Défilé militaire du cinquantenaire : La démonstration réussie d’une force de frappe

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Le défilé militaire tant attendu, à l’occasion de la célébration du cinquantenaire de l’accession de notre pays à l’indépendance a été couronné de succès. En plus d’un défi organisationnel, d’une manière générale, l’armée a gagné son pari sans faute technique. L’honneur et le mérite reviennent indiscutablement au chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré.


Selon bon nombre d’observateurs, la clairvoyance du président de la République du Mali n’est plus à démontrer. En effet, il excelle dans l’art de faire d’une pierre plusieurs coups. Contrairement aux autres pays ou le cinquantenaire n’a été que festif, au Mali, il a servi de rampe de lancement à la construction de plusieurs infrastructures et non les moindres. Il s’agit entre autres du 3è pont de Bamako, de l’échangeur multiple, de l’hôpital du Mali, du parc du Mali et du monument du cinquantenaire.

Le changement de physionomie de notre capitale relève presque du miracle pour beaucoup. En donnant à César ce qui lui appartient, ATT apparait comme le chef de l’Etat le plus pragmatique de la sous région, en atteste la réussite du défilé militaire du cinquantenaire. Dans ce sens, le mérite revient aussi au général Gabriel Poudiougou et à ses hommes.

Ainsi, les efforts consentis dans la préparation ont magistralement payé. Rien n’a été laissé au hasard. L’enjeu n’a pas tué le spectacle et le banc des invités de marque était garni.

LES HÔTES DE MARQUE

Malgré quelques absences inattendues, les amis du Mali ont massivement répondu à l’appel du président ATT. Ainsi, on notait la présence du guide de la révolution libyenne, le colonel Mouammar El-Kadhafi, les présidents Mohamed Ould Abdel Aziz de la Mauritanie, Blaise Compaoré du Burkina Faso, Denis Sassou N’Guesso du Congo, Thomas Yayi Boni du Bénin, Faure Essozimna Gnassingbé du Togo, le général Sekouba Konaté de la Guinée Conakry, Idriss Debi Itno du Tchad et le prince Aga Khan.

A côté des ces chefs d’Etat, certains pays étaient représentés par des personnalités non pas les moindres. il s’agit de Cavaye Yeguie Djibril président de l’Assemblée nationale du Cameroun, de Soro Guillaume Premier ministre de la République de Côte d’Ivoire, de Faustin Archange Touadera Premier ministre de la Centrafrique, de Abdousalami Aboubacar ancien président de la République du Nigéria et de Li Shenglin ministre des communications et des transports de la République populaire de Chine.

Certaines institutions sous régionales comme l’UEMOA et la BOAD ont participé à la fête à travers nos compatriotes Soumaïla Cissé président de la commission de l’UEMOA et Bassary Touré premier vice président de la BOAD. Le reste des autres pays amis du Mali était représenté par leur corps diplomatique accrédité dans notre pays.

UNE FORCE DE FRAPPE FASCINANTE

Les calvaires de la longue attente sous un soleil de plomb a été vite oublier par le nombreux public ayant effectué le déplacement sur l’avenue du Mali, dès les premières apparitions de nos troupes. Celles-ci n’ont pas déçu. Mieux, ils ont offert une prestation qui ne manquera pas de donner des idées à certains de nos hôtes de marque. Tout le professionnalisme d’une armée républicaine a été étalé au grand jour.

Les durs jours et nuits d’entrainement ont payé. L’angoisse qui se lisait sur les visages des hauts gradés de notre armée a vite laissé place à des sourires aux lèvres. Quant au public acquis et conquis, la meilleure expression était des applaudissements à n’en pas finir. Pour l’heureuse circonstance, les tenues aussi bien que la cadence rassuraient les uns et les autres de la vitalité de notre vaillante armée. Militaire dans le corps et dans l’âme, ATT a su très vite la redynamiser.

Sur l’avenue du Mali, le passage des aéronefs répandant en l’air des traînées de fumées aux couleurs nationales du Mali dans le ciel annonçait déjà un événement riche en couleur. Tour à tour, l’ensemble des composantes de nos forces armées et de sécurité ont montré leur savoir faire.

L’honneur est revenu aux troupes des pays amis invités d’ouvrir le bal. Il s’agit : du Sénégal, du Niger, du Burkina, de la Guinée et de la Libye. Elles ont été suivies de bataillon des sports. Après ces troupes, les écoles militaires ont rappelé aux uns et aux autres toute l’ampleur du sérieux en leur sein. Emboitant le pas aux écoles militaires, la douane, les eaux et forêts, la protection civile, la police, la garde nationale, la gendarmerie, l’armée de terre, de l’air et les commandos parachutistes ont bouclé le défilé de la partie des troupes à pied.

Sans transition, les troupes motorisées ont pris la relève avec des engins aussi variés qu’efficaces. Parmi ces foudres de guerre, nous pouvons citer l’artillerie sol-sol et l’artillerie sol-air. Encore une fois, le sens de l’appartenance à une histoire est à saluer et apprécier à plus d’un titre.

DEFILE AERIEN

Mention spéciale au Colonel Mamadou Sissoko, Commandant de la base 101

La réussite du show aérien orchestré par le colonel Mamadou Sissoko dit ‘’Samarek’’ et ses hommes, dit long sur le travail que cet homme intègre abat dans la discrétion à Senou. Du coup, en si peu de temps, notre armée de l’air à reconquis son lustre d’antan.

