Dans le cadre de la célébration du Cinquantenaire de notre pays, plusieurs activités ont été programmées et seront exécutées au fur et à mesure. Parmi elles, le monument du Cinquantenaire est l’infrastructure la plus imposante et la plus attendue. Bâti sur une superficie de 3 hectares, le site du monument se situe entre les ponts Fadh et des Martyrs et sera "le plus haut édifice de Bamako et l’un des plus beaux d’Afrique" a commenté un assistant du président de la Commission d’organisation du Cinquantenaire.
Le choix du site est très symbolique. En effet, il est le prolongement de l’Avenue de l’Indépendance. Depuis que les travaux de remblaiement ont commencé, des voix se sont élevées pour dénoncer ce qu’elles qualifient d’atteinte à l’intégrité du fleuve Niger qui, selon elles, est déjà mourant. Approchés par nos soins, le président de la Commission du Cinquantenaire, le Pr Oumar Hamadoun Dicko et ses collaborateurs ont donné des éléments d’éclaircissement.
Ainsi, selon eux, contrairement à ce que l’on pourrait penser ça et là, le monument dédié au Cinquantenaire de notre pays est plutôt un aménagement qui entre en droite ligne des grands travaux qu’entreprendra bientôt l’Agence du bassin du fleuve Niger (ABN).
Ces travaux sont initiés pour aménager les berges du fleuve Niger sur les deux rives. "La commission du Cinquantenaire a tout simplement pris l’avance sur l’ABN" déclare Oumar Hamadoun Dicko.
Un comité technique composé des représentants du ministère de l’Environnement et de l’assainissement, de ceux du ministère de l’Equipement et des transports et de l’Agence du bassin du fleuve Niger (ABN), a travaillé conformément au plan d’aménagement de l’ABN pour affecter cette parcelle à la construction du monument du Cinquantenaire.
Pour la construction de ce monument, les études (géodésiques, bathymétriques, environnementales, etc.) sont assurées par le très sérieux cabinet malien Sira. Située entre la BICIM et la brigade fluviale de la gendarmerie, cette place multiforme sera un véritable lieu de villégiature.
La maquette de l’ouvrage qui est en finition et le coût de réalisation en bouclage seront bientôt communiqués aux Maliens. Mais d’après des informations que nous avons recoupées, le monument du Cinquantenaire coûterait plus d’un milliard de FCFA.
Quant à l’édifice proprement dit, il sera le plus haut de la capitale. En effet, du haut de ses 100 mètres, il comportera deux niveaux matérialisés par deux calebasses.
En Afrique en général et au Mali en particulier, la calebasse revêt un caractère multiple ayant trait à la société, la culture, l’économie, la santé, etc.
La première calebasse représente les cinquante années bouclées et la seconde, les cinquante prochaines années.
"Le monument du Cinquantenaire ne sera pas qu’un édifice d’embellissement" a assuré Oumar Hamadoun Dicko, président de la Commission du Cinquantenaire.
En effet, à l’instar de la Tour Eifel à Paris, le monument de la Renaissance africaine à Dakar qui sont presque des lieux de pèlerinage et de tourisme engendrant d’énormes rentrées d’argent, le monument du Cinquantenaire du Mali sera également un pôle économique.
Diakaridia YOSSI