Chut… le Nord oublié au profit de la guerre de positionnement

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Le coup d’Etat du 22 mars dernier avait crée espoir chez les populations du Nord. Celles-ci voyaient son mal finir une fois pour tous avec la venue aux affaires, des jeunes officiers. Les raisons évoquées par ces derniers pour justifier leur coup sont les suivantes : le régime d’ATT est incompétent et désavoué à gérer la rébellion au Nord. De quoi  à accorder du crédit à leur propos.

Aujourd’hui près de deux mois après leur arrivée aux affaires, les discours change de position. « Nous manquons d’armement pour combattre au Nord et sommes à la recherche de logistiques » tels sont les propos des membres de la junte. Pour montrer leur bonne foi, ils se font assister par des jeunes de la société civile. Ceux-ci ont pris leur bâton de pèlerin, pour multiplier les rencontres en vue d’expliquer les retards dans l’intervention au Nord.

La guerre de positionnement :

Le choix d’un président intérimaire : l’on a procédé à toutes sortes de réaménagement pour accélérer le processus d’intervention. Le choix d’un président intérimaire en l’occurrence Dioncounda Traoré. Lors de son investiture le 12 Avril dernier, il a tenu un discours responsable et convaincant. «  Nous privilégierons le dialogue pour le moment et ferons la guerre s’il le faut. Cela a crée la peur au ventre des rebelles, qui ont pris cela au sérieux. Et aujourd’hui les choses restent à l’état des théories. Les populations du Nord sont soumises à des déplacements internes et externes.

La nomination de Cheik Modibo Diarra au poste de premier Ministre de transition n’a  pas changé les choses. Ce dernier se soucie plutôt à asseoir son pouvoir qu’à l’essentiel. Il multiplie les rencontres avec le CNRDRE, une façon pour lui d’asseoir son autorité. On l’entend répéter à maintes reprises, « populations du Nord, nous ne vous oublierons pas. Dans les discours, il parle de changement générationnel. Quelle incongruité. Les  missions à lui confier par le peuple  sont la libération du Nord et l’organisation d’élections libres et transparentes. Tout autre discours est une déviation.

Quant à la junte semble se confiner dans son rôle de gendarme. Elle veut contrôler tout et décider de tout. Les arrestations et intimidations en sont les preuves.

La libération du Nord est relayée au second plan. Tout le monde cherche à asseoir son pouvoir. La question de transition est devenue aujourd’hui la pomme de discorde entre le CNRDRE et la CEDEAO. Les populations doivent prendre leur mal en patience, car leur délivrance du joug des rebelles n’est pas pour le lendemain.

Hassane Kanambaye

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16 COMMENTAIRES

  1. La transition politique au Mali et la constitution du 25 février 1992: l’intrus et les violations de droit.

    Le peuple souverain du Mali s’est doté d’une loi fondamentale qui stipule dans son préambule qu’il  “….affirme sa volonté de préserver et de renforcer les acquis démocratiques de la révolution du 26 mars 1991…”

    Dans son article 26 cette loi fondamentale dit que “la souveraineté nationale appartient au peuple tout entier qui l’exerce par ses représentants et par voie de référendum. 
    Aucune fraction du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice”.

    Par ailleurs l’article 25 cite les institutions de la république du Mali qui sont au nombre de 8: 

    -le président de la république, 

    -le gouvernement, 

    -l’assemblée nationale, 

    -la cour suprême,

    -la cour constitutionnelle,

    -la haute cour de justice, 

    -le haut conseil des collectivités territoriales et

    -le conseil économique et social.

    Dans son article 62, “les députés bénéficient de l’immunité parlementaire”. 

    Pour l’article 121, “les fondements de tout pouvoir en république du Mali réside dans la constitution…..
     …..Tout coup d’état ou putsch est un crime imprescriptible contre le peuple malien”. 

    Mes chers amis, si réellement nous sommes régis par la constitution du 25 février 1992, tous les membres du CNRDRE doivent passer devant la justice malienne pour “crime imprescriptible contre le peuple malien” si jamais le président Dioncounda ne promulgue pas la loi  (article 40 de la constitution) qui les amnistie pour le coup d’état du 22 mars 2012.

     Leur première violation de la constitution malienne.

    Et en matière pénale, la complicité de crime est passible de poursuites judiciaires tout comme l’auteur principal du crime.