Ce 22 septembre 2010 restera à jamais gravé dans la mémoire de bon nombre de nos compatriotes aussi bien de l’extérieur que de l’intérieur. Pas uniquement pour le cinquantenaire, mais pour le succès du festival digne d’un salon aérien dont ils ont été gratifiés par l’armée de l’air. Sur place, chacun allait avec ses commentaires. Pour les plus optimistes, notre armée de l’air n’a rien à envier à celle des pays développés. A l’ombre de se succès, nous avons déniché un colonel longiligne, calme et très aimable. Il s’agit de Mamadou Sissoko dit ‘’Samarek’’ pour les intimes.

Aux dire de ses proches collaborateurs, il serait un gros travailleur, discret mais très efficace. Adepte de la vision du président ATT pour le Mali en général et l’armée en particulier, Samarek attribue modestement tout ce succès au président de la République qui lui fait confiance. Toujours disponible pour faire honneur au Drapeau national à l’intérieur tout comme à l’extérieur du pays, il ne serait pas au premier coup de chapeau de sa carrière. Son bref passage à la tête du prytanée militaire de Kati aurait marqué de façon indélébile le parcours de ce vivier de notre armée.

Lors du défilé de 22 septembre 2010, l’homme avait pris quartier sur une table de fortune sous le soleil vers le siège de ACI 2000. De là, il a dirigé avec dextérité l’ensemble des navettes d’une partie de notre arsenal aérien. Avec des jeunes pilotes chevronnés et surentrainés, le public n’en demandait pas autant. Le passage des aéronefs, du Boeing 727, des Marchetitis et des Migs devant la dizaine de chefs d’Etat africains et plusieurs chefs et membres de gouvernements d’Afrique et de l’occident, a réveillé chez bon nombre de nos concitoyens la fibre patriotique et le regain d’intérêt pour l’uniforme.

Sans vouloir copier le 14 juillet de la France, les oiseux ont eu le privilège d’admirer pour la première fois les couleurs de notre Drapeau. Les parades sur fond de pirouette des Migs, des tétras et des Marchetitis étaient sans commentaire. D’aucuns se demandaient si ces manœuvres étaient exécutées par la flotte et les pilotes Maliens.

A la fin de l’exercice, beaucoup ont compris que le refus d’ATT d’aller vers la guerre contre l’insécurité au nord de notre pays n’est certainement pas dû à un manque de moyens matériels ou humains. Mais, simplement à une conviction. Sans vouloir être exhaustif sur le parcours du colonel Mamadou Sissoko dit ‘’Samarek’’, à qui la palme du succès du défilé aérien revient, la rédaction de votre journal préféré ‘’Le Potentiel’’ fera d’autres articles dans ses prochaines parutions. Car, le sens de la célébration du cinquantenaire est aussi de faire la lumière sur ces patriotes de l’ombre.

Lemzo

COULISSES DU DEFILE MILITAIRE

Les calvaires de la presse !

Comme on pouvait s’y attendre, le statut du ‘’dindon de la farce’’ que la commission a d’office attribué à la presse a été une fois de plus malheureusement confirmé. En dehors du beau discours du président de la commission nationale d’organisation de ce cinquantenaire Oumar Hammadoun Dicko, rien n’a été fait pour aider la presse.

Aucune place ne lui avait été aménagée, malgré la confection des badges. Incrustés dans le public et assis à même le sol pendant plus de 6 heures, les hommes et femmes des médias maliens n’ont pas pu travailler comme il se doit. N’eut été la compréhension des hommes de Niamé Keita DG de la police et des gendarmes, ils n’auraient pu couvrir ce défilé mémorable. Il est difficile de comprendre ce mépris de la commission à l’endroit de la presse, quand on sait qu’elle n’est pas à son premier coup d’essai.

A titre de rappel, ce traitement identique moins reluisant lui a été infligé lors de la conférence de presse suivie de la visite de terrain. Pendant toute la journée, elle fut mise à plat en sillonnant certains endroits de notre capitale sans avoir à portée de main une seule bouteille d’eau. Ceux qui pensaient que ce cas était à mettre au compte de l’oubli, de l’impréparation ou de la précipitation, ont dû se raviser lorsque qu’un autre manque d’égard a été accordé à la presse à Logo Sabouciré toujours par la commission d’organisation du cinquantenaire.

En effet, lors du lancement des activités du cinquantenaire début septembre 2010, les journalistes ont été embarqués et jetés dans la nature à Logo Sabouciré. Au même moment, sous le couvert de l’Etat, les membres de la commission se délectaient. Il a fallu une protestation vigoureuse afin que ‘’ces seuls sacrifiés pour la cause nationale’’ que sont les journalistes, puissent bénéficier d’un minimum de considération.

Ces situations à répétition ont amené les uns et les autres à se poser un certain nombre de questions. En tant qu’homme politique, Oumar Hammadoun Dicko a-t-il été piégé? Pas sûr d’autant plus que cet adepte de la langue de Molière est loin d’être un réaliste. Champion de ceux qui font le contraire de ce qu’ils disent, était-il dans la galère jusqu’à se compromettre dans un tel guêpier? Peut être que oui ! De toutes les façons, il a pris un risque qui, à coup sûr, lui coûtera cher. Roi dans un château de cartes, il s’est vite mélangé les pédales. Il n’a récolte que ce qu’il a semé. Ainsi, veut la logique des choses.

Lemzo

 

 

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