Santé mal distribuée, école malade, économie exsangue, société effritée, gouvernance nulle, enrôlement de piètres personnages dans la conduite des affaires de l’Etat, insécurité, copinage, affairisme, laisser – aller… le Mali se dirigeait vers l’abîme. La crise au nord complétait ce tableau déjà terni.
C’est le retour des ex-combattants de la Libye avec leurs armements qui a mis le feu aux poudres au vu, et ce, au su des autorités. Certains d’entre eux ont été reçus à Koulouba alors que les refoulés qui, ont perdu leurs biens, ont été superbement ignorés. Justice de Dieu !
En 3 mois, entre 120 000 et 200 000 Maliens ont fui les combats et ont pris la direction du Burkina, de la Mauritanie, du Niger.
Selon les services de l’armée, les militaires maliens ne sont pas suffisamment armés. Plusieurs d‘entre eux tombent sur les théâtre des opérations militaires. Pour calmer les esprits, ATT a tenu un discours rassembleur : « Ceux qui ont attaqué les casernes ne doivent pas être confondus avec nos compatriotes touareg, sonrhaï, peul, arabe ».
Ce discours cachait mal l’attitude d’un pouvoir corrompu jusqu’à la moelle épinière.
Le ballet diplomatique de l’Union Africaine au chevet du Mali a tourné au vinaigre. Le consensus prôné par Amadou Toumani Touré a fini par anéantir les relents politiques de positionnement. La presse est corsetée, le pays mal gouverné. Le chaos était prévisible.
Quand tu es contre ATT, tu deviens apatride, un ennemi de l’Etat. Mais Dieu, le Très Haut, est Omnipotent. Seul Lui est Eternel.
Oumar Ouattara