Les travaux du Cinquantenaire : Au ralenti !

0

Les petits travaux entrepris dans le cadre du Cinquantenaire du Mali, notamment le curage des caniveaux et le ramassage des ordures, ont été arrêtés. La mairie du District de Bamako est-elle déjà à bout de souffle ? Les entreprises qui s’étaient adjugé les marchés ont-elles bouffé les sous ? Le point.

Avant la fête du 22 septembre 2010, la ville de Bamako était en chantier, peut-on dire. Partout où on passait, l’on s’apercevait de l’enlèvement des ordures. Les fossés étaient également curés, les ordures aussitôt transportées par les camions Ben. L’intensité des travaux était telle  que l’on avait du mal à emprunter  certaines artères de la capitale.

Mais, malgré cette situation, personne ne se plaignait de ces désagréments car tout le monde savait les effets bénéfiques de cette initiative. Ces petits travaux entrepris ça et là avaient en effet permis de créer des emplois temporaires pour certains jeunes ruraux en ce qui concerne l’enlèvement des ordures. Les peintres, les électriciens n’ont pas aussi chômé.

Pour rien que ces petits travaux, on peut dire que le Cinquantenaire a apporté quelque chose.

Mais, le plus important était de voir Bamako débarrassée de ces ordures, de voir les caniveaux curés. Hélas, force est de constater qu’à peine le 22 septembre passé, l’on s’aperçoit de l’arrêt des petits travaux. Il faut faire un tour sur le Boulevard jusqu’au Monument de l’éléphant, en passant par la Bibliothèque nationale, l’ancien aéroport  jusque vers Niuma Belleza. Les pierres du bord du goudron qui ont été enlevées sont restées telles. Les travaux ont été arrêtés et l’on ne s’aperçoit plus de la présence de ceux-là qui sont chargés de les exécuter. Les maires sont-ils fatigués après la fête du Cinquantenaire ?

C’est le moins qu’on puisse dire. Au Mali, l’on constate que les élus locaux, les responsables à tous les niveaux ne jurent que quand il y a le président de la République, Amadou Toumani Touré. C’est pour dire qu’aujourd’hui, les gens travaillent à cause du président ATT. Quel trompe-l’œil ?

L’engagement patriotique se doit d’être continu. Malheureusement au Mali, ce sont les dirigeants qui fléchissent à ce niveau. Quand un dirigeant se met au-devant de la scène, quelque part, c’est pour protéger sa place ou pour viser un intérêt personnel.

Ceci est regrettable, car quand on veut insuffler l’élan patriotique dans les cœurs, c’est avec le comportement de tous les jours. C’est avec les actes posés et désintéressés. Et cela, au niveau de ceux-là qui ont aujourd’hui les destinées du pays.

Le 22 septembre est passé, mais le Cinquantenaire, lui, prendra fin le 31 décembre 2010 à zéro heure. Evitons donc de retomber dans nos anciennes difficultés à savoir l’éternel problème d’insalubrité…Il nous faut plutôt chercher à les surmonter.

Fakara Faïnké

 

Commentaires via Facebook :