Jour (J-1). C’est, en effet, demain que le peuple malien dans sa grande diversité fêtera le cinquantenaire de l’accession de notre pays à la souveraineté nationale et internationale. Cette année, la fête du 22 septembre revêt un cachet particulier. Car, elle sera l’occasion pour le Président de la République de procéder à l’inauguration d’ouvrages qui vont changer la physionomie de notre capitale. Il s’agit de l’échangeur multiple, du parc national du Mali et de la Cité administrative.
Notre pays s’apprête à vivre un événement majeur de son histoire. Pour ce faire, le président de la République a invité certains de ses homologues de la sous-région.
Selon des indiscrétions obtenues dans les coulisses de la Commission du Cinquantenaire, au moins une dizaine de chefs d’Etat dont le Guide de la Révolution libyenne, Mouhamar Kadhafi, invité d’honneur, prendront part à cette fête mémorable. Dans la foulée, le chef de l’Etat a inauguré, le lundi 20 septembre, l’un des imposants ouvrages qui feront date dans les annales de l’histoire de notre pays.
Il s’agit de l’échangeur multiple de Bamako. Cette infrastructure est d’autant plus utile qu’elle va apporter plus de fluidité dans la circulation. Car, avec ses deux millions d’habitants, la capitale connaît un taux de croissance démographique exponentiel. D’un coût de réalisation de 20 milliards de nos francs dont huit financés par le Budget national et les douze autres par les partenaires, le nouvel échangeur, en plus de la décongestion du trafic, contribuera à garantir la sécurité des usagers de la route et à la mise en place d’ouvrages modernes permettant l’amélioration de la qualité de vie des citoyens. Toute chose qui confère une double utilité à cet échangeur : la fluidité du trafic et l’embellissement de la capitale.Le 22 septembre, le Président ATT inaugurera le parc national du Mali dont les travaux d’aménagement ont été entièrement financés par la fondation du Prince Aghan Khan. D’ailleurs, ce dernier, venu pour participer à cette fête et témoigner davantage son amitié pour notre pays, a atteri, hier lundi, à l’aéroport de Bamako. Le parc national du Mali est un vrai lieu de villégiature. Sur le continent africain, il n’en existe pareil qu’en Egypte. Ceux qui ont visité ce pays, soutiennent que celui du Mali est le plus beau. Car, situé nettement au flanc de la colline de Koulouba, ce beau paysage en a rajouté au caractère attrayant du Parc national du Mali.
Le 23 septembre, le président ATT, accompagné de certains de ses invités de marque, procèdera à l’inauguration tant attendue de la Cité administrative, qui portera le nom de Mouhamar Kadhafi. La Cité administrative est un ensemble de bâtiments destinés à abriter les services de la Primature, les ministères et les plus grandes administrations centrales de notre pays.
Commencé en 1993, le chantier a connu plusieurs arrêts avec l’entreprise libyenne GCC qui a fini, seize longues années après l’amorce des travaux, par sous-traiter le marché à deux entreprises chinoises, notamment Chetec et Covec. Le coût de la réalisation est estimé à environ 50 millions de dollars, soit environ 25 milliards de FCFA. Sur ce montant, 43 millions de dollars proviennent d’un prêt de la "Libyan Foreign Bank".
La cité administrative de Bamako améliorera, à n’en pas douter, les conditions de travail et les services rendus aux usagers. Le troisième pont qui est en chantier, a également été initié dans le cadre du Cinquantenaire. Malheureusement, il ne pourra pas être inauguré durant le clou de l’événement, mais ses travaux sont suffisamment avancés. Appelé "Pont de l’amitié", le troisième pont est le symbole de l’excellente coopération entre notre pays et la Chine. Avec1627 mètres de long et 24 mètres de large, c’est le plus grand ouvrage qui va relier les deux côtés de la capitale sur les rives du fleuve Djoliba.
Au regard de toutes ces réalisations, il n’est pas exagéré de dire que le Cinquantenaire est un véritable projet de développement.
Aujourd’hui, c’est tout un peuple qui est fier des infrastructures ainsi réalisées. Les invités du président ATT, pour ceux qui ne sont pas venus dans notre pays depuis un an, seront agréablement surpris du nouveau visage affiché par Bamako.
Ce Cinquantenaire constitue ainsi un défi pour les générations futures. Alors, à elles aussi, au moment venu, soit le Centenaire, de poser des actes pour lesquels ceux qui viendront après elles en seront fiers.
Diakaridia YOSSI