Célébration du Cinquantenaire : Mais où Etait donc Moussa ?

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Le président de la République, Amadou Toumani Touré, aurait-il éprouvé quelque embarras à s’afficher publiquement avec Moussa Traoré? Tout porte à le croire.

 

Dans le plus respect des traditions maliennes, le président de la République, Amadou Toumani Touré, a eu la géniale idée d’associer les anciens présidents à la célébration des festivités du cinquantenaire de notre accession à l’indépendance, même s’ils n’ont pas pris part au défilé militaire comme précédemment annoncé par une voix officieuse ! 

 

Ainsi, le lundi 20 septembre, accompagné de quelques proches collaborateurs triés sur le volet, le chef de l’Etat a rendu visite à la veuve de Modibo Kéïta,  Mariam Trawélé. Le lendemain, ce fut le tour de l’ancien président, Alpha Oumar Konaré, d’être reçu en audience à Koulouba. Dans un entretien accordé par nos confrères de l’Ortm juste après l’audience, Alpha Oumar Konaré, qui fut ministre des Arts, de la culture, et des sports sous le régime du général Moussa Traoré, a réaffirmé son attachement aux idéaux du 22 septembre 1960 et du 26 mars 1991.

 On aurait aimé voir le président ATT aller au bout de son initiative en rencontrant publiquement le général Moussa Traoré à l’instar de la veuve Modibo Kéïta et Alpha Oumar Konaré.

 

Mais rien de cela. En tout cas, de façon officielle. Pourquoi ? Tout porte à croire que le chef de l’Etat a reculé sous la pression de la Coordination des associations du mouvement démocratique et des voix anonymes qui avaient mis en garde contre toute tentative d’associer l’ancien patron d’ATT aux festivités de la célébration du cinquantenaire.   

 

Dans son discours à la nation, le chef de l’Etat a fait allusion à l’ancien président  de la République, le général Moussa Traoré  sans avoir le courage de le nommer. ”Dans le respect strict de l’indépendance de la justice, des décisions définitives de condamnation sont intervenues depuis. Elles ont été suivies de mesures politiques d’apaisement. Aujourd’hui, je voudrais demander à notre Peuple et à l’ensemble de la classe politique et de la société civile de se joindre à moi pour réfléchir à la manière la plus adéquate, pour avancer sur le chemin de la réconciliation nationale.

Cette démarche n’implique aucune approbation des faits ayant motivé des condamnations.”  Un des acteurs des événements de Mars 1991, ATT, affirme qu’il ”mesure tout le poids de l’histoire et des responsabilités”.

 

Le silence de

Choguel Maïga ?

Le président du Mouvement patriotique pour le renouveau (Mpr),  Dr Choguel Kokalla Maïga, qui revendique l’héritage de l’ancien dictateur est muet comme une carpe. Le silence de celui qui s’est proclamé défenseur contre vents et marées du général Moussa Traoré est intrigant.

 Comme si le directeur du Comité de régulation des télécommunications (Crt), ancien ministre de l’industrie et du commerce, avait avalé sa langue. Affaire à suivre. 

Boy Siby

 

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