    En arrêtant arbitrairement des honorables députés, représentants du peuple souverain à l’assemblée nationale du Mali, qui sont pourtant protégés par l’immunité parlementaire (article 62 de la constitution), le CNRDRE et ses membres ont encore violé notre loi fondamentale.

    N’étant pas une institution de la république (article 25 de la constitution), le CNRDRE ni aucun de ses membres, ne peut, du point de vue du droit malien, exercer aucun pouvoir en république du Mali, car selon l’article 121 de notre constitution, “les fondements du pouvoir résident dans la constitution”.

    Et l’article 30 fait état d’élection au “suffrage universel direct” pour devenir président de la république du Mali.

    Du moment où le CNRDRE n’est mentionné nulle part dans cette constitution, il n’a aucun droit pour exercer aucun pouvoir en république du Mali, puis qu’il n’est élu nulle part en république du Mali.

    Par ailleurs, le CNRDRE ni aucun de ses membres, n’étant ni représentant élu du peuple souverain du Mali, ni une instance nommée par un quelconque pouvoir constitutionnel (exécutif, législatif et judiciaire), ils ne peuvent, du point de vue du droit malien, organiser aucune convention (soit-elle nationale, régionale ou katoise) ou tout autre attroupement (à caractère politique, civil ou militaire) qui sera de nature à décider de l’avenir politique de la république souveraine du Mali.

    Le CNRDRE ou un de ses membres ne saurait s’attribuer l’exercice de la souveraineté du peuple malien comme le précise l’article 26 de notre constitution.

    A moins que l’intrus ne veuille récidiver, perpétuellement, dans la violation de notre loi fondamentale, je ne vois pas mes chers amis, comment et pourquoi le président Dioncounda (dont la désignation est clairement définie dans l’article 36 de la constitution, qui précise un délai de 40 jours pour les élections, mais ne délimite pas l’intérim en cas de non élection dans ce délai) doit troquer sa présidence de la république du Mali, pendant notre transition politique, contre une convention anticonstitutionnelle d’une entité illégale qu’est le CNRDRE et qui croule sous le poids d'”un crime imprescriptible contre le peuple malien”.

    Mes chers amis, l’avantage du droit, c’est qu’il est clair, limpide et net, en fait, pour ceux qui se soucient du droit.

    Et pourtant cela devrait être le cas pour tous les citoyens car nul n’est sensé ignorer la loi.

    • Mon frère ou ma sœur, vous avez parfaitement raison, Bob Marley disait dans une de ses chansons :” look at the fighting for power, but they don´t know is our” Je traduis “Regarde les ( politiciens pourris, CNDRE et consorts,…) lutter pour le pouvoir, ils ignorent que ce pouvoir n´appartient qu´a nous (le peuple malien)

      ILS FONT SEMBLANT D´OUBLIER LE NORD!!!!!!!

      QUEL HONTE , QUEL DÉGOÛT!!!

      Tout est dit!!!!!

  2. sanogo doit pensé que la population du nord souffre a cause de lui et etant le responsable du coup d état il est passible a la cour martial

  3. Il est temps de descendre dans les rues pour dire à sanogo de dégager avec sa bande et à ses supporteurs qu’ils ne sont pas majoritaire au Mali.

    DEGAGE SANOGO TU EMPËCHE NOTRE PAYS DE RETROUVER LA PAIX QUE TU LUI A PRIVE DEPUIS LE 22 MARS.

    MAUDIT FILS DE PU…

  4. HONTE A SANOGO ET AU CNRDR+E QUI ONT PRIS NON SEULEMENT LE MALI, MAIS AUSSI LES VRAIS ET VALEUREUX MILITAIRES, HONNETES ET REPUBLICAINS EN OTAGE.
    « Debout sur les remparts, nous sommes resolus de mourrit, pour l’Afrique et pour toi Mali.. »
    LOGES, NOURRIS, BLANCHIS SOIGNES ET ARMES AVEC NOS MAIGRES RESSOURCES, ceux qui ONT prete ce serment ont fuit le front. Qui sechera nos larmes?

    POPULATION DU NORD ET DU SUD, NOTRE SORT EST ENTRE NOS MAINS!

    AUTANT IL EST *****URGENT**** POUR LES POPULATIONS DU NORD DE COMMENCER LA *****RESISTANCE(les militaires du CNRD+E ont abdique)****** CONTRE AQMI ET LES AUTRES CAFARDS, AUTANT IL EST IMPERIEUX QU’A BAMAKO , KATI ET « AU SUD », ON ENTAME LA **** »DESOBEISSANCE CIVILE »***** JUSQU’AU JOUR OU LA JUNTE NOUS LAISSERAIT RESPIRER.

