La fête du 22 septembre est l’occasion pour toutes les franges de la société de s’exprimer. Mais les personnes handicapées ont pensé être oubliées lors de cette fête. Quant aux chasseurs, c’est avec la mine serrée qu’ils ont défilé.
Les organisateurs du cinquantenaire ont fait en sorte que dans le programme, les forces de sécurité et de société civile n’ont pas défilé ensemble. Le matin du 22 septembre a été consacré uniquement au défilé militaire. Pendant plus de 2 heures, sous un soleil de plomb, les uns et les autres ont assisté à un défilé militaire jamais organisé dans l’histoire de la fête d’indépendance du Mali : un défilé militaire appuyé par une force combinée de l’artillerie et de l’aviation a donné de la sensation. Le lendemain soir, ce fut le tour de la société civile au stade Omnisports Modibo Keïta. Là l’on s’attendait au défilé traditionnel comme à l’accoutumée. Les associations de groupement de jeunes et de femmes furent les plus nombreuses même si chaque région du Mali plus le district ont défilé.
Les artistes, les sportifs ont signifié leur présence axée sur l’UNTM. Mais les personnes handicapées, comme on l’avait toujours remarqué lors des fêtes, n’étaient pas présentes. Les personnes de petite taille ont signifié leur présence et ont défilé. Selon certaines personnes, la présidente de cette association a de solides relations avec Koulouba, surtout des rapports solides avec la première Dame qui l’aide beaucoup dans la vie. Le président de la Fédération malienne des personnes handicapées, Moctar Bah, qui nous a joint au téléphone se dit abattu du fait qu’on a oublié son organisation. Selon lui, ils avaient été rassurés de prendre part aux festivités. Mais jusqu’à la dernière minute, ils n’ont reçu aucune incitation de qui que ce soit.
Les personnes handicapées, a-t-il indiqué, s’étaient également préparées pour montrer leur savoir faire lors de ce cinquantenaire. Elles estiment qu’elles ont été encore exclues de la fête du Mali pour ces cinquante ans d’indépendance. Le programme était-il surchargé pour les organisateurs ? Car, après les défilés de certaines corporations, certaines innovations ont été montrées comme les majorettes préparées par Océan communication, une chorale appelée chorale du cinquantenaire qui a retracé l’histoire du Mali avec le mouvement d’ensemble de 250 jeunes. Les chasseurs, quant à eux, ont défilé mais la mine serrée.
Cela se comprend aisément car il n’y a pas eu de coup de feu, chose qui traduit la présence du monde des chasseurs. Selon un chasseur du nom de MT, leur affaire cette fois-ci a été politisée. Sans parures ni démonstration signifie que les chasseurs n’étaient pas là. Comme le cinquantenaire continue, la commission pourra-t-elle rectifier le tir avec les « Donsos » et les handicapés ?
Wait and see…
Fakara Faïnké
