Cinquantenaire : La fonction publique malienne, 50 ans après

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Le ministère du travail, de la fonction publique et de la reforme de l’Etat a, dans le cadre des festivités du cinquantenaire de l’indépendance de notre pays, organisé le 16 septembre dernier la journée du cinquantenaire du secteur du travail, de la fonction publique et de la reforme de l’Etat. Objectif : faire le bilan de 50 ans de gestion des ressources humaines de la fonction publique malienne.

 

Le Mali, à l’instar de nombreux pays africains, fête cette année,  le cinquantenaire de son indépendance. « Cet évènement de portée exceptionnelle, oblige chacun d’entre nous, à faire une rétrospective et à évaluer le chemin parcouru… » précise le ministre du travail, de la fonction publique et de la reforme de l’Etat, Me Abdoul Wahab Berthé, qui a présidé la cérémonie d’ouverture de la conférence débat organisée à l’occasion de la journée du cinquantenaire de son département.

Le thème de la conférence est évocateur « la fonction publique malienne, cinquante ans de gestion des ressources humaines: bilan et perspectives ». Il n’est pas passé inaperçu en mobilisant les pionniers de la fonction publique malienne, des cadres et agents anonymes qui ont tenu à prendre part à l’évènement. Le ministre Berthé a rendu hommage à tout ce monde qui a fait de la fonction publique ce qu’elle est aujourd’hui. « Je voudrais, en cette occasion solennelle, rendre hommage aux pionniers de l’indépendance de notre pays et plus particulièrement à ceux qui ont initié de la fonction publique malienne en jetant les bases du perfectionnement et de la modernisation de cet héritage colonial… ». Au titre des cadres valeureux de la fonction publique, Abdoul Wahab Berthé a fait mention spéciale à Django Sissoko, actuel secrétaire général de la présidence de la République, qui a consacré sa thèse d’Etat en droit à la Fonction Publique malienne.

De la gestion du personnel à la gestion des ressources humaines, que d’étapes franchies, que de stages de formation et de perfectionnement autorisés, d’agents recrutés et encadrés offrant ainsi à la jeune République du Mali la substance de ce que nous appelons aujourd’hui la fonction publique malienne. Cette fonction publique s’est donné pour mission d’être un instrument de développement au service de la Nation. « Tout le mérite revient à ces patriotes, humbles mais ambitieux pour leur pays, qui ont eu confiance en l’homme malien et qui ont su mener à bien l’édification d’une administration nationale que nombre de ministres, directeurs, commissaires, hauts fonctionnaires, cadres et personnels d’appui, de qualité exceptionnelle, ont su améliorer de jour en jour. Ils ont construit, pierre après pierre, dans un engagement sans faille, qui frôle obstination, une structure de gestion des agents de l’Etat en tenant compte des contraintes et aussi des nécessités de performance… » a affirmé le ministre du travail, de la fonction publique et de la reforme de l’Etat.

La fonction publique a fait l’objet, ces dernières années, d’importantes réformes visant à accroître ses performances afin qu’elle réponde positivement aux préoccupations des usagers. Et le ministre du travail, de la fonction publique et de la reforme de l’Etat a rappelé une constante historique de la fonction publique malienne. C’est son extraordinaire capacité d’adaptation aux évolutions institutionnelles, matérialisées entre autres par les réformes de 1977 ; 2002 et 2009.

Suite à l’adoption en 2003 par le Gouvernement du Programme de Développement Institutionnel (PDl), différentes réformes ont été engagées et ont amené à restructurer les services de la fonction publique dans un objectif de meilleure formation, de meilleure sélection de meilleure gestion du personnel.

Il faut noter que de 1961 à 2009 le nombre d’agents de l’Etat est passé de 4982 à 57 470 dont 38 911 fonctionnaires et  18 559 contractuels pour une population qui est passée de 3 millions en 1960 à 14 millions de nos jours.

 

Idrissa Maïga

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