Depuis la chute du régime du Général Moussa Traoré le 26 mars 1991, beaucoup d’eau a coulé sous le pont. Les parents des victimes des massacres programmés et perpétués par des gens qui se connaissent et se disent « démocrates », attendent toujours d’être pris en compte sérieusement et qu’on attende pas l’anniversaire du 26 mars pour penser à eux ! Puisque n’existant que dans la polémique, la surenchère et l’intox, il n’est pas étonnant que ces gens là ne veulent pas que les anciens dignitaires du régime de l’UDPM, en l’occurrence Moussa Traoré et sa femme soient graciés par celui-là même qui pour éviter le pire avec ses camarades, ont décidé de s’interposer. Pacifiste, ATT loin d’être dans les secrets de Dieu avait pensé que la célébration du cinquantenaire était une aubaine historique de réconcilier Moussa Traoré avec le peuple malien. C’était sans compter sur la volonté manifeste de ceux-là même qui ne veulent pas que la vérité soit connue et dite, ce qui à n’en pas douter, les discréditera à jamais aux yeux de l’opinion nationale et internationale. D’où cette visite de l’ex Président Alpha Oumar Konaré à la veille des festivités du 22 septembre chez ATT afin de lui signifier qu’ils ne seront pas d’accords avec son projet de permettre à Moussa Traoré de demander pardon au peuple malien par présence au défilé militaire. L’autre façon de le gracier.
Comme nous confiait en fin semaine un baron d’un parti de la place en ces termes : « ces gens qui s’agitent n’existent que dans la polémique. Ils ne gagnent qu’en divisant le pays (comme au Rwanda) et ne veulent pas que le peuple sache la vérité sur les évènements de mars 1991. Sinon qu’il s’agisse des Aly Nouhoum Diallo, Amadou Djikoroni, Oumar Mariko et autres, ne veulent pas d’un Mali apaisé. Mieux, ils ne veulent pas que ATT soit en apothéose en réussissant à gracier Moussa Traoré, le réconcilier avec le peuple. Le Président de
Selon des sources généralement bien informées, la cabale contre la paix au Mali trouve son origine dans la conquête du pouvoir par ce groupuscule après avoir régné de 1992 à 2002, demeure encore insatiable. D’où cette interrogation : Que comprendre dans les agissements de Mme Sy kadiatou Sow, de Aly Nouhuom Diallo et autres qui ont échoué dans leur tentative de faire signer une pétition afin d’empêcher Moussa Traoré d’être présent aux festivités du 22 septembre puisqu’il risquant d’attirer tous les regards sur lui ? N’est-ce pas pour cela qu’à l’ADEMA, une réunion allant dans ce sens s’est tenue et qui s’est terminée en queue de poisson faute de consensus sur la pétition?
Les mêmes sources précisent que le groupuscule avec comme « driver » Aly Nouhoum Diallo, ont crée le COMAD composé semble-t-il de 15 associations jugées fantômes puisqu’à ce jour indiquent nos sources, aucune ne s’est déclarée. Mieux pour ce démocrate qui a requit l’anonymat, il ne comprend pas les agissements des Aly Nouhoum Diallo et autres dans la mesure où « ce dernier, n’eût été les anciens députés de l’UDPM, il ne serait jamais élu en 1992, à Douentza. Idem pour Tiémoko Sangaré à Bougouni. Pour notre interlocuteur, ces « politiciens» se sont accaparés de l’appareil de l’UDPM pour s’imposer en 1992. Sinon, les vrais militants du MPR ont tous fait la prison. Aussi sur les 70 Députés que l’ADEMA a obtenu à l’époque, 60 sont de l’UDPM». Quant à Mme Sy Kadiatou Sow, « elle n’a jamais été élue sur une liste puisqu’elle ne s’est jamais soumise au suffrage. S’agissant de Oumar Mariko de SADI, beaucoup de gens se demandent comment se fait-il que lui qui avait fuit durant 18 mois le Mali en 1998 pour craindre pour sa vie par ceux-là même avec qui, il fignole se plait dans cette attitude ? ». En guise de rappel, le même Aly Nouhoum Diallo le 24 mars 1991 sur les antennes de TV5 disant ceci : « L’Armée a brûlé des quartiers de Bamako ». « Ce qui n’était pas vrai », explique un baron du MPR qui ne comprend pas les harcèlements de cadres ADEMA et leurs affidés si ce n’est une volonté malsaine d’empêcher ATT d’être le père de la démocratie malienne en réussissant à réconcilier tout le monde. C’est dire toute la gravité de la situation.
Comme nous pouvons le constater, Alpha et ses camarades ont une autre idée de la démocratie. Enfin, le même Alpha n’avait-il pas libéré précipitamment le Président Moussa Traoré lorsque le candidat ATT a promis de le faire dès qu’il monte à Koulouba ?
Dans cette affaire, il existe une « guerre feutrée » entre ces « démocrates » et les militaires qui ont fait partir leurs camarades de l’UDPM. En clair, la réussite du Chef de l’Etat ne saurait être digérée par ces « experts » en démocratie. Ces stratèges. « Et Moussa Traoré n’est qu’un bouc émissaire », indique un observateur avisé.
Jusqu’à quand va se poursuivre cette guerre larvée ? Pour quoi ne veut-on pas que l’ex Président s’explique ? De quoi ont peur nos « démocrates » ? Comment dans ce contexte les abeilles veulent remonter à Koulouba en 2012 si elles n’arrivent pas à accorder leurs violons avec celui du Chef de l’Etat qui a quoi qu’on dise la carte maîtresse?
« De toutes les façons le peuple malien a compris. Il saura trancher cette situation qui n’a que trop durée en faveur de la paix et de la quiétude et non se laisser distraire par des cadres qui n’ont d’autres soucis que de sauvegarder leurs intérêts. Rien que leurs intérêts. Cela est connu de tous. Tout le monde est interpellé », martèle un fonctionnaire à la retraite.
« Loin d’être dans les secrets de Dieu, ATT est confronté à ce jeu cornélien qui ne dit pas son nom et face à des gens qui ne reculent devant rien pour satisfaire leur égocentrisme. Ils se connaissent. Dans ce cas, un sursaut national est nécessaire pour éviter à notre pays de sombrer dans le chaos. Que chacun s’assume dans son domaine ! »
Ce qui se passe aujourd’hui dans notre pays, cela depuis dix neuf années et la visite de Alpha à Koulouba démontre la qualité des relations avec celui qui pourtant lui a passé le témoin en 1992.
Attendons de voir !
Bokari Dicko