Hommage à Djéliba Baba Sissoko, Ali Farka Touré, Toumani Diabaté…rnHonte aux organisateurs du trophée du cinquantenaire

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Feu Ali Farka Touré et Toumani Diabaté viennent de recevoir aux Etats-Unis, le Grammy du ’’Meilleur album de musique traditionnelle’’ édition 2010.  Paradoxe ! Dans leur propre pays,  les médailleurs (l’expression est désormais à la mode), les ont tout simplement oubliés dans le cadre du trophée dit du cinquantenaire.  La plus belle manière pour les organisateurs de cette activité, de se discréditer aux yeux de l’opinion publique nationale et internationale.

Nos deux compatriotes, feu Ali Farka Touré et Toumani Diabaté ont remporté le trophée du ’’Meilleur album de musique traditionnelle’’ de la 53ème  soirée des Grammy Awards qui s’est tenu dans la nuit du dimanche dernier  à Los Angeles, pour leur disque ‘’Ali & Toumani’’.  Les deux nominés succèdent à un autre compatriote dans la même catégorie, à savoir, Mamadou Diabaté, distingué l’année dernière pour son disque ’’Douga Mansa’’ (World Village, 2008).

Pour sa part, Ali Farka Touré n’est pas à sa première distinction dans la même rubrique. Il a été primé en 1995 et 2006 toujours avec Toumani Diabaté.
rnComble de l’ironie ! Les organisateurs d’un prétendu trophée du cinquantenaire du Mali n’ont même pas jugé nécessaire reconnaître symboliquement la valeur de ces deux hommes pourtant reconnus par le monde entier. L’initiative avait pourtant pour but, de reconnaître le mérite et la performance des personnalités ayant marqué leur époque  de l’indépendance à nos jours, dans le domaine du  sport,  de la culture et des affaires.
rnOutre les nominés du Grammy Awards, les organisateurs ont également oublié le légendaire Djéli Baba Sissoko. Soyons sérieux ! Quel malien dans la tranche d’âge 30-45, ne se souvient pas de cet homme, de ses contes légendaires du mardi soir à la radio nationale ? Ce n’est pas une, mais deux, voire trois générations qui  ont été influencées par ses récits pleins de morale !

En oubliant les mérites de nos aînés, soyons sûrs que nos cadets oublieront les nôtres. Raison pour laquelle justement, l’on a vite oublié ce trophée dit du cinquantenaire.
rnB.S Diarra
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