    Tant que la population dans les villes (Bamako, Kati, Segou Sikasso ect…) ne fait pas pression sur les politiques et les militaires, CEUX-CI NE VONT PAS BOUGER.

    IL EST TEMPS QUE LA CEDEAO COMMENCE LES BOMBARDEMENTS AERIENS. IL NE FAUT PAS « DONNER AUX ANSAR DIENS, INDEPENDANTISTES DOMINES, AQMIENS ET AUTRES CAFARDS DE SE FECONDER INVITRO’LEMENT » ET DE S’INSTALLER.

    « HONTE AUX MILITAIRES QUI SE CACHENT A BAMAKO, KATI, K

    • « HONTE AUX MILITAIRES QUI SE CACHENT A BAMAKO, KATI, KOULIKORO… ALORS QUE LES 2/3 DE LEUR PAYS SONT OCCUPES. A BAS LE MILITAIRES CITADINS »

      Moussa Ag

  5. Sanago s’enrichit, il ne va nulle part ni prendre des initiatives pour sortir le nord des mains des ennemis. L ‘INCAPABLE SANAGO ET SA BANDE d’assoifé de pouvoir.Comment tu veux des moyens logistiques avec la CEDEAO et refuse les resolutions de crise proposées par celle-ci qui sont conformes à notre constitution. Je lance un appel aux nordiste que Sanago est là pour le pouvoir et non pour defendre l’integrité du Mali.

  6. Vous croyez vraiment que ca arrangerait Sanogo de cesser le jouer le gendarme?? S’il ne jouait pas le gendarme, il aurait alors a monter en temps que soldat au nord a la rencontre des barbus aux pieds nus. Qui est fou?

    • Il ne l’a pas cacher…”c’est mieux de ne pas danser que de mal danser”

      LE FANFARON A LA TROUILLE DE DANSER…SURTOUT AVEC LES BARBUS AUX PIEDS NUS…J’AVOUE QUE CA NE ME CHANTE PAS NON PLUS…

      Malheureusement pour lui, l’argent du contribuable l’a nourri, loger, eduquer, et former…pour qu’il danse donc il ne va pas se metamorphoser tranquillement sous nos yeux en devenant DJ au lieu de Danseur…

      QUEL ***** DE DANSEURS QUI NE VEULENT PAS DANSER….

      Moussa Ag

      • « HONTE AUX MILITAIRES QUI SE CACHENT A BAMAKO, KATI, KOULIKORO… ALORS QUE LES 2/3 DE LEUR PAYS SONT OCCUPES. A BAS LE MILITAIRES CITADINS …»

        Moussa Ag

  7. Ce maudit de Sanogo a vraiment oublié le nord du mali. Il a été tellement décevant par son comportement. Il n’a que deux priorités, celles du pouvoir et de l’argent. Il ne fait que gesticuler inutilement alors qu’il n’a rien dans la tête, mais tout dans sa gâchette.

  8. “Tout le monde cherche à asseoir son pouvoir”. C’ est seulement la junte illégale et illégitime qui ne joue qu’ á cette carte reservée aus politiciens.

    Ironie du sort: Sanogo a même peur de sortir de son “QG” à Kati pour se promoner à Bamako et dans son pays qu’ il a “libérés”. Mêmes les diplomates, il voulait les convoquer à son “QG”, certaienemt pour une rencontre en plein air, car son bureau ne devrait pouvoir offrir tant de places confortables aux diplomates.

    Dégage Sanogo !

    Cordialement !

  9. Ce que je conseillerais aux gens du nord est qu’ils assurent leur propre securites par tout les moyens sinon on ne doit plus compter sur cette armee pour notre securite.

    • Populatio du Nord vous ne devez plus écouter ni Sanogo ,ni Traoré ,ni C.M.Diarra ,vous devez écouter plutôt la jeunesse du Nord qui a refusé sans armes les exactions que les occupants tentent de lui imposer.Il est temps de s’organiser autour de ce noyau dur pour organiser la résistance dans tout le Nord car les autorités maliennes actuelles ont les yeux plutôt braqués sur l’intérim. Le salut du Nord ne viendra que des Nordistes eux mêmes!

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