis des organisateurs qui, dit-il, après avoir amassé de mirobolantes sommes d’argent se sont éclipsés dans la nature.
rnLui, comme plusieurs autres, estiment avoir été bernés au cours de cet évènement dont la symbolique était pourtant très attractive au départ.
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rnCette information s’est confirmée à l’issue de notre enquête. En ce sens que, le promoteur de l’évènement, en la personne du nommé Sambi, a mystérieusement disparu après avoir fait contribuer toute la crème bourgeoise de la République à cet évènement dont les conditions d’organisations étaient parfaitement séductrices.
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rnTout était pourtant bien parti.
rnEn effet, pendant toute l’année du cinquantenaire, des personnalités défilaient tour à tour sur la chaine télévisée de Bozola.
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rnAu nom d’une émission au relent confus, les téléspectateurs de la chaine nationale se voyaient contraints, pendant de longs moments, d’assister à l’émission vedette de l’année : " Trophées du cinquantenaire".
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rnAinsi, les critères qui prévalaient aux choix des nominés ont semble-t-il été appliquées avec la dernière rigueur.
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rnMieux, en nouant une relation de partenariat avec la Commission nationale d’organisation du cinquantenaire, cette agence de communication avait parfaitement réussi à s’attirer une bonne dose de crédibilité. Du coup, s’est-elle cru tout permise.
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rnLa suite est connue. Or, en toute logique, les trophées devraient être remis aux nominés le jour même de la clôture de l’évènement.
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rnA la surprise de tous, la remise des trophées a été cependant reportée sine die. Pis, aujourd’hui, l’on assiste tout simplement à la disparition du promoteur.
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rnC’est dire que la Commission du cinquantenaire s’est portée complice de cette lugubre mise en scène que d’aucuns qualifient à juste titre d’arnaque de l’année du cinquantenaire.
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rnPar ailleurs, sur le fonds même, l’évènement « Trophées du cinquantenaire » était attaquable à bien des égards. Et pour cause, au lieu de recompenser les plus méritants (comme cela avait été annoncé) il s’est plutôt penché vers les hommes d’affaires et autres nantis de la République.
rnCes derniers étaient sans doute enclin à mettre la main à la poche, en échange de la grande visibilité qu’on leur donnait sur les antennes de l’Ortm.
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rnEn outre, l’évènement puisqu’il prétendait magnifier la culture, a fait fi du parcours de nombreuses personnalités ayant posé des actes tangibles dans ce domaine.
rnIl s’agit de ceux là mêmes qui ont le mérite d’avoir fait briller les astres de la culture malienne.
rnParmi eux, on peut citer l’emblématique artiste chanteur Salif Keïta, la griotte Kandia Kouyaté, Zani Diabaté (décédé quelques jours seulement après la clôture de l’année du cinquantenaire), Boubacar Traoré dit Kar-kar etc…
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rnDavid Dembélé
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