Les coulisses : Kadhafi, un hôte dérangeant

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Notre pays a fêté le 22 septembre 2010 ses 50 ans d’indépendance. Il a été marqué par les défilés militaire et civil. La fête était parrainée par le Guide de la révolution libyenne Mouammar Kadhafi. Pour qui le connaît, Kadhafi est imprévisible. Il chamboule tout sur son passage mettant les hôtes, le protocole de la République et les services de sécurité dans des situations inconfortables.

Oumar Hammadoun Dicko mis dans ses petits souliers

Le président de la commission nationale d’organisation du cinquantenaire est passé inaperçu, le mercredi 22 septembre 2010. Oumar Hammadoun Dicko qui aime le grand show a vu son intervention mise en veilleuse. Il n’a pas pu s’adresser à l’assistance. Celui qui a suivi l’évolution des préparatifs du cinquantenaire, sait que Dicko n’y a rien géré. C’est par simple formalité qu’il a été mis à la présidence de la commission. Sinon, pourquoi attendre la date du 23 septembre pour qu’il fasse son discours? A rappeler que pendant l’organisation du cinquantenaire, les premiers responsables de la commission nationale notamment le président et la vice-présidence avaient du mal à accéder à la salle d’accréditation installée à l’hôtel de l’Amitié. Le garde du corps de Dicko a été sèchement rappelé à l’ordre par le colonel Sanogo responsable de la salle d’accréditation. Pour le garde du corps, le seul nom de Dicko suffit à défoncer toutes les portes des sous commissions du cinquantenaire. Mais mal lui a pris, car son patron ne gérait rien.

Cinquantenaire de notre l’indépendance ou la colonisation libyenne

Tous ceux qui étaient impliqués à l’organisation du cinquantenaire ont été écœurés par le comportement des libyens. Partout où ils passent, ils tentaient d’humilier les Maliens et montraient que ce sont eux les vrais maîtres du cinquantenaire du Mali. Le lundi 20 septembre 2010 à l’hôtel de l’Amitié, au moment où les ambassadeurs mauritanien et coréen attendaient devant la salle d’accréditions pour faire leurs photos, les jeunes libyens entraient dans la salle n’importe comment ! Mieux, il a fallu la signature d’un général libyen pour accélérer le processus d’accréditation de l’ambassadeur coréen.

Une seule salle et une seule machine pour l’accréditation

Tous ceux qui sont passés à l’hôtel de l’Amitié pour s’accréditer ont été confrontés à d’énormes problèmes. Pour une telle organisation, comment peut-on aménager une seule salle avec une seule machine pour l’accréditions de tous les participants. Mieux, c’est dans la même salle que les badges sont retirés. A quoi ont-ils servi l’organisation de la Can 2002, les sommets Afrique France et Censad?

Défilé militaire, les hommes de Niamé Kéita hués!

Décidément, rien ne va entre les populations et la police. Le sentiment d’animosité entre les deux a été étalé au grand jour le 22 septembre 2010, lors du défilé militaire sur l’avenue du Mali. Le passage de la police a été hué par les populations qui longeaient l’avenue du Mali. Par contre la gendarmerie, la garde et la protection civile à leur passage ont été acclamées. Ce rejet se comprend aisément par le comportement des hommes de Niamé Kéita. En lieu et place des campagnes de sensibilisation, d’information et d’orientation, la police se montre très violente chaque fois qu’il s’agit des populations civiles désarmées. Mais lorsqu’on lui fait appel pour mâter un seul individu armé, elle trouve toujours un prétexte. Les mots ne manquent pas : «On n’est pas là pour ça», «allez y informer notre hiérarchie», «on n’a pas de véhicules ou d’engins» entre autres. Même le jour du 22 septembre 2010, les Maliens ont été tabassés par la police sur l’avenue du Mali. Leur seul crime c’est d’avoir quitté leur famille pour suivre la fête du 22 septembre, la leur. Alors, quelle police faut-il bâtir pour les 50 prochaines années? Cette question est désormais sur les lèvres de nombreux Maliens.

C’est le lieu d’interpeller le président de la République sur le comportement de la police. La situation commence à prendre une proportion très inquiétante. Malgré les efforts colossaux déployés par l’Etat au profit de la police, l’attente de la population est loin d’être comblée. Il est impérieux de revoir le système de recrutement, de formation et de gestion de la police. Désormais, ne doit pas être policier qui le veut ! Et n’importe qui ne doit plus gérer la police en cette ère de démocratie. Trop c’est trop !

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